I'll be there for you ★ Baugen

« Oui désolée, je suis d'accord, elle ne fait pas plus de 28 ans » Elle riait doucement, au fond même si elle s'était inquiétée pour sa cousine elle ne lui reprochait pas la relation qu'elle avait eu avec cette fille, bien qu'il était clair que la Zoella était encore folle de son ex. ()

Sigid regarda sa cousine se moquer et rouler comme une otarie hors du lit. Sig pouffa de rire et lui jeta les oreillers dessus en riant encore plus. Ça faisait du bien de rire et c'était encore mieux de rire avec sa cousine, sérieux, c'était bon de la voir heureuse comme ça. « Tu n'oserais même pas le faire ! » Sigid s'allongea sur le ventre et regarda sa cousine les quatre fers en l'air. « On a failli s'embrasser avec Ulrik... » Elle se mordilla la lèvre, elle ne pouvait plus garder ça pour elle.

C'était vrai que ça pouvait être difficile à voir parfois, mais toi, tu sentais que quand même depuis ton arrivée au Canada, t'allais mieux. Lentement mais sûrement. Tu savais pas si Sigid se rendait réellement compte à quel point elle t'aide sans même le savoir : elle te fait rire, chaque jour elle s'inquiète pour toi, elle te demande si tu vas bien ou si t'as besoin de quelque chose, et t'as jamais rencontrée une fille aussi gentille qu'elle. Jamais.

Te faisant attaquée par des oreillers lancés par ta cousine, tu rigoles encore plus en te recroquevillant naturellement pour apaiser un peu les coups vu comment t'es mince, et tu te relèves pas de suite. Nan, trop la flemme. Par contre, tu lèves la main histoire que Sigid puisse voir ton fuck, pour qu'elle comprenne que tu l'emmerdes quand même. C'est quand elle te dit qu'ils ont failli s'embrasser que tu te redressas soudainement, arquant un sourcil, interloquée.

-Ah ouais vous étiez quand même à ce stade... Et pourquoi vous vous êtes pas embrassés du coup ? tu demandes.

Doucement, tu te relèves et tu prends un premier oreiller pour lui balancer à la tronche, vengeance de ce qu'elle t'a fait précédemment, avant de faire pareil avec les autres au sol et tu ne peux pas t'empêcher de rire, revenant sur le lit d'un bond.

Ce moment entre cousines faisait du bien, beaucoup de bien même. Sig aperçu le majeur de Philae remonter à la surface et pour la peine elle enleva une chaussette pour la lui lancer à la figure n'ayant plus de coussins à disposition. Cependant, la blonde se redressa rapidement, car cette histoire de presque baiser avait l'air intéressante. « Mon téléphone à sonné.. C'était Maman ça a coupé notre élan, j'ai dû répondre sinon elle ne m'aurait pas lâché, tu la connais... » Elle était comme ça sa mère... Enfin elle était comme ça avec Sigid, Philae avait la chance d'être un peu moins couvée bien qu'elle était très aimée par sa tante.

À peine Sigid avait fini sa phrase qu'elle se ramassa les oreillers à la figure... Ok, c'était donc la guerre ! Elle en rattrapa un de justesse et manqua de tomber du lit, elle se rattrapa grâce à des abdos dont elle ignorait l’existence. Sigid serra l'oreiller entre ses doigts et donna quelques coups à sa cousine. « Cette bataille d'oreiller est tellement clichés, j'adore ! » Elle riait fort, mais elle s'en fichait, elle était heureuse.

-La chaussette n'était pas nécessaire, tu sais que je suis pas réellement fan de fromage ! tu t'exclames avec un faux air de dégoût, comme si tu faisais partie de ces filles trop précieuses pour recevoir une chaussette en plein de la gueule.

Te redressant en demandant ce qui a interrompu les deux tourtereaux, tu fais une grimace désolée. Bon, t'aimais pas trop Ulrik, faut être honnête, mais tu savais exactement comment ta tante pouvait être vis-à-vis de Sigid, beaucoup plus protectrice qu'avec toi. Pourtant, au final, t'étais aussi dépendante d'eux que ta cousine l'était étant donné que t'avais quelques soucis mentaux, qui se soignaient au fur et à mesure, lentement mais sûrement, même si ça te suivrait à vie. Le risque zéro n'existe pas.

Puis t'as pas eu le temps d'en dire plus que tu lui envoyais un oreiller dans la tronche et la guerre commençait, te faisant taper dessus avec cet instrument aidant généralement à dormir alors que tu lui rends les coups, sans pitié. Pas de pitié pour les croissants !

-En plus tu sais que je déteste les clichés... T'as de la chance que c'est pour toi ! tu déclares en riant et évitant un coup.

Finalement, tu balances l'oreiller qui te sers d'arme et tu te mets à chatouiller frénétiquement Sigid. ET BIM !

La bataille était féroce, aucune pitié, elles n'étaient plus deux malades une du cœur et l'autre de la tête, mais bien deux cousines en train de se foutre des bons coups d'oreillers dans la tronche pour s'amuser et aussi sûrement pour se défouler un peu. Même si c'était un gros cliché et que les clichés la cousine elle n’aimait pas ça. « Je sais bien que tu ferais n'importe quoi pour moi... Même me défigurer à coup d'oreiller. » Elle pouffa de rire, mais sa traîtresse de cousine lâcha son oreiller pour lui faire subir le pire des châtiments : les chatouilles. « NON PAS CA ! » C'était la pire des choses à faire, Sigid hurlait et se débattait tant qu'elle pouvait en donnant des coups de pieds à la blonde, elle en avait les larmes aux yeux tant elle riait. « Stop stop stop s'il te plaît !!! » Elle en pouvait plus, elle se mit même à tousser un peu tant elle eut du mal à reprendre son souffle, signe qu'il fallait arrêter les conneries. « T'as gagné Philae, je me rends, mais ma vengeance sera terrible. » Sigid s'installa bien confortablement sous les draps dans le lit de sa cousine prête à passer une soirée tranquille à regarder Netflix.