Big girl you"re beautiful ++ Sybael

Sybael

Big girl you"re beautiful

Golden Club, 21 heures.
Je m'y présente comme prévu. J'ai même peut-être quelques minutes d'avance, mais pas trop. Je ne veux pas passer pour un mec empressé qui n'attend que ça. Si je peux la pécho dans la nuit, pourquoi pas, mais je m'enlève l'idée de la tête que ce sera mon seul objectif. La demoiselle, quand je l'ai vu, m'a semblé très caractérielle et pas du tout facile à emballer, alors j'attends de voir ce que ça donnera.

Je m'accoude au bar, prend un verre d'alcool - parce que je n'y résiste pas - et attends sagement que mon rendez-vous arrive. J'ai pris une douche avant de venir, j'ai des vêtements propres et même mis un peu de parfum, histoire de sentir un peu moins le cambouis. Je suis plutôt satisfait de mon allure générale, même si j'aurais pu un peu mieux dessiner le contour de ma petite barbe naissante. De temps en temps, je la cherche du regard. Je sais que je ne risque pas de la louper. De longs cheveux noirs, un cul d'enfer, une taille de guêpe, un sourire ensorcelant... J'ai hâte que Miss-J'utilise-Mes-Poings arrive.

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J'étais curieuse de savoir si il allait vraiment venir, ou si il allait baisser les bras et se dire qu'il se trouverait bien quelqu'un d'autre à draguer. En gros, je voulais juste savoir si monsieur était un dégonflé ou si il portait ses couilles jusqu'au bout. Je ne pouvais pas me faire une idée sur la personne qu'il était en une heure, mais en une soirée, bien !

Une fois ma robe enfilée, je regarde l'heure et remarque qu'il me reste vingt minutes avant qu'il soit l'heure prévue pour qu'on se rejoigne, je ne me presse pas donc plus que ça et j'entre dans le Golden Club pile quand il sonne 21h. J'étais toujours à l'heure ! M'avançant dans le lieu déjà rempli de monde, je contourne la piste de danse pour avoir plus facile et un sourire apparait sur mon visage en remarquant que mon rencard est déjà là. J'en suis assez contente ; il m'intéressait pas mal, dans tous les sens du terme on va dire, et puis c'était toujours plaisant de savoir qu'il ne m'avait pas oubliée entre-temps, sait-on jamais. Je m'approche donc de lui avant de m'installer sur le tabouret juste à côté, lui offrant un grand sourire.

-Je suis heureuse de voir que tu es vraiment là ! Pour être honnête, j'avais un doute quant au fait que tu sois présent, je l'aborde joyeusement et en toute franchise.

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Je finis par la voir arriver et autant être honnête : elle est sublime comme fille. Je me contente de la regarder me rejoindre et s'asseoir sur le tabouret à côté du mien. J'ai un beau sourire dragueur, je l'avoue, mais elle me plaît la p'tite dame. J'ai envie de lui faire bonne impression. Je me permets d'admirer sa taille mise en valeur, ses longs cheveux ébène et ses jolies lèvres pulpeuses. Elle est à tomber et est venue pour moi, ce qui me donne encore plus de fierté !

"Honnêtement, je pensais aussi que tu ne viendrais pas. C'est une chose de s'allumer, une autre d'aller jusqu'au bout du game... Je suis ravi que tu sois présente. Tu bois quoi ?" Bien sûr, c'est moi qui invite. On ne laisse pas une aussi jolie dame payer ses boissons. Sinon, à quoi on servirait, nous, les hommes ? Je souris et fais signe au barman, laissant la jeune femme lui dire ce qu'elle souhaite boire.

"Tu es splendide en tout cas. Pas trop dur de te garer dans la rue avec ton bolide ?"

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C'est instinctivement en le voyant qu'un sourire s'installe sur mon visage. Un visage pas forcément charmeur, juste un sourire sincère et vrai, qui prouve que je suis heureuse de le voir assis à ce bar, peu importe comment notre soirée se termine, je crois que n'importe quelle fin me plaira. Enfin, je ne suis pas persuadée qu'une fin soit vraiment heureuse ; alors je me contenterai d'un bon début.

-Un mojito s'il vous plait ! Je ne peux juste pas passer à côté de cette boisson dès que je viens ici, je commande avec un rire. Et non ça n'a pas été trop dur, on va dire qu'à force de venir ici, je connais les endroits où il y a de la place, je réponds en haussant les sourcils.

On se retrouve assez vite servis et je savoure la première gorgée de ma boisson, assez soft pour un début de soirée, j'ai déjà fait pire franchement ─et généralement je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ces moments d'excès, et pourtant je tolère encore assez bien l'alcool, mais quand c'est de trop... c'est de trop !─.  Visiblement, il semble tout autant habitué que moi puisqu'il n'a pas de mal avec sa première boisson et lui souriant, j'attaque la conversation.

-Alors, qu'est-ce qui t'a emmené à Vancouver ? Puisque tu es colombien de base, si je ne me trompe pas, évidemment ! Mais ça m'étonnerait, c'est rare que j'oublie ce genre de détails, dis-je en sirotant ma boisson l'air de rien.

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Mojito ? Très bon choix, elle m’impression de plus en plus. Ou du moins, m’intéresse beaucoup… Je la regarde avec un sourire, même si le début de la conversation est un peu banal par rapport à nos personnalités respectives. Je sirote tranquillement ma boisson comme elle le fait avec la sienne. Je veux être un minimum éveillé au cas où il se passe quelque chose d’intéressant entre nous !

« Oui, colombien c’est ça. Tu as une bonne mémoire ! » Je lui réponds en riant. Puis, j’essaye de prendre un air sérieux – mais pas trop, sinon ça va rendre l’échange super emmerdant, autant pour elle que pour moi. « Bah en fait, j’y suis arrivé tout jeune, j’ai vécu chez ma tante et fait ma scolarité ici. Disons qu’en Colombie, ce n’est pas vraiment l’éducation qu’on prône. Ma mère étant qui elle est, elle a préférée m’envoyer ailleurs pour que je ne finisse pas comme tous ceux de mon quartier. Et il faut croire qu’elle a bien fait, puisque je suis là aujourd’hui ! » Enfin, j’ai des soucis de dépendance mais ça, c’est autre chose. Et franchement, vaut mieux boire que se droguer et tuer des gens, non ? Je trouve que je ne m’en sors pas trop mal.

« Et toi du coup ? À part tes poings, qu’est-ce qui te passionne ? »

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Évidemment que j'ai une bonne mémoire, comment pourrais-je oublier les détails d'un casse croûte si délicieux... Bon, okay, dit comme ça j'avais l'air de deux choses : une grosse salope qui pense qu'à baiser ou alors d'une vampire qui commence à avoir la dalle, hors que si j'ai la dalle, c'est seulement de vraie bouffe. D'ailleurs, à l'idée d'un steak saignant, j'ai presque envie de baver mais je me retiens étant donné que je suis quand même censée me montrer un peu décente... mais juste un peu.

-Je vois. Comme quoi on ne peut pas choisir d'où on vient mais on peut choisir où on va, je réponds en sirotant après mon divin mojito.

J'étais contre ceux qui disaient que c'est la vie et qu'on n'a pas le choix. Je vais paraitre tellement naïve à dire qu'on a toujours le choix, mais si j'avais tout simplement choisi de me laisser faire et continuer sur la lancée de mes parents, je serai peut-être comptable ou avocate ou chirurgienne, et voyez ma grande gueule, ça l'aurait jamais fait. Le fait de me soumettre à une quelconque puissance plus forte que la gravité, c'était pas pour moi, ça l'a jamais été et ça le sera jamais. Mais je me permettais encore de croire en certaines choses, sinon la vie perdrait un peu de sa magie et son charme, pour autant qu'elle en a.

-Hum... La mécanique, le cosplay, le sport en général. On va dire que je ne suis pas vraiment un génie mais je suis très manuelle, alors tant que je peux travailler de mes mains, je m'intéresse d'un rien ! je lui réponds en finissant ma boisson avant d'enchainer. Mais dans l'ordre, ce que je préfère, c'est faire la fête, les hommes et puis les femmes, je lui fais un clin d'œil suite à ça, au moins il est prévenu.

Regardant son verre terminé, je prends sa main dans la mienne et l'embarque avec moi pour aller danser un coup, histoire de ne pas passer tout notre temps à parler et finir par s'emmerder. On est pas en boîte pour rien, non plus ! Alors d'un air légèrement provocateur, j'arque un sourcil à son attention en me tournant vers lui et je me mets à danser, me lâchant un peu tout en gardant ce côté séducteur.

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C’est qu’elle a de la répartie la demoiselle ! Cela me fait sourire et je continue de l’écouter, tout de même intéressé par ce qu’elle a à dire. En plus, je suis tout à fait d’accord avec elle sur ce sujet et on peut dire que j’en suis un pur exemple. Ne la quittant pas des yeux, je souris à sa remarque. Une fille manuelle, c’est tout aussi passionnant ! Disons qu’elles n’ont pas peur de faire certaines tâches un peu souillons et parfois, ça ne les rend que plus sexy ! Personnellement, ça ne me dérange pas. Je préfère ça plutôt qu’une fille qui craint h24 que son vernis ne soit écaillé…

À l’allusion de sa bisexualité, je ne peux retenir un petit rire excité. Bah quoi ? Trouvez-moi un seul gars hétéro qui ne l’est pas à l’allusion de deux filles s’embrassant… ou plus si affinités. « Intéressant » je réponds simplement, histoire de ne pas passer pour un gros blaireau qui ne pense qu’à ça.
Finalement, nos verres finis, elle me traîne jusqu’à la piste de danse et j’espère être à la hauteur de ses attentes. On ne peut pas dire que je sois très bon danseur mais j’ai un déhanché qui ne paie pas de mine, je trouve ! Amusé par sa façon de se lâcher – et franchement séduit, je l’avoue – je tente de jouer de mes charmes également. J’essaye de ne pas trop réfléchir à ce que je fais pour ne pas paraître « robot » et après quelques minutes à danser l’un devant l’autre de la sorte, je me décide à franchir le pas vers elle.
Je me rapproche et pose une main sur sa hanche, me la jouant collé-serré avec elle. Sybil a vraiment un charme fou et son odeur m’enivre. J’ai un sourire incontrôlé, tout de même ravi d’être ici à cet instant précis et pas chez moi, seul, à boire une bière.

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Je n'avais pas peur du ridicule, après tout, dans une boîte de nuit... Qu'est-ce qu'on a à craindre, du ridicule ? La plupart des gens sont déjà bourrés ou trop occupés pour faire attention aux autres, alors, j'en avais rien à foutre de comment je dansais, tant que je m'éclatais. D'ailleurs, Rafael semblait du même avis que moi puisqu'il ne se gênait pas non plus et ça m'intéressait un peu plus, car on va dire que j'étais pas friande de ces gens trop coincés pour se lâcher un peu et prendre le risque qu'on se foute de nos tronches ─comme on dit, on est toujours noircit par plus noir que ça.

Alors qu'il vit danser plus près de moi, posant une main sur ma hanche, j'ai un sourire en coin alors que je me prête aux jeux, après tout, il n'était pas insistant non plus ; être subtil était une chose assez compliquée quand il s'agit de draguer quelqu'un, en réalité, pour ne pas qu'on force de trop, et vu qu'aujourd'hui on crie au harcèlement sexuel pour un rien... Que soit. Je me colle finalement à lui, l'air un peu plus aguicheuse que précédemment, et j'en profite pour danser un peu plus sensuellement, venant corser cette soirée. C'était pas un peu ce qu'on attendait, aussi ?

Le regardant malicieusement, je fais exprès de passer mes bras autour de son cou et je fais comme si de rien n'était quand mes lèvres frôlent les siennes plus d'une fois, pour l'ennuyer un peu, le rendre impatient. Shall we play a game ?

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Sybil a un jeu de séduction bien à elle et on peut dire qu’il fonctionne sur moi. J’y suis totalement réceptif, autant captivé par son sourire, ses yeux et ses hanches qui bougent de façon gracieuse et maîtrisée. Cette fille-là sait ce qu’elle fait et j’aime ça ! Elle est directe, sans hésitation et cette facette de sa personnalité participe à son charme envoutant. Il n’en faut pas plus pour que je m’y mette à mon tour et elle me répond à l’affirmative, se collant à moi de la même façon que je m’étais rapproché d’elle. Ouah, ça devient chaud ici ! Je commence à me dire que j’ai vraiment bien fait de venir à son invitation… comme si j’allais manquer ça !!

Elle se fait de plus en plus sensuelle, allant jusqu’à frôler nos lèvres et ça me rend complètement dingue. Bah ouai, j’suis qu’un mec. Il ne me faut pas grand-chose, surtout venant d’une femme aussi… magnifique. J’essaye de lui résister le plus longtemps possible parce que je ne souhaite pas être le genre de gars qui s’excite pour un rien et saute sur les choses de façon peu sexy et totalement empressée. Je comprends qu’elle est en train de m’inviter à un jeu de séduction, comme dans le garage, alors je décide d’accepter.

Mes mains sur sa taille caressent ses hanches sans pour autant s’aventurer trop loin – au risque de me prendre une baffe. Et les baffes de latinos, ça fait mal, je les ai déjà testées ! Je me fais tendre et assuré avec elle, la menant dans cette danse comme un vrai mec. Ma poigne est ferme mais délicate et je me prends vraiment au jeu de la sensualité, ne faisant qu’effleurer les parties nues de sa peau de mes doigts ou mes lèvres.

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J'me sens bien. Je sais qu'on est dans un endroit où il peut y avoir des gens dégueulasses, des alcooliques qui vomissent leur tripes, ou des petites natures qui viennent boire la première fois et danser ici pour expérimenter, et c'est dans ces moments où je me sens bien. Ici, tout le monde s'en fout de qui vous soyez et quoique vous fassiez, il suffit d'un sourire et d'un clin d'œil pour faire la connaissance de quelqu'un. Et j'aime cette ambiance ─autant que j'aime actuellement sentir proche de Rafael, sentir ses doigts et ses lèvres qui ne s'aventurent pas encore trop, j'ai un sourire en coin, apparemment il a dû retenir le fait que je ne suis pas du genre à me laisser faire.

-Et bien tu marques des points à ne pas être aussi pressé... je lui dis, repoussant une mèche brune de ma chevelure.

Finalement, après l'avoir fait languir, je me décide enfin à l'embrasser langoureusement, dans le feu de l'action. Tout est mille fois plus captivant, quand on le fait sur le coup. L'adrénaline, l'effet que ça donne, et une fois que je me décolle de lui, mon regard sombre affronte le sien et j'me dis que c'est dans ce genre de moment qu'on se sent infini, et j'ai déjà envie de l'embrasser à nouveau, ce que je fais, car je veux me sentir infinie toute cette lui, même si certains infinis sont plus vastes que d'autres, j'en ai rien à foutre. Celui que j'aurai à la fin me suffira ─du moins, je l'espère.