La vie est un tribunal où tout le monde se permet de juger.

Feat Sophia Bush ️ Gfycat.

Evy Keely

L'amour c'est comme un orage, ça commence par un coup de foudre et ça se finit sous les grandes eaux.

Principales qualités
Aimante
Drôle
Protectrice
Généreuse
Courageuse
Fidèle Principaux défauts
Rancunière
Sarcastique
Colérique
Mystérieuse
Sensible
Curieuse
— Les petits détails croustillants.

◊ Je suis née en Afrique du Sud, en plein Apartheid. Ma mère était la fille d’une riche famille de Pretoria et elle a eu le malheur de tomber enceinte d’un de ses professeurs de faculté alors qu’elle avait à peine dix-neuf ans. Quand elle chercha du soutien auprès de ses parents, ils lui ordonnèrent de se débarrasser de son enfant mais elle refusa, se faisant chasser de chez elle. Elle voulut trouver refuge auprès de son professeur mais il refusa de reconnaître l’enfant. C’est ainsi qu’elle quitta la ville et trouva refuge à Soweto, l’une des villes les plus pauvres d’Afrique du Sud. Je suis née là-bas, dans un hôpital eut j’eus accès à tous les soins possibles. Ma mère était devenue la protégée d’un homme riche et influant de la ville. Je n’ai compris que bien plus tard ce que cela pouvait signifier.

◊ J’avais quinze ans quand je compris ce que faisait ma mère en contrepartie de la protection que l’homme lui offrait. J’étais dans le salon à faire mes devoirs quand il s’approcha de moi et commença à me toucher. J’essayais de l’éviter un maximum, il ne m’avait jamais inspiré confiance. Mais à sa façon de me toucher, de caresser ma peau, je compris ce qu’il voulait. Je quittais alors la table, essayant de trouver refuge dans la chambre qui m’était réservée mais il réussit à me plaquer au sol en disant qu’une fois qu’il m’aurait pris ma virginité, je n’aurais plus besoin de travailler, que j’irais rejoindre ma mère sur le trottoir. Une brève lutte s’engagea et je lui écrasais alors une lampe sur la tête, puisant ma force dans l’énergie du désespoir. Je fuyais cette maison et me mis à courir jusqu’à ce que je tombe inconsciente dans un petit quartier, certainement l’un des rares quartiers calmes de Soweto. Je me réveillais quelques heures plus tard, à l’hôpital. Un des habitants m’avait vu et m’avait conduit ici où ils avaient soigné mon bras. Dans mon fuite, je n’avais même pas remarqué que l’autre homme m’avait cassé le bras. Ma mère fut récupérer par les forces de l’ordre et on fut toutes les deux mises sous protection. On quitta alors Soweto pour Le Cap, désireuse d’avoir une nouvelle vie.

◊ Ma mère devint femme de ménage dans une maison assez riche de la ville, celle des Lowens. Je pus retrouver une scolarité normale grâce à l’argent qu’elle gagnait tout en étant logée avec ma mère dans une dépendance réservée aux domestiques. Quand je revenais des cours et que je n’avais pas trop de travail, j’aidais ma mère à faire le ménage. C’est ainsi que je fis la rencontre des enfants Lowens. J’avais un temps eu peur qu’ils ne soient comme tous les gosses de riches, imbus de leur personne. Mais ils étaient différents. Je suis rapidement devenu amie avec la fille Lowens, restant un peu plus distante de son frère, Allan. Il ne semblait pas remarquer ma présence mais moi, il m’avait clairement tapé dans l’œil. Ma mère resta longtemps à leur service et pour ma part, je devins serveuse. C’est dans un petit café du Cap que je fis la rencontre d’Adèle, une jeune femme qui m’initia aux courses de voitures. Elle devint mon mentor et c’est grâce à elle que je suis devenue une excellente pilote, allant jusqu’à arrêter mes études. Ma vie resta stable jusqu’à il y a un an et demi environ.

◊ Depuis quelques mois, Allan était entré dans ma vie. Il était apparu un beau jour dans le public d’une des courses de voitures illégales à laquelle je participais et on avait commencé à flirter. J’étais follement amoureuse de lui et je pensais que c’était réciproque, que lui aussi m’aimait. On avait même prévue de passer les fêtes de fins d’années ensemble, nous retrouvant à deux pour le jour de l’an. Ce soir-là, on eut notre première fois ensemble. Et me concernant, ma toute première fois tout court. Je n’avais jamais laissé un homme m’approcher après avoir manqué d’être violée à quinze ans. Je n’en avais jamais parlé avec Allan, ne voulant pas le faire fuir. Je pensais réellement avoir trouvé le bonheur… Mais la vie fit tout voler en éclat. Trois semaines plus tard, une prise d’otage eut lieu dans une banque, celle-là même où j’allais déposer l’argent que je gagnais avec les courses. Prise en otage comme tout le monde, je tâchais de me faire discrète. Mais les malfaiteurs finirent par causer un mouvement de panique parmi les otages. Essayant de fuir, je remarquais rapidement une petite fille perdue et je me mis à courir vers elle pour l’aider. Mais en me retournant avec la demoiselle dans les bras, je fus mise en joue par un des hommes. Des coups de feu résonnèrent à mes oreilles et je sentis une vive douleur dans ma poitrine. J’avais été touchée par une balle mais la petite fille était sauve. Alors que je commençais à perdre connaissance, je vis Allan se pencher vers moi et je compris. Il était de la police comme en témoignait le gilet pare-balle qu’il portait. S’il s’était rapproché de moi, c’était uniquement pour une enquête visant à faire tomber les courses. Il ne m’avait jamais aimé. C’est sur cette affirmation que je perdis connaissance, me jurant de ne jamais retomber aussi bas.

◊ Désormais, je vis à Vancouver. J’ai quitté l’Afrique du Sud à la suite de la prise d’otage dans la banque avec les économies que j’avais de côté. Cela fait donc un an et quatre mois que je vis au Canada mais mon style de vie n’a pas tant changé que cela. Je suis toujours pilote de courses illégales, n’ayant rien envie de faire d’autres. Il faut dire que j’ai quitté l’Afrique du Sud comme une voleuse. J’ai rapidement signé une décharge pour quitter l’hôpital, faisant mes valises pour quitter l’Afrique du Sud dans les jours suivants. Je n’ai pas revu Allan depuis que j’ai perdu connaissance dans la banque, je l’ai toujours refusé. Tout simplement parce que le plus gros changement dans ma vie, c’est à cause de lui. Ou grâce à lui, cela dépend de la façon de voir les choses. En reprenant connaissance à l’hôpital, le médecin est venu me faire un compte-rendu de mon opération, ajoutant que les produits utilisés n’étaient pas nocifs pour le bébé. Et c’est avec la tête que je fis qu’il comprit que je n’étais pas au courant. J’étais enceinte de trois semaines, j’étais tombée enceinte d’Allan, le soir du jour de l’an. En arrivant à Vancouver, je comptais simplement mener à bien ma grossesse et faire adopter le bébé, je ne voulais pas d’enfant même si c’était celui du seul homme que je n’ai jamais aimé. Mais après avoir accouché, je fus incapable de laisser ma fille partir. Si bien qu’aujourd’hui, je suis la mère d’une petite Eléane qui a désormais huit mois.