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 Chercher ton pardon - Gabwin

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MessageSujet: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyVen 23 Juin - 11:24



" Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Gabriel hésite. Il tourne en rond comme un lion blessé. Il ne sait que faire. Il ne sait comment faire. Il n’est pas encore au mieux de sa forme. Même si Stan s’applique avec patience et dévotion à le faire remonter à la surface. L’épreuve est longue, difficile et délicate. Durant plusieurs jours il a vraiment touché le fond. Il a rayé de sa vie jusqu’à son meilleur ami. Son confident. L’homme qu’il aime le plus après Stan. Pourtant Erwin lui a tendu la main en ce jour maudit. Mais Gabriel a tourné les talons. Trop fier. Trop entier. Trop humilié. Il a préféré s’enfermer dans un vide total. Dans un tourbillon de folie et de rancœur aveugle. Encore aujourd’hui il a du mal à reprendre contact avec la réalité. Il mange à nouveau. Il a arrêté de se faire souffrir en tailladant sa chair. Il détruit plus tout ce qui l’entoure pour apaiser sa rage vorace. Mais il garde les stigmates de cette déchéance et de cette chute en enfer. Ses yeux sont cernés. Son visage est pâle. Et même s’il s’est rasé il a la sale gueule. Et puis il y ces cicatrices sur ses bras qu’il cache sous des manches longues. Et il y a les blessures que l’on ne voit. Celles qui le réveillent la nuit en hurlant. Celles qui le bouffent à petit feu sans lui laisser un moment de répit. Et contre lesquelles il se bat sans aucun succès. Et dans tout ça il y a le manque. Le manque profond d’un être. Bien entendu ils échangent des sms. Mais certains sont tellement douloureux que Gabriel préfère ne pas y répondre. Laissant le silence s’installer. Ce qui ne fait qu’envenimer la situation, déjà bien compliqué et complexe. Il a pris conscience durant cette descente aux enfers à quel point Erwin était important. A quel point il le troublait. Bien au-delà de l’amitié. Et cela conjuguer à l’histoire avec Stan n’a fait que le rendre plus naufragé de la tempête qu’il a lui-même engendré. Mais aujourd’hui il a décidé de faire un pas. D’essayer de réparer. Même si rien ne sera simple. Erwin lui a dit. Et il en est conscient. Le chemin va être long et semé d’embuche. Mais il veut reprendre contact. Autrement que par sms. Et puis il lui manque. Il lui manque terriblement. Et il sent qu’il est la clé pour sortir du trou dans lequel il est encore. Même si Stan voit une amélioration. Gabriel sait qu’elle n’est qu’éphémère. Et que le moindre choc peut le faire replonger. Surtout que l’ombre de Felipe plane toujours. Et qu’elle n’est pas prête de disparaitre. Pour le moment il évite le sujet avec son neveu. De toute façon il a la sensation de se battre contre des moulins quand ils parlent de ça. Stan campe dans ses positions et lui dans les siennes. Ils tournent en rond et ne font que raviver leurs blessures.

Il essaie de cacher au mieux les marques que sa détresse laisse. Il prend sa voiture et file chez Erwin. Il ne l’a pas averti. Il connait plus ou moins ses horaires de boulot. Il espère juste que Connor ne sera pas là. Il ne veut pas lui imposer une épreuve supplémentaire. Et puis Gabriel a besoin de voir Erwin seul. Il est à la fois impatient et fébrile. Son cœur est secoué de diverses émotions. Il a la trouille. Il se gare devant chez lui et il attend. Il allume une cigarette. Puis une autre. Le temps semble s’éterniser. Et puis il voit la voiture de son ami. Il sort de la sienne. Il est tout tremblant. Il s’avance vers lui. Son regard vient naturellement se poser dans le sien. Et cela le rend d’avantage fragile. « Salut. » Sa voix est faible, il manque d’assurance. Après tout vu les messages échangés Erwin peut lui demander de se barrer. « Tu vas bien ? » Il a envie de le serre contre lui dans une accolade intense et sincère. Mais il n’ose pas. Plus gêné qu’un gamin qui ne sait pas si prendre. « On peut se parler. Enfin si tu as quelques minutes à m’accorder. » Il ne lâche pas son regard. Mais tout son corps témoigne de son mal être et de sa trouille. Il espère qu’Erwin ne lui tournera pas le dos. Il a besoin de lui. Bien plus qu’il ne veut l’admettre.  


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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyVen 23 Juin - 23:28



"Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

J’entame mon second paquet de cigarette de la journée. Cette addiction ne fait que croitre au fil des jours qui s’écoulent. Je me laisse dévorer par elle dans l’espoir de faire taire cette colère qui habite chacun de mes membres. Elle est incontrôlable, tout comme cette amertume, qui me pèse sur le cœur depuis trop de jours. Je suis agacé sans pouvoir m’en empêcher. Chacun de tes SMS ne fait que me renvoyer mon impuissance et cette aigreur qui me reste au fond de la bouche. J’aimerai t’envoyer chier, ne pas répondre à tes SMS pour te laisser dans cette noirceur qui semble tant te combler. Je n’ai plus l’impression de te reconnaitre. Tout ce que j’aimais en toi s’est effrité et cette réalité m’est insupportable. Je t’en veux de te laisser sombrer de cette manière, de m’avoir écarté de ton existence en te complaisant dans une solitude nullement nécessaire. Cela me tue que tu penses que tu es seul, alors que nous sommes deux à s’inquiéter pour toi et à nous battre à notre manière pour te préserver de cette folie, qui ne te rendra jamais heureux, même si tu penses ou prétends le contraire. Connor est pris en charge par la famille de Jane. Je suis dans l’incapacité d’être un bon père pour lui dans de telles circonstances. J’évite de me rendre malade pour toi, mais il faut croire que ce n’est pas si simple. Je me maudis de te considérer comme un être essentiel à mon équilibre et auquel je tiens. Surtout quand tu te comportes comme un bel enfoiré en me dénigrant ou en te pensant supérieur à moi ou quand tu prétends que je peux vivre sans toi. Tu mériterais mon coup de poing dans ta gueule, mais je ne te donnerai pas ce luxe de perdre mon sang froid, même si cela est très compliqué, notamment depuis notre dernière entrevue. Mes phalanges tremblent tandis que je retrouve mon domicile. Le paysage défile, la cigarette se consomme tandis que la nicotine s’immisce dans mes veines, sans résultats probants. Je me déteste de penser à toi dès que je quitte le boulot, que ton ombre plane sur moi et envahit mes pensées à la moindre inattention de ma part. Je finis par arriver chez moi, déterminé à noyer mes pensées dans l’alcool comme c’est devenu une coutume. Ma demeure est remplie de mégots de cigarettes et de cadavre de bouteille. Je ne prends pas le temps de les débarrasser, je m’enivre juste dans l’espoir de lâcher prise et de trouver le courage de cracher toute ma rage dans ces carnets que je remplie pour évacuer toute cette frustration qui m’habite vis-à-vis de tant de choses. Notamment toi. Félicitations, tu arrives à surpasser Jane dans ce domaine…  Alors, je me retrouve comme un con lorsque je te vois t’extirper de ta voiture après avoir quitté la mienne. Mon regard troublé retrouve le tien. Que fais-tu là ? Qu’est-ce que tu veux ? C’est ce que je meurs d’envie de te cracher à la figure tant mon agacement à ton encontre est considérable. Pourtant, aucunes paroles ne s’extirpent de mes lèvres. « Salut. » Je déclare simplement en écho à tes paroles. « Ça va. » Je déclare sans aucune vie pour juste balayer tes questions sans intérêts. Tout n’est que chimère. Au fond de toi, tu dois le savoir. Qu’est-ce que tu escomptes de moi, Gabriel ? Mon regard se fait perçant, froid, bien qu’empreint de cette fébrilité impossible à camoufler. Je pourrais t’envoyer au diable, mais comme toujours, je ne peux pas te tourner le dos, malgré ce que tu me fais endurer par ta connerie. « OK. Rentre. » Je lâche sans esquisser le moindre geste de sympathie à ton égard. Je cherche juste mes clés, l’enfonce dans ma porte que j’ouvre pour te laisser entrer. Je referme derrière toi, dépose mes clés et mon attaché-case sur le meuble à l’entrée avant de me diriger vers le salon. Ma maison empeste le tabac froid, les bouteilles de whisky sont nombreuses sur la table du salon. J’en profite pour les dégager sans leur accorder d’importance, ni ressentir la moindre gêne. « T’es sorti de ton trou ? » Je lâche simplement pour en savoir où tu en es dans ton état psychologique. « Tu veux boire quoi ? » Je questionne en venant attraper deux verres, sans perdre de la froideur dans ma voix. Je te laisse dire ce que tu veux. Tu n’obtiendras rien de moi. Si tu es borné, rancunier, je sais l’être autant que toi. Et tu m’as blessé, alors ne compte pas sur moi pour te parler de moi. Dis ce que tu as à dire et pars. Fais ce que tu veux, puisque c’est ce que tu désires tellement.
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Dernière édition par Erwin Friedrich le Dim 2 Juil - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyDim 25 Juin - 10:04



" Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Gabriel est assis dans sa voiture. Il attend Erwin tout en fumant une cigarette. Perdu dans ses pensées. Il imagine divers scénario de retrouvaille. Du pire au meilleur. Un étau serre sa poitrine. La peur est visée à ses entrailles. Il espère que tout se passera bien. Que son ami ne le repoussera pas. Mais en même temps il tremble en se disant qu’il pourrait tout simplement l’envoyer chier. Après tout d’une certaine façon c’est un peu ce qu’il avait fait. Ils n’ont jamais connu pareille tempête. Ils ont eu des heurts, des prises de tête. Jamais cela n'a été aussi douloureux et violent. Mais il a trop envie de le voir pour refuser la confrontation. Qu’importe l’issue. Il a besoin de savoir s’il y a un espoir. S’il y a une lumière au bout de ce tunnel noir dans lequel il est toujours prisonnier. Même si Stan met tout son cœur pour l’y en sortir. C’est surement pour ça qu’il refuse de le laisser seul, il va en cours et passe voir le connard une heure avant de le retrouver à la villa. Il l’oblige même à reprendre contact avec le monde extérieur. En douceur car Gabriel à du mal. Même son boulot ne lui donne pas autant de plaisir qu’avant. Dessiner devient presque un calvaire alors que cela a toujours été une passion viscérale. Il allume une autre cigarette. Et Erwin arrive ce qui intensifie son angoisse et son mal être. Il sort de sa voiture et s’avance vers lui, ne sachant qu’elle posture adopter face à son ami. Ils ont tous les deux le regard troublé. Gabriel sent bien le malaise. Jamais ils n’ont partagé pareille situation. Il ne sait pas comment il va gérer. Il n’a aucune idée sur ce qu’il doit faire ou dire. Il se sent si démuni, le perturbant complètement. Il réussit néanmoins à le saluer. Erwin en fait de même. Aucune émotion ne passe dans sa voix et un frisson glacé dévale le long de la colonne vertébrale de l’architecte. La distance reste de mise. Pesante et blessante. Pourtant Gabriel voudrait la rompre et le serrer de toutes ses forces. Même si elles ne sont pas des plus importantes encore. Il se demande à quoi pense son ami quand son regard se fait plus froid. Cela va être bien plus difficile que ce qu’il le pensait. Il lui en veut vraiment. Mais il ne compte pas baisser les bras, même si sur le coup il se sent affaibli et chamboulé. Erwin accepte qu’il rentre chez lui. Un bon point il aurait pu refuser et régler le problème sur le pas de la porte. Comme le ferait deux hommes devenus étrangers l’un à l’autre. Combien de fois Erwin lui a dit qu’il ne le reconnaissait plus ? Gabriel rentre en premier. Il essaie de retenir les tremblements qui l’assaillent. L’odeur de tabac froid le prend à la gorge. Et puis il voit les bouteilles de whisky sur la table du salon. Cela lui arrache une douleur cinglante dans le cœur. Tout ça c’est de sa faute. Son unique faute. Et il se sent encore plus mal. C’est à peine s’il entend les mots d’Erwin. Troublé par ses pensées et cette vision. "Mais qu’est que j’ai fais". Ces mots restent coincés dans sa gorge. Connor, le prénom du gamin vient taper dans sa tête. « Connor va bien ? Il n’est pas là ? » Sa voix est tremblante et angoissée. Il sait qu’Erwin ne fera pas de mal à son gosse, il l’aime trop. Mais il se fait quand même du souci, même s’il n’est pas le mieux placé pour réagir sur ce coup là. Après tout s’il n’avait pas joué au con Erwin n’aurait pas joué au con en retour. « Un verre d’eau ça ira merci. » Gabriel reste là planté au milieu du salon. Il ne sait plus où est sa place du moins dans la vie d’Erwin. A-t-il encore droit au rang d’ami ? Il a tellement de chose à lui dire, mais il ne sait pas par quoi commencer. Et Erwin ne lui facilite pas la tâche. Il garde la distance et la froideur qui persiste dans son regard. Il tire sur les manches de sa chemise machinalement ayant peur que ses cicatrices apparaissent. Il n’a jamais été aussi mal. Il savait que cela serait difficile, mais là il vit un enfer. Et il a du mal à l’affronter. « Je suis vraiment désolé .. pour tout .. je ne voulais pas en arriver là .. » Il soupire comme épuisé par tout ce qu’il ressent. « En tout cas pas avec toi .. » Il a du mal à supporter de voir Erwin si distant si glacial. Il vient lui faire face. Son regard retrouve celui de son ami. Il est traversé par un tas d’émotion. Son cœur s’emballe. Ses tripes se nouent. « Erwin si tu veux que je parte .. dis-le .. mais ne me laisse pas comme ça .. » Il l’attrape par la taille et l’attire vers lui. Son regard se fait plus brulant sur le coup. Et dans un élan incontrôlé. Poussé par une envie vorace. Ses lèvres s’emparent de celle d’Erwin. Le baiser est fougueux. Un besoin viscéral que Gabriel ne peut maitriser. De toute façon vu l’état de leur amitié il risque quoi. A part le perdre définitivement.

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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyMar 27 Juin - 23:24



"Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Ma faiblesse à ton égard accroit mon agacement. Je m’en veux d’être incapable de te cracher toute la hargne qui tapit le fond de mes tripes. Je ne peux pas l’exprimer, car je sais parfaitement que tu ne pourras pas encaisser mes propos. Si tu me penses moins solide que toi, je sais que la réalité est bien différente. Je suis un être introverti, j’encaisse les choses, les digère difficilement, mais en demeurant très raisonné. Tu es tout l’inverse. Tu es un être de passion, les émotions quand elles sont trop violentes, tu perds tous tes moyens. J’en ai eu la preuve formelle par tes réactions ces dernières semaines. Ta hargne te rend inhumain, te fais dire les pires atrocités et je ne peux pas le cautionner. Non, pas alors que tu pouvais compter sur moi et que je t’ai tendu la main. Main que tu as aussitôt rejetée, sans parler de tous ces mots et remarques acerbes dont tu m’as honoré. Ce qui vient à me demander ce que tu fais-là. Que dois-je comprendre par ta présence ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? Je te laisse envahir de nouveau mon quotidien. Ma fébrilité est accentuée par ta présence, bien que je le masque avec aisance sous mes traits fermes et ma voix froide. Tu évites ma question, te demande si Connor va bien. « Il est chez la mère de Jane. » Je ne t’explique pas que je l’ai éloigné de moi pour éviter de perdre mon sang froid, de lui offrir un spectacle désolant au lever ou quand je rentre. Il est mieux avec sa grand-mère pour le moment. « Il va bien. Il va apprendre à monter. Ismaël s’en occupe. » Je t’informe sans t’accorder le moindre regard. Mes paroles sont brèves, retracent des faits sans les approfondir. Ma rancœur s’exprime par ma froideur. Je te sers le verre d’eau que tu me demandes. Je m’en sers un, car je ne compte pas boire en ta présence et prendre le risque de perdre le contrôle. « Tu peux t’assoir si tu veux. » Je te lance sans perdre de la fermeté dans ma voix en ramenant le verre sur la table. J’y dépose le mien, mais reste debout, fermé à tous tes signaux de nervosité. Je suis largué dans ton comportement. Je ne sais pas si c’est mon ami qui se réveille ou si la bête est encore tapie dans l’ombre. Elle a été très claire avec moi. J’ai essayé de lutter, mais il est évident que mon aide n’était nullement désirée et j’ai été congédié de la pire des manières. Tu essayes de t’excuser pour ce qu’il s’est passé. « Tu peux l’être, même envers toi-même. » Je te déclare simplement dans une voix assez tiraillée. Oui, tu peux être désolé, mais cela n’efface en rien la blessure et le mépris que tu m’as infligé. Tu tentes de me faire face, use de diplomatie pour obtenir ma clémence et cela m’ébranle plus que je ne l’affiche. « C’est plutôt à moi de te le demander, Gabriel. » Je déclare avec froideur. « Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Je précise avant de te voir avancer vers moi. Cette action me désarme, rend ma fébrilité plus conséquente que jamais. Cette proximité me chamboule au plus haut point, alors lorsque tes lèvres s’emparent des miennes, c’est comme si tout mon être était électrocuté. Mon cœur s’emballe, mes sens sont à fleur de peau tandis que tu m’embrasses longuement, avec une fougue qui me retourne les tripes. Je te laisse faire dans un premier temps, bien trop désorienté pour songer à ce qu’il se passe. C’est envoutant, je dois bien avouer. L’envie d’y répondre est réelle, mais une part de mon être ne peut le tolérer. Alors dans une poigne ferme, je t’éloigne de moi avec précipitation. Je m’échappe de tes bras, laisse mon regard perdu retrouver tes traits. Ma fébrilité éclate avec violence. J’en tremble même. Je te sonde avec une incompréhension réelle dans le regard. « Qu’est-ce que ça veut dire, Gabriel ? Qu’est-ce qui te prend, bon sang ! Tu crois quoi ? Que tu peux t’éloigner ou revenir vers moi quand bon te semble ? Que tu peux venir chez moi, m’embrasser, alors que tu m’as rejeté, que tu m’as méprisé et dénigré ? » Je te lance avec une violence verbale tranchante. Mon regard est assassin. Si ce baiser m’a retourné les tripes, il vient également de faire exploser toute ma frustration et je me sens incapable de retenir mes paroles, de t’en préserver. « Tu crois quoi, bordel ? Que je suis à ta disposition ? à ton service ? Que tout peut être effacé par un baiser ou une caresse, parce que tu le décides ? Va te faire foutre Gabriel ! » Je ne mâche pas mes mots et mes prunelles se font plus brillantes. « Il va falloir plus qu’un désolé pour que je te pardonne Gabriel. J’ai voulu t’aider, j’ai essayé de te faire entendre raison, mais tu n’as pas voulu de moi. Tu as préféré ta putain de folie à toute la bienveillance que j’aurai pu t’apporter ! J’aurai tout fait pour te sortir de cette merde si tu m’en avais donné l’opportunité !! Et tu le sais ! » Je te crie avec violence, le regard empli de larmes de frustration. « Mais non, c’était plus simple de me rejeter, de discréditer chacune de mes paroles, d’évacuer toutes cette rage par des propos acerbes et dénigrants. Tu as décidé d’être cette bête sans cœur et sans avenir. Tu n’en avais strictement rien à faire de moi, de Stan ou de toi. Et tu crois que c’est parce que tu te tiens là que ça va changer la douleur que tes paroles ont engendré ? As-tu la moindre idée des cruautés qui ont pu s’extirper de ta bouche, alors que je demandais qu’à t’aider ? » Je te demande avec insistance, le corps tremblant. Putain ! Je te hais de me mettre dans un tel état. J’aurai voulu t’épargner cela, mais c’est impossible. J’ai besoin que le pus s’extirpe de mon cœur pour avancer à mon tour. Tu as tout brisé en te laissant dévorer par ta hargne. Je ne sais même pas si tu pourras réparé la déchirure que tu as provoqué en moi. Je ne le sais vraiment pas.    
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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyVen 30 Juin - 16:56



" Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Gabriel franchit le seuil de la maison d’Erwin, il est fébrile. Il ne sait pas comment ces retrouvailles vont se passer. Quelles consonances elles vont avoir. Il a conscience que rien ne sera facile. Erwin le lui montre bien en gardant ses distances et en restant froid. Il est encore plus secoué quand il voit les bouteilles et qu’il sent l’odeur de tabac froid. Cela lui retourne le cœur et il éprouve d’avantage de culpabilité. Au point qu’il ne prête pas attention à la demande de son ami. La première chose qui lui vient à l’esprit c’est de s’enquérir de nouvelle de Connor. Erwin s’empresse de lui répondre sans réellement lui porter d’attention. Tout en gardant cette froideur qui réouvre ses blessures à peine fermées. D’un côté il est heureux de savoir qu’Ismaël va apprendre à monter au gamin, d’un autre il se sent évincé. Mais après tout il a évincé Erwin durant cette période de trouble pensant le préserver de ses démons. Alors qu’au final il n’a fait qu’activer ceux de son ami. « Parfait. » Sa voix reste faible, il a du mal à contrôler ses émotions. Il est déchiré par le désir de le retrouver tel l’ami fidèle, mais la démarche lui semble presque impossible vu le comportement d’Erwin. Il ne peut le blâmer, il récolte ce qu’il a semé en jouant au con borné. Erwin part un instant dans la cuisine pour aller chercher des verres d’eau. Gabriel n’ose pas bouger. Il c’est toujours senti très à son aise dans la maison de son ami, et là c’est comme s’il ne trouvait plus sa place. En avait-il toujours une ? « Non c’est bon. » Il boit quelques gorgées de son verre d’eau. Il sait qu’Erwin ne fera pas de geste envers lui. Gabriel, lui crève d’envie d’aller vers lui. Mais la peur le caresse, une peur irraisonnée et irrationnelle. Il n’est pas le seul à être fébrile, il voit bien que son ami n’est pas à son aise. Que sa présence lui pèse. Alors il s’excuse sachant qu’il faudra bien plus que de simples mots pour effacer l’offense qu’il lui a faite. Il est prêt à partir si son ami le souhaite. Il ne veut pas s’imposer. Et c’est la sensation qu’il éprouve à cet instant et cela le ravage. Mais Erwin lui retourne la question. « Je voulais te voir .. j’en avais besoin .. j’attends juste ton pardon. » Et il s’approche laissant son regard se perdre dans le sien. Il ne sait pas ce qui le pousse à coller Erwin contre lui. A l’embrasser. Il ne peut pas contrôler la pulsion qui à cet instant le dévore d’un feu ardant. Erwin a l’air de céder à la même pulsion. Mais c’est peut être son imagination qui lui joue des tours. Il a tellement l’esprit embrouillé et perturbé qu’il peut parfaitement se planter. Il savoure le gout de ses lèvres contre les siennes. C’est grisant. Envoutant même. Mais Erwin met fin à cette sucrerie divine que Gabriel aurait bien prolongé indéfiniment. L’architecte se sent perdu, son cœur bat comme un fou dans sa poitrine. Un tas d’émotions s’entrechoquent dans sa tête. Et le regard que son ami pose sur lui le chamboule totalement. Mais ce qui le retourne complètement se sont les mots qui suivent ce baiser. Il prend conscience de son erreur alors que son ami lui balance toute sa rage et sa frustration à la figure dans un ton des plus colériques. Ils se sont disputés adolescents, même adultes. Mais là c’est autre chose. Et la douleur vient déchirer son cœur avec force sous l’impact des phrases qui se succèdent. « Désolé .. c’était une mauvaise idée .. je ne suis qu’un con. » Que répondre face à ces évidences qu’Erwin lui envoie avec rage. Lui dire quoi qu’il en crevait d’envie. Qu’il n’a pas pu résister comme lui le soir ou il était bourré. Mais il préfère se taire, terriblement bousculé par ce qui s’empare de lui. Mais Erwin ne s’arrête pas là, il continue d’enfoncer le clou. Vidant son sac, chose qu’il n’a pas osé faire par sms. Gabriel encaisse ou du moins essaie. Mais la souffrance que les mots de son ami engendrent détruit le peu qu’il avait réussi à reconstruire grâce à Stan. Il reste là planter face à lui. Il ne sait que faire. Partir serait peut être l’échappatoire à toute la douleur qu’il ressent. C’est violent. Déstabilisant. Cela se répercute dans tout son corps. C’est pire que tout. Et cela le paralyse, l’empêchant de bouger. Il écoute son ami, mais il voudrait ne pas l’entendre. A cet instant il voudrait être mort. Ou du moins insensible. La voix d’Erwin. Le regard d’Erwin. Tout le transperce de part en part. Comme des coups de poignards. Il sent sa chair se lacérer. Et son cœur saigner. Il ne sait pas comment il arrive à tenir debout, ses jambes le portent à peine. « Je voulais juste te voir .. je voudrais réparer .. je ne peux pas t’expliquer ce qui m’a pris .. j’en avais juste envie .. je sais que j’ai eu tort .. je sais que je t’ai blessé .. mais à la base je voulais te protéger .. juste te protéger .. j’ai conscience de ce que j’ai dis .. du mal que j’ai fais .. je sais qu’il va falloir du temps .. c’est peut être trop tôt .. j’aurais du te prévenir  .. ou au moins te demander si tu voulais me voir .. » Sa voix est rempli de douleur et de tristesse. Il ose à peine regarder Erwin. « Je pense .. que je vais partir .. c’était une mauvaise idée .. et tu n'as surement pas envie d'entendre ce que j'ai à te dire .. » Gabriel pose son verre sur la table. Il n’a pas envie de se battre. Il n’en a pas la force. Il voulait juste voir son ami, le retrouver d’une certaine manière. Mais il a juste rendu ces retrouvailles plus compliquées et complexes. Il ne se sent pas d’affronter ses mots, son regard et la distance qu’il met entre eux. Il n'a pas besoin de ses sensations négatives pour le moment, même s'il sait qu'il faudra les affronter. Mais il vient à peine de sortir de l'enfer. Il le sent à nouveau le happer. L'envie d'y céder le caresse. Comme un doux baiser. Et cela le fait flipper.

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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyDim 2 Juil - 22:41



"Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Il m’est difficile de contenir toute cette frustration et douleur qui me lacère la poitrine. Ma rancœur s’exprime par la froideur de mes paroles et actions. Je t’en veux de m’avoir écarté de ta vie lorsque tu avais le plus besoin de quelqu’un à tes côtés. Tu as préféré ta hargne à toute affection que j’aurai pu t’offrir. J’aurai voulu t’aider, mais tu n’as pas voulu de moi et tu m’as dénigré de la pire des manières. Il m’est impossible d’agir autrement. Ma fierté me l’interdit et lorsqu’on se sent trahi, chez les Friedrich, on a besoin de se venger d’une manière ou d’une autre. Ce que j’aurai voulu t’épargner, mais ce baiser vient contrecarrer mes plans. Ma fébrilité explose, ma douleur s’exprime verbalement sans te préserver d’aucune manière. Mes mots sont durs, mais empreints d’une vérité que tu ne peux nier. Tu sais que j’ai raison, que je suis légitime de te rendre la monnaie de ta pièce, mais c’est loin de me soulager. Bien au contraire, je souffre d’exprimer tout ce mal-être qui m’habite, cette sensation qui me hante d’avoir perdu mon meilleur ami, cet homme profondément bon et aimant, passionné, fier, mais juste. Je t’en veux d’avoir laissé la bête détruire tout ce qu’il y avait de merveilleux en toi. Tu aurais dû me faire confiance, tu aurais dû te retenir à moi, comme moi j’ai pu le faire. Putain, Gabriel !! Je suis ton meilleur ami putain ! Tu m’as écarté de ta vie et tu te tiens de nouveau face à moi, chamboule tous mon être par un baiser qui n’a aucun sens. Pourquoi ? Pourquoi m’embrasser, maintenant ? Pourquoi revenir vers moi après avoir mis tant de force à briser notre relation ? Je sais bien que tu es tout aussi chamboulé que je le suis. J’aurai voulu te préserver de cette violence verbale, mais la douleur que tu as provoquée en moi et fait resurgir par ce baiser était trop vorace. Je m’en veux indirectement. Ce n’est pas moi. Je ne perds jamais mon calme. Pas même le décès de Jane n’est parvenu à me rendre si misérable que je le suis depuis des semaines. Je lutte pour ne pas sombrer, explose ma rage dans ces pages blanches que je noircis de ma plume, dans ses verres de whisky que je m’enfile sans les compter ou ces paquets de cigarettes que je fume pour tenter d’apporter un peu d’apaisement à mon cœur. C’est insupportable de ne plus avoir ce contrôle sur moi, de sombrer dans une certaine perdition sans pouvoir m’en empêcher, car j’ai trop de choses sur le cœur, trop d’émotions lorsque cela te concerne. Je ne peux même pas me l’expliquer. Le pire dans tout ça, c’est que mes sentiments à ton égard demeurent profonds. Je ne peux rester de marbre face à ta fébrilité, à tes propos. Je m’efforce de reprendre contenance, inspire profondément pour calmer mes nerfs à fleur de peau. « J’avais également envie de te voir. » Je t’avoue simplement pour tenter de calmer le jeu. « Cela me soulage de te voir en un seul morceau et hors de ta tanière. » Je déclare en venant serrer mes bras autour de ma poitrine. « Je ne voulais pas te dire tout cela. J’ai perdu mon sang froid. » Je l’admets avec difficulté en venant prendre une grande inspiration. « Mais oui, il va me falloir du temps pour te pardonner réellement, Gabriel. » Je t’indique avec une réelle fébrilité dans la voix. Tu es sur le point de prendre congés, considère que notre rencontre est sans doute une mauvaise idée. « Non, reste. Dis-moi ce que tu as à dire. » Je t’ordonne indirectement en venant arrêter ta course. Ma froideur demeure légère, ma bienveillance s’exprime indirectement. J’ai besoin de savoir ce que tu avais à me dire.  
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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyLun 3 Juil - 17:37



" Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Gabriel ne s’attendait pas à pareille réaction de la part d’Erwin suite à son baiser. A vrai dire il ne sait pas trop à quoi il s’attendait. Il a fait ce geste plus sous le coup d’une pulsion incontrôlable et incontrôlée. Et d’une envie qui lui tiraillait les tripes depuis pas mal de temps. Il essaie d’encaisser les mots de son ami. Mais ils lui transpercent le cœur avec rage. Lui bouffant le peu d’humanité qui lui restait. Il se sent vidé, anéanti par tant de rancœur et de violence. Il s’en doutait un peu. Après tout il n’avait guère été bienveillant envers lui quand il lui avait proposé son aide. Mais comme il est encore fébrile et déchiré, cela finit de le bouleverser. Il ne sait que dire. Il ne sait que faire. Tous les mots que Gabriel a prononcé face à son ami, lui reviennent en mémoire. Et le regard qu’Erwin pose sur lui l’achève d’avantage. Quelle connerie il a faite. Quel gâchis aussi. La peur de le perdre se fait plus tenace. Elle lui serre le cœur avec violence. Bien plus qu’elle ne le devrait. Mais il sait pourquoi elle l’attaque avec cette virulence. Il a compris bien des choses durant sa descente en enfer. Enfin il a surtout ouvert les yeux sur la réelle teneur de ses sentiments. Mettant un mot sur tous les troubles que leurs diverses rencontres avaient engendré. Même si encore il le refuse, ou du moins il a du mal à admettre. Parce qu’à la base Erwin est son meilleur ami et que même si ils ont été amants. Il doute que cela puisse  être possible à nouveau. Malgré la proposition que lui avait faite Erwin. En tout cas toute cette situation lui écartèle le cœur. Le laissant démuni. Tremblant. Pourtant il avait cru voir dans le regard et les gestes d’Erwin le même trouble. Mais là il c’est  envolé. Laissant place à des sentiments plus négatifs. Chose logique vu ce qui c’est passé entre eux. Et il ne peut pas balancer comme excuse qu’il n’était pas lui-même. Erwin lui éclaterait surement de rire au visage. Ou il lui éclaterait simplement sa gueule, l’envie l’a déjà traversé. En tout cas il ne sait que répondre face à ces vérités tranchantes et blessantes. Partir serait peut être la meilleure des solutions. Même si cela passerait aux yeux d’Erwin comme une fuite ou encore un rejet. Gabriel est paumé. « C’est déjà un point positif. Je ne suis pas vraiment en un seul morceau. » Son cœur est tout cassé. Ses bras sont encore déchirés par les blessures qu’il c’est infligé. Ses tripes sont en miettes. Et son corps n’est pas totalement remis de ce qu’il lui a imposé. Il tire machinalement sur ses manches à cet instant. Si Erwin voit ses marques il est bon pour un redressement en bon et du forme. « Tu n’as pas à t’excuser .. je l’ai mérité au fond .. et il vaut mieux que cela sorte .. plutôt que de te pourrir comme cela m’a pourri. » Il est conscient que s’il s’était confié à son ami, la chute aurait été moins rude. Mais il voulait le préserver car il avait peur de l’entrainer avec lui. Ce qu’il a quand même fait en le gardant à l’écart de ses blessures. « Je comprends .. je te laisserais le temps qu’il faut .. du moment que l’on garde contact et que l’on peut se voir. » Il a besoin de s’assurer de ce fait car il ne supporterait pas. Même dans ses moments les plus sombres, Erwin hantait ses pensées et lire ses mots envoyés par sms maintenait la lumière au bout de son tunnel. Gabriel sent encore la distance, elle est là dans les gestes de son ami. Mais il sent aussi son trouble, il enveloppe sa voix et cela le chamboule surtout quand il lui demande de rester alors qu'il s’apprêtait à partir. Il retrouve son regard.  Il se laisse gagner par la douceur de ses yeux, alors que des émotions diverses le traversent avec rage. « Je ne sais pas si c’est vraiment le bon moment .. je ne voudrais pas que tu penses que j’essaie de régler les choses facilement .. enfin c’est assez complexe et compliqué  .. et je ne veux pas tout gâcher. » Même si c’est déjà fait. Il ne veut pas ajouter de l’huile sur le feu en lui parlant de son ressenti. Il ne veut pas que son ami voit cela comme une porte de sortie. Il reprend le verre qu’il a posé quelques minutes plus tôt et le finit. Il prend une grande respiration. Puis il fait face à Erwin plongeant d’avantage son regard dans le sien. « Putain c’est si difficile .. je suis .. merde j’aurais voulu que cela soit différent .. pas comme ça .. pas après tout ça. » Mais il a besoin de le dire.  Il tremble. Il n’a jamais vraiment éprouvé tout ça, alors cet aveu est une épreuve surtout après ce qu’ils ont traversé. « Je suis amoureux .. » Il ne précise pas plus. Ne sachant pas ce que cela va déclencher chez Erwin.

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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyMer 5 Juil - 20:12



"Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Après la colère, la passion, ma raison semble de nouveau se faire connaitre au creux de mon être. Je demeure fébrile, tremblant face à toutes ces émotions qui m’ont retourné si violemment les tripes. Ma rancune est tenace, mon orgueil n’est pas près de te pardonner ton silence, ton mépris et ton rejet. Cela va être rude, mais tu as cette chance d’être mon ami, mon meilleur ami et je ne me vois pas vivre sans toi dans mon environnement. Ce serait trop perturbant, trop amer pour que je puisse supporter ta disparition. Je ne veux pas l’imaginer. Je refuse de l’envisager. Cela me rend nerveux, agacé rien que de le supposer. Tu n’as pas le droit. Je te l’interdis, Gabriel ! Je me sens complètement perdu dans tout ce flot d’émotions diverses qui malmènent mes tripes. Je me sens vidé de toute énergie, désormais que ma hargne s’est exprimée. Tes propos ne font qu’accroitre cette sensation déroutante. « Tu sembles être redevenu calme, c’est déjà ça. » Je commente en venant serrer mes bras contre ma poitrine. J’essaye de m’en convaincre en tout cas, de ne pas pousser plus loin la curiosité, car je pourrais perdre de nouveau mon calme. « Oui, il aurait mieux fallu que ça sorte au lieu de pourrir ton cœur et te rendre fou ! » Ma rancœur s’exprime. Tu m’as tendu la perche. Je ne pouvais pas contenir cette pique, car oui, je suis blessé que tu ais voulu me cacher cette part de ton être en me repoussant de la pire manière qu’il soit. J’inspire profondément. Tu aurais dû te reposer sur moi et tout au fond de toi, tu le sais. Tu n’aurais pas sombré dans cette putain de démence sans cela ! Seul le temps pourra apaiser ma peine et ma frustration, ce que tu comprends. Au fond, tu n’as pas réellement le choix. Tu devras t’y faire. Je te retiens lorsque tu envisages la fuite de nouveau. Je t’intime à rester, à me dire ce que tu as à me dire. Je n’ai pas la moindre idée de ce qui va sortir de tes lèvres. Je veux juste savoir, essayer de comprendre, mais tes propos me rendent plus perplexe que jamais. Je te fixe avec sérieux, tente de déchiffrer les gestes nerveux que tu as, en vain. Je ne dis mot, demeure silencieux face à ces propos presque incohérents qui s’échappent de tes lèvres. Ta révélation est si surprenante, que j’en reste bouché bée, complètement hagard et chamboulé. « Amoureux ? Amoureux de qui ? » Je te demande avec la plus grande franchise dont je suis capable. Mon regard est brillant face à la fébrilité qui m’habite. Cette déclaration provoque quelque chose d’étrange en moi. Tu es amoureux. Tu n’as jamais été amoureux. C’est une révélation qui a de quoi chambouler toute personne, surtout quand on te connait. Et je te connais, mais je ne l’avais pas vu venir. Absolument pas du tout. Qui est cette personne ? Qu’est-ce que j’ai raté dans ta vie pour me retrouver face au fait accompli. Seulement pourquoi ce baiser ? Pourquoi m’avoir embrassé ? Je ne comprends pas. Alors, je te sonde de mon regard tremblant, la posture toujours renfermée, distante, bien qu’éclatante de fragilité. J’ai juste l’impression d’être déconnecté de ta vie et je déteste profondément cette sensation, mais je prends sur moi, comme toujours.   
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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptyJeu 6 Juil - 17:48



" Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

Gabriel se sent fébrile. Les mots d’Erwin ont laissé un gout amer dans sa bouche et un trou profond dans  son cœur. Même s’il sait qu’ils sont mérités, il ne pensait pas que son ami serait aussi blessant. Surtout là en le retrouvant. Il espérait qu’il attendrait un peu plus. Mais en même temps autant percer l’abcès tout de suite pour avancer. Déjà que le chemin va être rude, si en plus la rancœur est là à chacune de leur rencontre. Comment gérer. Même si c’est plus le baiser qui a déclenché la colère d’Erwin que la présence de Gabriel. Ils sont là face à face la douleur se lit sur leur visage. Elle caresse leur corps avec violence. Les laissant fébrile et complètement anéanti. Ni l’un ni l’autre ne sait qu’elle posture adopter. La malaise plane comme jamais. Eux qui ont toujours été complices et proches. Là il y a comme un fossé. Et Gabriel a du mal à l’accepter. Comment le pourrait-il vu ce qui lui est tombé sur la tronche pendant sa descente en enfer. « Stan m’aide beaucoup. Sans lui je crois que je n’y serais jamais arrivé. » Il est vrai que son neveu est un soutient de tous les instants, même si entre eux aussi il y a encore des blessures. Felipe est un sujet tabou qui rend la situation souvent délicate car il est à la base le responsable de tout ce bordel. Sans son acte abjecte Gabriel n’aurait pas péter ce câble. Il n’aurait pas blessé son neveu, ni son meilleur ami. Mais le mal était fait. Il ne restait plus qu’à recoller les morceaux ou du moins essayer. « Je sais Erwin. Je sais que c’est ce que tu voulais faire en m’apportant ton aide. Mais j’ai choisi une autre voix. Je ne voulais pas te blesser de la sorte ou t’éloigner de moi. Je voulais juste affronter ça tout seul .. je suis conscient que ce n’était pas la bonne solution et j’en paie le prix fort chaque jour crois moi. » Quand il se regarde dans la glace et qu’il voit encore ses yeux marqués. Quand ses bras sont nus et que les marques sur sa peau lui donnent la nausée. Quand il ne dort pas tiraillé par les images douloureuses et les mots trop tranchants pour trouver le sommeil. Quand il regarde Stan et qu’il voit sa tristesse destructrice. Quand il se trouve là et que la distance ce fait maitre. Oui Gabriel paie tous les jours sa décision et il va encore la payer longtemps. Erwin refuse pourtant qu’il s’en aille. De plus il est curieux de savoir ce qu’il voulait lui dire. D’un coup l’architecte se sent pris au piège. Il en a trop dit ou pas assez. Alors il se lance, mais il se sent comme un gamin. Son cœur se serre. Le souffle lui manque. Il a la bouche sèche. Et les mots sortent avec difficulté dans un discours qui doit perdre Erwin. Il tourne autour du pot sans oser dire la vérité. Il a peur que son ami le prenne mal, qu’il voit plus comme un moyen de le déstabiliser qu’autre chose. Et puis c’est la première fois qu’il éprouve ce sentiment. Il a du mal à réaliser, en plus que cela soit à l’égard de son ami qu’il l’éprouve. Mais il y arrive. Enfin en parti. Il laisse quand même un gros blanc en ne dévoilant pas le nom de la personne. Erwin est surpris, il le sent même chamboulé. Il doit être à mille lieux de penser que c’est lui qui perturbe le cœur de Gabriel. Pourtant l’architecte est certain que lui aussi a ressenti plein de signe. Il n’a juste pas pu mettre un mot sur tout ça. Comme Gabriel au départ. Il a fallu qu’il touche le fond, l’enfer pour comprendre. Même si encore il a du mal avec cette réalité. Et il comprend à sa question que rien n’est gagné. Il s’approche alors que le regard de son ami se fait plus profond dans le sien. Gabriel tremble et il a la sensation qu’Erwin aussi. La posture qu’il garde l’égare. Il voudrait briser cette distance. Il voudrait le prendre dans ses bras. L’embrasser encore. Il s’arrête à quelques millimètres de lui. Il sent son souffle frôler sa peau. «  Oui amoureux même s’il m’a fallu toucher l’enfer pour comprendre. » Son regard se fait plus tendre. «  Tu n’as pas une idée ? » Sa main vient frôler la joue d’Erwin. Avec douceur, il tremble même en donnant cette caresse qu’il rend sensuelle. Puis il approche son visage de celui d’Erwin. Il laisse glisser ses lèvres vers son oreille sans toucher sa peau. Son cœur bat comme un dingue dans sa poitrine. Puis il lui murmure. « Toi .. c’est de toi que je suis amoureux Erwin. » Puis il lui fait face à nouveau plongeant ses yeux dans les siens. Il est prêt à tout entendre. Même sa rage face à cet aveu. Il sait qu’il va déstabiliser Erwin. Il l’est lui-même à cet instant. Il se sent comme un condamné qui attend sa sentence. La mort ou la vie. L’amour ou le mépris. Et les secondes lui semblent des heures.

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MessageSujet: Re: Chercher ton pardon - Gabwin   Chercher ton pardon - Gabwin EmptySam 8 Juil - 14:26



"Aimez tout le monde et pardonnez à tout le monde, y compris vous-même. Pardonnez votre colère. Pardonnez votre culpabilité, votre honte, votre tristesse. Embrassez et ouvrez votre amour, votre joie, votre vérité et surtout votre cœur."

J’ai besoin d’exprimer cette rancœur qui me ronge la poitrine depuis trop de semaines. Ma fierté ne peut pas rester muette face aux propos que tu exprimes. Tu me tends des perches dont je me saisit pour te faire passer des messages francs et sans doute blessants, mais il faut que tu ais conscience que tu as fait du mal autour de toi en laissant ta folie et hargne guider toutes tes pensées. Je ne commente pas tes propos, mon visage demeure fermé malgré la fébrilité conséquente qui orne mes rétines. Oui, seul le temps va pouvoir amoindrir cette colère et frustration que tu as fait naitre en moi de la plus cruelle des manières. Tu vas devoir t’y faire. Je te retiens lorsque tu m’annonces que tu as quelque chose à me dire, mais que cela n’est pas le bon moment. Tu en dis trop ou pas assez. Je te demande ce qu’il en est, quel est le sujet que tu veux aborder et la conversation prend un virage inattendu, qui me laisse totalement perplexe. Cette révélation est si soudaine, si déconnectée de ta réalité, de la vie que tu as menée jusqu’à aujourd’hui, que je me retrouve avec une énigme à résoudre. Qu’ai-je raté dans ton existence pour me retrouver devant un tel fait sans l’avoir vu venir ? Je suis obligé de te demander de me préciser ta pensée, l’identité de cette personne, car c’est une question à laquelle je n’ai pas de réponse.  Cette pensée est désagréable, déroutante et dévastatrice. Je me sens ignare sur un fait important de ton existence. Cela m’est fort pénible et ma fébrilité se fait plus profonde encore. Je te sonde avec attention, laissant ces questions sans réponses envahir mes pensées. J’attends une réponse, mais tu laisses planer le doute. Je ne sais pas quoi en penser. Tu te rapproches de moi, le regard ancré au mien et cette action me rend encore plus largué qu’auparavant. Tes remarques ne font qu’accroitre ma nervosité et mon malaise. « Non. C’est pour ça que je te demande. » Pourtant tes actions sont criantes d’une vérité que je refuse d’affronter. Ma peau frémit sous la caresse de tes doigts, mon cœur est totalement chamboulé par ce geste ou la lueur de ton regard. Mon esprit est si perdu que je n’arrive pas à identifier les émotions qui me traversent de toute part. Je te laisse faire sans amorcer un mouvement de recul, bien trop bouleversé par tout ça. Alors lorsque ton souffle caresse la peau de mon oreille, dans cette intimité qui me retourne toujours autant les tripes que dans les derniers mois, que cet aveu s’échappe de tes lèvres, j’ai la sensation que le sol se dérobe sous mes pieds. Cette réalité heurte violemment mon esprit. Mon regard s’écarquille sous l’effet de la surprise et j’amorce un mouvement en arrière. Mes traits sont tirés, troublés par tout cela. Je te dévisage avec attention, tente de m’assurer qu’il s’agit bien de la réalité. Je ne sais pas quoi en penser, je suis complètement largué. « Tu es confus en ce moment, Gabriel. » Je finis par te lâcher dans une voix tremblante. Porté par une émotion que je ne maitrise pas, je mets de la distance. « Tu es confus. Désolé, mais j’ai du mal à y croire. On vit des périodes difficiles entre toi et moi. On a ce passif commun, certes, mais tu ne crois pas que ces sentiments ne se seraient pas révélés plus tôt ? » Je questionne avec la même fragilité en venant me diriger vers ma veste pour attraper une clope et l’embraser. « J’ai du mal à y croire, désolé. » Je lâche après avoir inspiré une bonne latte de ma cigarette. Mon cœur tambourine violemment dans ma poitrine, j’en tremble littéralement. JE ne sais pas quoi penser de tout cela. C’est trop soudain. Je n’y suis pas préparé.    
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