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 (gabriel) need you tonight.

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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyJeu 8 Juin - 0:09

Mon corps brûle lorsque je confronte cette vision affligeante. Je sens comme un vent chaud s'insinuer au creux de mes veines, pour m'enflammer d'angoisse. T'apercevoir dans un état aussi fébrile n'est pas ordinaire, ni apaisant. Je tente toutefois de ne pas me démonter, ou de m'effondrer sous le coup de la panique. J'aimerais plutôt déverser tout mon amour à l'intérieur de ton cœur, pour que tu puisses t'en imprégner et nourrir. Je voudrais que tu reprennes des forces, mais le flot de souffrance qui s'écoule en toi semble abondant. C'est une véritable averse qui s'abat sur ta vie, ajoutant de la morosité supplémentaire à ton esprit fragile. Je me contente d'embrasser ta peau, de la caresser et l'apprivoiser aussi. Je berce ton cœur et t'administre beaucoup de douceur. Mais ce n'est pas suffisant, car les traces sombres s'illuminent doucement et reprennent place dans notre échange. Toutes ces choses négatives qui égratignent l'âme et la confiance en soi explosent dans ce qui devient une altercation. Felipe revient. Mon viol. La distance imposée entre nous lorsque le moral était en baisse totale. Tout ce qui secoue le bonheur et l'atténue. « Ce n'est pas ce que je dis... Tu ne LE comprendrais pas, c'est tout. » Tu exècres mon meilleur ami et tu lui trouveras toujours dix mille raisons pour justifier la vision d'horreur que tu peux dépeindre de lui. Tu as une image péjorative de lui et tu n'as pas l'intention de l'effacer. J'ai bien compris que tu ne l'aimais pas, mais je n'ai pas le pouvoir d'en faire de même. Il a toujours été un soutien imparable pour moi ; il m'a toujours protégé, avant de commettre le pire des crimes. Il ne m'a pas simplement enfoncé dans l'obscurité la plus totale, j'y ai plongé avec lui, les yeux fermés. Parce que lui et moi, c'est un amour trop puissant. Trop explosif. Ça dévore les tripes, l'âme ; ça ne laisse pas vivre tranquillement quand quelque chose cloche. Ça incite à être présent pour l'autre à chaque seconde. Ça pousse à mentir, se torturer, s'écrouler. Mais tout, ensemble. Et c'est ça, la puissance de nos sentiments. Une force destructrice à tes yeux, que tu ne pourras jamais comprendre parce que tu ne l'as jamais vécue. Elle ne t'a jamais condamnée à mourir d'amour. Elle ne t'a jamais transpercée en deux. Jamais, tu n'as ressenti cette émotion s'emparer de toi. « On ne peut pas être d'accord sur tout Gabriel. » Je sais que tu penses à ma mère, à la drogue dans laquelle j'ai plongé. A la douleur que je t'ai causée, à la déception qui te dévore. Mais je ne peux plus contrer ça. Je serais un mauvais garçon à tes yeux, peut-être, seulement c'est celui que je suis.

La conversation dérape réellement lorsque j'aperçois tes cicatrices formées le long de tes bras. Je suis tellement secoué que je t'engueule légèrement sur cette tentative de suicide évidente. Je nettoie les plaies mais je suis submergé par la panique, la hargne et la tristesse. Je ne peux pas éponger toutes ces émotions fortes, alors elles éclatent au bout d'un moment. Et le sujet Felipe revient, plus brutal que jamais. Je t'explique ce que je ressens, je t'exprime tout ce que je contiens dans le coeur. Mais tu ne comprends pas. Comment le pourrais-tu alors qu'il vient de m'anéantir sous le coup de la trahison ? Je voudrais seulement apaiser cette haine qui te dévore l'âme et qui te fait négliger la notion de l'amour. « Si ça tourne rond dans ma tête. Je sais que c'est pas normal. Je sais que mon amour est sans doute trop fort, mais je l'aime. Peut-être parce que tu n'as jamais été amoureux Gab. Et peut-être que ça t'arrivera un jour et que tu comprendras ce que je ressens au plus profond de mes tripes. » Je te déclare toutefois, même si l'affection que je lui porte t'est insupportable. Elle te dégoûte, te comprise la poitrine. Je le vois dans les yeux, à quel point je peux te décevoir à cet instant. Je te place quand même devant la réalité qui te semble affligeante, trop poignante pour laisser la rage s'évacuer. Je veux que tu comprennes le degré de mon amour, même si au fond tu n'en as pas le pouvoir. Cet amour ne t'a jamais transcendé. Il n'y a toujours eu que toi et moi. Même si notre amour est puissant, fusionnel, explosif parfois. Je pourrais faire n'importe quoi pour toi, sauf ce que tu me demandes indirectement : supprimer Felipe de ma vie. J'en suis incapable. Sans lui, je crève. « Je veux lui donner une dernière chance. Je sais que le menacer de ne plus m'avoir dans sa vie le booste. Je sens qu'il est capable. Ça ne me coûte rien de le laisser essayer. Il sait que s'il rate, il perdra mon amitié. » Je commente de manière directe et franche. En tout cas, c'est ce que je ressens actuellement. Je lui pardonnerai réellement lorsqu'il aura accompli tous les efforts que je réclame de lui. Et je sens sa capacité à réussir, lorsqu'il pose ses yeux sur moi - ou même ses mains. Je le sens quand il m'embrasse avec une tendresse infinie, comme si j'allais me briser dans la minute qui suit. Je le sens, dans sa manière de me regarder, de me frôler. Chacun de ses mouvements est criant de culpabilité. « Je ne le perçois pas comme une victime... je lui en veux terriblement... c'est juste que j'essaye d'oublier cette rancune. Car je ne veux pas imaginer une vie sans lui. Je peux pas. » L'idée me fait paniquer. Ma voix laisse d'ailleurs des traces de mon inquiétude derrière elle. C'est douloureux de songer, rien qu'un instant, à la possibilité qu'il s'efface de mon quotidien. Ses rires pourraient ne plus résonner dans mes oreilles, bien qu'ils ne soient pas très fréquents en ce moment. Ses sourires se tairont à tout jamais. Et les miens aussi. « C'est mon rôle de lui tendre la main Gab... Je ne peux pas le laisser couler, ce n'est pas moi, ça... de me venger bêtement et de le pousser au suicide. S'il mettait fin à ces jours ou plongeait encore plus dans la drogue... ce serait une douleur plus brutale que celle provoquée par le viol. Tu peux comprendre au moins ça, s'il te plaît ? » J'essaye de t'expliquer difficilement. Je sens que te convaincre est une tâche ardue, vaine. J'aimerais seulement que tu réalises que je ne peux pas me permettre de l'enfoncer, même s'il n'a eu aucune pitié pour le faire avec moi. Tu ne m'as pas appris la vengeance, la haine, alors pourquoi tu t'y enfonces aussi facilement ? Pourquoi tu laisses la rancune dévorer ta vie, ton âme ? Pourquoi il a fallut que je sois ton exception à la règle ? Pourquoi tu es la mienne ? Je sais que je frapperais, tuerais et ferais preuve de violence verbale et physique, si on te touchait. Je comprends au fond. Il y a juste une part de moi qui aimerait que tu le comprennes, lui aussi.

La compréhension est loin d'être acquise. Je le comprends lorsque tu disparais des draps. Tu me laisses planté là, comme un con qui s'accroche à toi. J'ai envie de t'attraper par le bras, te forcer à rester, mais je n'en ai plus la force. J'ai juste suffisamment d'énergie pour m'écrouler contre le matelas et de pleurer. Je déverse toute ma frustration et ma rage dans mes larmes. Tout s'écoule, se barre avec autant de violence que ça m'a transpercé le coeur. Alors mon corps est secoué par les sanglots, les tremblements. Tu reviens toutefois assez rapidement, en m'appelant, me réclamant. Tel un pantin, je me guide vers ta voix pour te découvrir chancelant, percutant un bout du mur, prêt à te fracasser au sol. Je te retiens de justesse et te pose à terre. Il est pourtant trop tard puisque tu traverses l'inconscience un instant. Tu reviens à toi quelques secondes plus tard. Je ne tarde pas à prendre soin de toi, lorsque j'ai les informations en main. Je comprends que tu n'as rien ingurgité toi non plus, durant plusieurs jours. On s'est blessé mutuellement, on s'est fait du mal chacun de son côté. Sans apporter le soutien nécessaire à l'autre. Alors on s'est crevé le coeur sans pouvoir intervenir dans la souffrance de l'un. Je descends en bas pour te procurer du sucre et de l'eau, qui te donneront un peu d'énergie. Enfin je crois. Je te propose ensuite de t'installer de nouveau au lit, et tu acceptes même si tu es à bout de force. Je glisse une main autour de ta taille pour te maintenir, tandis que tu t'aides du mur pour te redresser plus facilement. Tu passes un bras autour de mon épaule pour te soutenir, et je sens tout ton poids s'effondrer contre moi. J'use de toutes mes forces pour t'accompagner jusqu'à mon lit, sur lequel je te repose. Tu t'allonges, trouves une position confortable, puis je glisse la couette sur ton corps. Je n'ai pas le temps de te border comme il faut que je sens une pression contre ma main qui me tire en avant. J'atterris contre toi. Tu m'enlaces avec force. J'ai la tête dans ton cou et je respire ton odeur, mais le parfum de l'alcool émane de ta peau, comme si elle s'était imprégnée de toi. Le bien-être s'empare de moi avec naturel. Y'a comme une vague déferlante d'amour et de gaieté qui s'abat sur mon cœur. Je savoure ton étreinte, malgré le cri de plainte qui se glisse de ta bouche. « On va éviter de te faire du mal. » Je commente en me reculant de ton corps, puis je me pose sur le côté. Je pose une main contre ton ventre et cale ma tête dans ton cou. Je suis bien contre toi. « D'accord, repose-toi. Je reste là. » Mon autre main vient caresser tes cheveux, tandis que l'autre vient se lier à la tienne au niveau de ton ventre. Je tente de te bercer par des frôlements tendres, affectueux. Je m'applique avec douceur. Je t'observe attentivement pour guetter ton sommeil. Tes paupières se ferment à mon contact, et quelques minutes plus tard, j'entends un ronflement s'échapper. Je souris un instant, avant de m'endormir à mon tour, contre toi. Je me sens tout apaisé.

Ma sieste dure seulement quelques minutes, alors je me réveille et retrouve tes traits endormis. Je souris encore. Tu es beau même si tu as l'air déchiré, blessé, exténué. Ton visage est encore blême, tu as un besoin important d'énergie. Alors je quitte le lit lentement pour ne pas te réveiller et rejoins la cuisine. Je fouille mais il n'y a pas de quoi faire un repas avec nos réserves. C'est sans oublier le bordel dans toutes les pièces, qui ne permet pas de se retrouver facilement. Je rangerai plus tard, tu as vraiment besoin de forces pour le moment. C'est ma préoccupation première que tu te rétablisses. Je décide donc de faire quelques courses. Je retourne dans la chambre pour te déposer un mot sur la table de chevet, au cas où tu te réveilles : « Je vais faire quelques courses, je reviens. Bisous. Je t'aime. » J'attrape mes chaussures et dépose un baiser contre ton front, avant de les enfiler et de partir. Je me rends au magasin le plus proche pour acheter les aliments nécessaires pour préparer ton repas favori. Je reviens avec des sacs remplis, je range tout et commence le plat. Pendant que ça cuit, je te prépare une coupelle de fruits. Pleins de vitamines et de fraîcheur ne pourra te faire que du bien. Je te fais même ton café quotidien, même si ça ne s'y prête pas réellement. Quand tout est installé sur le plateau, je monte jusqu'à ma chambre, et le dépose sur le meuble. Tu es encore profondément endormi, tu n'as certainement pas eu le temps de lire mon mot. « Gab... » Je t'appelle avec tendresse en caressant ta joue. Cela fait déjà quelques heures que tu te reposes. Tu regagnes la réalité avec difficulté, tes paupières désirent rester closes, mais j'insiste. « Il faut que tu manges. » Je ne cèderai pas tant que tu n'auras pas englouti toute l'assiette. Je t'aime trop pour te laisser complètement à la dérive.
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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyMer 21 Juin - 9:26



" On était comme deux blessés qui n'osent pas se toucher de peur de se faire mal. Et qui se contentent d'esquisser quelques gestes à travers leurs bandages, le plus doucement possible pour ne pas faire craquer les pansements."
 
Gabriel écoute Stan. Mais il ne peut pas accepter. Ni cautionner tout cette histoire. Il ne comprend pas son neveu. Ni le besoin qu’il a de défendre son bourreau. Il a bien saisi qu’il l’aime et que cet amour trouve sa mesure autant dans le bonheur que dans la souffrance. Autant dans l’abandon que dans le pardon. Mais Gabriel refuse qu’il en soit ainsi. Pour lui Felipe doit payer. Et ne pas être pardonné. Cela lui retourne les tripes et l’âme de sentir Stan si proche, si prêt à tout pour le défendre. Et l’architecte reste aveuglé par sa haine et sa rage et même les caresses et les mots de tendresse de Stan ne les apaisent. Il voudrait pouvoir lui dire de partir mais il n’en a pas la force et la discussion qui les oppose ne fait que le rendre plus mal. Il s’enfonce. Coule à pic. Il ne cherche même pas à échapper à la vague qui le submerge. De toute façon il y a déjà plusieurs fois céder. Les marques sur ses bras le prouvent. Sa vie ces jours là ne tenait qu’à un fil. Même s’il ne va pas l’admettre devant Stan. Non il avait juste besoin de souffrir dans sa chair pour compenser les douleurs de son corps. Mais au fond Gabriel sait bien qu’il y avait autre chose derrière. La mort a voulu danser avec lui. Elle lui a même fait la cours. Mais il lui a résisté. Il ne sait par quelle force. Mais pas sur qu’il ne cède pas la fois prochaine vu la tournure de la discussion. Et la douleur ce fait plus vive comme un coup de poignard en plein cœur. Il voudrait lui échapper mais elle le retient et l’enfonce sous les mots que la bouche de Stan délivre. Explosant son cœur et son âme d’avantage. Avec plus de rage. Putain pourquoi il a fallu qu’il franchise la porte de la villa. « Je préfère jamais tomber amoureux que d’en arriver là. Pour moi cela n’a rien à voir avec l’amour Stan. C’est juste de la torture. » Sa voix se fait rageuse. Il puisse au fond de lui les forces qui peu à peu l’abandonnent. Il sent que tout bascule. Que son corps lui crie stop. Que d’autres paroles acides risquent de le faire chavirer d’avantage en enfer. Et le dégout se lie à toutes les sensations qui l’envahissent. Il est horrifié par l’amour que Stan porte à Felipe. Il est horrifié de voir son neveu esclave de ce connard. Il ne peut pas y croire. Il ne veut pas y croire. « C’est ce qu’il te fait croire. Une fois qu’il aura ce qu’il veut il continuera à te détruire. Tu es comme Erwin. Vous êtes aveugles tous les deux. Tout n’est qu’un leurre. Putain Stan tu ne vois pas. » Gabriel est loin de voir les choses comme son neveu. Pour lui tout n’est qu’un jeu pour Felipe. S’il l’avait vraiment aimé, il n’aurait jamais fait ce qu’il a fait. Il a déjà fauté plusieurs fois. Stan a toujours pardonné et il en a récolté quoi une descente en enfer plus horrible. Et là il veut lui donner encore sa chance. Cela rend Gabriel dingue. Il a juste envie de vomir quand il entend des choses pareilles. Il se dit qu’il n’aurait pas du frapper Felipe à l’hôpital, mais plutôt l’attendre à l’extérieur et lui faire payer sa faute de manière aussi dégoutante avant de l’abattre comme un chien. Et encore certains chiens méritent meilleure mort que lui. Cela ne fait qu’augmenter son mal être. Stan défend un salopard et en plus il est fou amoureux de lui. Non. « Tu ne peux pas imaginer ta vie sans lui. Tu ne peux pas imaginer ta vie sans moi. Va y avoir un problème Stan. Parce que moi vivant je ne supporterais pas de te savoir avec lui. » Gabriel est conscient que cela va bousculer Stan. Mais il ne pourra pas vivre en sachant Stan avec ce monstre. C’est impossible. A un moment ou à un autre il va y avoir des heurts. Et l’architecte préfère que son neveu sache tout de suite que s’il reste avec Felipe tout va se compliquer entre eux. Il ne lui fermera pas sa porte, mais il ne l’ouvrira pas à l’autre. « Non je ne peux pas le comprendre Stan. Tu te sentirais plus coupable de sa déchéance alors qu’à la base tout est de sa faute. Il n’a pas eu de couille pour assumer ses sentiments. Il ne les aura jamais. Si tu ne comprends pas ça. Je ne peux rien pour toi. Je pourrais juste te regarder souffrir parce c’est tout ce qu’il te fera endurer la souffrance. Bien entendu il te donnera surement du plaisir quand il te baisera. Mais après tu n’auras que les coups avant d’être baiser à nouveau. C’est juste un pourri qui te retourne le cerveau et abuse de tes faiblesses. » Pour Gabriel il ne peut être sauvé.   Et cette discussion rend l’architecte plus perturbé que jamais. Il sent que c’est une cause perdue. Il a beau étaler tous les arguments Stan ne pense qu’à sauver son bourreau. Quand on dit que l’amour rend aveugle, il en a une preuve vivante devant lui. Et cela lui inflige une souffrance intense car Stan compte énormément pour lui. C’est sur bien le plus précieux et savoir qu’il va le voir endure mille souffrances le rend plus démuni que jamais. Tout son être explose et se déchire. Eparpillant son cœur et son âme dans toute la pièce.

Et le corps de Gabriel ne supporte plus toute cette douleur. Toute cette noirceur. Toute cette haine. Toute cette rage. Alors il se défend comme il le peut. Le laissant encore plus abattu et vidé. Comme s’il ne restait plus rien de lui. Gabriel devient juste une enveloppe charnelle vidée de toute essence de vie. Et il s’écroule d’un bloc épuisé par ce combat perdu d’avance. Il meurt à petit feu sous l’amour que Stan porte à Felipe. Un amour destructeur contre lequel il ne peut lutter. Et la mort vient encore une fois frôler sa joue. Elle se fait charmeuse quand son regard se voile. Elle parait douce contrairement à la vie qui l’attend. Il pourrait céder, se laisser emporter. Mais Stan est là veillant avec rage sur son oncle. Et la réalité revient frapper Gabriel. Lui donnant la force de se lever pour rejoindre la chambre de Stan. Il n’est plus qu’un poids mort qui n’a plus envie de rien. Et pourtant il y a cet élan d’amour qui pousse Gabriel vers Stan. Il le serre malgré les douleurs qui se font vives et puissances. Il voudrait juste que tout soit comme avant. Il voudrait pouvoir gommer ces jours horribles et retrouver le sourire et sa joie de vivre. Mais plus rien ne sera comme avant. Et les blessures infligées sont à jamais gravées dans sa chair. Comme dans celle de son neveu. Même dans celle d’Erwin. Un instant de tendresse les unit. Bonheur fuguasse face aux flammes de l’enfer qui caressent encore leur corps meurtri. A cet instant ils sont seuls au monde. Et Gabriel se sent apaisé et il se laisse gagner par le sommeil. Fatigué et épuisé par cette lutte infernale. Il ne sait combien de temps le sommeil le happe. Un sommeil profond. Sans rêve. Juste froid et noir. C’est la voix de Stan comme une douce musique, qui le tire de ce coma. Il sent son corps lourd. Il resterait bien dans ce vide. Parce que là il n’a pas mal. Il ne pense plus à rien. Il y a juste le froid. Le noir. Et rien d’autre. Pas d’éclat de voix. Pas de vérité trop violente. Pas de lutte. Rien. Mais il y a la voix de Stan. Et il revient doucement. Gêné par la lumière brulante du jour. Comme la noirceur était apaisante. Alors que la lumière fait si mal. Encore une fois il échappe à celle qui voudrait l’étreindre d’avantage. Sauver de l’abime par l’être qu’il aime le plus. Il sent l’odeur du café. Et il ouvre les yeux. Stan est là, penché au dessus de lui. Un peu comme un ange du paradis. Il se relève doucement. Grimaçant sous les douleurs qui le caressent. Il a tellement malmené son corps que celui-ci le lui fait violemment ressentir. Il n’a pas spécialement faim. Même s’il est conscient que cela lui ferait un bien fou. Mais il va être difficile d’y échapper vu le ton ferme de la voix de Stan. « Je veux bien essayer .. mais pas sur que ça passe. » Cela lui rappelle les combats qu’il a mené comme l’anorexie de Stan. La patience qu’il lui fallait pour le faire manger tout ce que son corps refusait. Il sait que cela va être rude. Il ne vit que de liquide depuis plusieurs jours. « Tu as préparé quoi .. j’ai senti le café .. et si tu veux partir .. tu peux  .. je vais me débrouiller… » Il ne veut rien lui imposer et puis il doit avoir envie de retrouver Felipe. Même si cette pensée lui arrache un haut le cœur. Il essaie surtout d’échapper au fait de devoir tout manger ce qu’il se trouve sur le plateau. Rien que la vue des aliments lui donne la nausée.


 
good vibes.
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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptySam 24 Juin - 23:05

J'aurais apprécié n'être qu'une présence bénéfique et t'apporter le soutien nécessaire pour que tu te redresses avec un brin d'enthousiasme. J'aurais voulu t'étreindre avec force et tendresse, pour te relâcher uniquement lorsque tu aurais pu être sevré de mon contact. J'aurais aimé t'aimer avec cette virulence qui en bascule le cœur. J'aurais souhaité t'étouffer d'amour et d'un sentiment profond d'apaisement, mais tout ce que nous avons, c'est un échange déchirant qui blesse nos âmes. J'essaye de t'expliquer les émotions qui m'envahissent lorsque je suis auprès de Felipe, mais tu as un besoin compulsif de les refouler. Tu tentes de les éloigner de mon cœur en les dénigrant avec une telle hargne. Tu n'écoutes rien de ce que j'exprime. Tu gardes sa culpabilité en tête, et tous les défauts qui vont avec le démon que tu dépeins facilement de lui. Je n'ai pas suffisamment de consistance pour te prouver de son bon fond, des espoirs que je repose sur Felipe. Même si j'avais les meilleures raisons en ma possession, tu ne tolérerais jamais son comportement, et tous les maux qu'il m'a causés. Je comprends ta position protectrice et rancunière. Moi non plus je n'aurais pas le pouvoir de pardonner à ceux qui te détruiront. Comme j'ai eu de la difficulté à te pardonner les coups qui ont plu sur le visage de mon meilleur ami. J'ai beau me battre contre la vision que tu as tissée de lui, je sais que le combat est perdu d'avance. J'aimerais seulement que tu comprennes le lien qui me rattache à lui, même si tu l'envoies valser d'un coup de main indigné. « Peut-être que l'amour a son lot vicieux de souffrances, mais je suis sûr qu'il est capable aussi de faire planer. Et tu ne peux pas me demander de ne pas y croire. Parce que j'ai envie d'y croire Gab. » Je souffle à demi-mot, pourtant convaincu de ce que je prononce. Je suis persuadé que Felipe a le pouvoir de m'aimer avec autant de force, et de me combler d'amour et de bonheur. Il doit seulement être soigné pour que l'on retire ses vices de ses tripes. En extirpant son inhumanité, je suis certain qu'il ne restera plus qu'un homme bienveillant, prêt à aimer et recevoir, et à faire la paix avec lui-même. J'ai envie de connaître ce bout de vie avec lui, avec cette âme qui avait toujours su être charitable envers moi avant tout ce foutoir. Il a mis un véritable bordel dans mon existence, il a saccagé mon cœur ; mais il faudra me persuader pour que je ne crois pas un instant à sa capacité de rédemption et de réparation. « Tu te trompes. Je ne suis pas aveugle. Je sais qu'il a commis un crime horrible, et j'ai bien l'intention de lui rappeler. Et je ne crois pas qu'il veuille me manipuler, alors qu'il s'en veut terriblement. » Il n'a pas une once de manipulation en lui actuellement. Il ressemble plutôt à une brebis égarée prête à entreprendre tout ce qu'il est dans son pouvoir pour obtenir le pardon et la place qu'il avait autrefois. Il est effondré, paumé et anéanti autant que moi, alors je n'ai pas de doute sur son désir de réparer mon cœur. « Il faudra que tu l'acceptes, car il sera toujours dans ma vie. Et toi dans la mienne. » Je me révèle direct et presque autoritaire, parce que je veux te faire réaliser que ce n'est pas une condition. Je ne veux pas avoir à choisir entre vous deux. J'ai envie de vous soutenir, vous aimer tous les deux avec autant de force. Sans barrière, sans relâche. Pourtant, un déchirement se fait ressentir au creux de ma poitrine. Le danger que tu viens de mettre en évidence me comprime les entrailles. Je ne suis pas capable d'imaginer me priver d'une personne aussi importante que toi. Ma vie sans toi ne mènerait à rien. De toute façon, un couple avec Felipe n'est pas encore d'actualité, non seulement car je ne suis même pas certain qu'il puisse s'assumer, et puis il doit encore entreprendre une cure de désintoxication, dans laquelle il s'est lancé grâce à un contact à l'hôpital. Le temps d'obtenir des résultats, des idées plus claires et un cœur moins agité par la rancune, je peux simplement réfléchir et atténuer ta rage. « Peut-être mais je veux prendre le risque. Il a commencé une cure hier et j'ai envie de voir ce que ça donne. S'il recommence à me faire du mal, je te promets que j'arrêterais de le voir. » Je viens chercher ton contact en caressant ta main, tout en te scrutant d'un regard sincère. Je veux que tu comprennes que ma relation avec lui n'est pas garantie, que je ne suis pas aussi inconscient et naïf que tu ne le croies. « J'attends vraiment des efforts de sa part. Forcément je m'attends à ce qu'ils se réalisent. J'en ai vraiment envie. Mais tout n'est pas aussi assuré que tu ne le crois, même si je l'aime du plus profond de mon cœur. » Je t'avoue pour que tu réalises mieux la situation qui s'impose entre Felipe et moi. Tout n'est pas aussi simple.

Le reste de nos actions s'écoule avec autant d'abattement et de mouvement que celles antérieures. Je soigne tes plaies, puis revient la lutte incessante entre nos deux esprits contradictoires. On se chamaille, avant que tu ne veuilles disparaître de ma chambre, pour finalement revenir, et appeler au secours à cause d'un malaise. Tu frôles l'inconscience, tu plonges dedans, mais je m'applique pour te redonner des forces et t'emmener au lit. Tu te laisses faire, tu finis même par dormir après une étreinte tendre entre nos deux corps. C'est plaisant de retrouver un peu de ta douceur. Juste un peu pour combler mon manque. Je te laisse te reposer et j'attaque le nettoyage de notre baraque. Je range, puis fais des courses et le repas. Je m'active pour prendre soin de toi. Pour une fois, on change les rôles. Je reviens dans la chambre après quelques heures pour te réveiller et dans l'intention de te faire manger. Tu sembles peu réceptif mais je ne compte pas lâcher l'affaire, avant que tu aies tout avalé. Je te souris avec bonheur pour te dévoiler ma joie de te retrouver. « Essayer, c'est bien. Mais réussir c'est mieux. » Je souris pour te montrer que j'exagère par l'humour. J'aimerais seulement t'inciter à t'alimenter. « En effet, il y a du café. Y'a aussi du riz, du saumon miel moutarde accompagné d'une fondue de poireaux, puis un bon bol de fruits frais. » Je t'entends me proposer de partir et me faire comprendre que j'ai la liberté de m'en aller. Sauf que je n'en ai pas la moindre envie. « Jamais. » Je te coupe net dans ton idée pour te faire comprendre que ce n'est pas du tout mon désir de m'envoler. « Enfin, pas avant que tu te sois rétabli. » Je reprends pour te donner mes conditions. « Tu as encore quelques jours avant d'être libéré de moi. Car je resterai près de toi aussi longtemps qu'il le faudra. Mange. » Tu auras beau me repousser, je me montrerai obstiné et resterai bien présent pour te donner tous les soins dont tu as besoin. Je crois que tu ignores à quel point je t'aime.
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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyLun 26 Juin - 17:18



" On était comme deux blessés qui n'osent pas se toucher de peur de se faire mal. Et qui se contentent d'esquisser quelques gestes à travers leurs bandages, le plus doucement possible pour ne pas faire craquer les pansements."
 
La discussion se fait plus difficile. Et vu l’état émotionnel de Gabriel, c’est même horrible. Et pour Stan aussi . Il reste hermétique à tous les mots de son neveu. Il ne voit que la noirceur de Felipe. Pour lui rien ne peut être tiré de bon de ce démon. Et il reste sourd à l’appel au secours que lui lance Stan. Même la tendresse qu’il distille dans ses veines ne l’apaise pas. Stan se bat avec force pour prouver son bon droit et montrer qu’il y a de l’espoir. Pour lui et Felipe. Mais c’est inacceptable pour Gabriel. Tout n’est qu’un jeu malsain pour l’architecte et tout ce qu’il a peur c’est que Stan finisse plus détruit. Plus meurtri qu’il ne l’est déjà. « Tu as surement raison. L’amour aime autant torturer que combler. Mais dans ce cas pour moi c’est peine perdue. Il n’y a que toi qui va tout y perdre Stan. Que toi. Et tu as déjà pas mal morflé tu ne crois pas. Bien plus que lui en tout cas. » Il reste ferme dans ses dires convaincu qu’il n’y a aucun espoir. Pour Gabriel un happy end entre Felipe et son neveu est encore plus impossible que la fin du monde. Chacun sort ses arguments. Pour l’architecte la discussion reste pénible et douloureuse. Il a du mal à croire que son neveu veuille donner une chance à ce connard sans cœur. Cela le révulse au point que son corps se sent complètement mis à mal. Il n’a pas pris de coup mais c’est comme s’il en recevait. « Heureusement qu’il s’en veut. Quoi que le fait que tu es accepté sa présence au prêt de toi à peine quelques jours après le viol il doit se sentir fort. Il doit se dire qu’il a tout pouvoir sur toi. Et que son acte n'était pas aussi grave au final. » Sa voix se teinte de reproche. En effet pour Gabriel, Stan aurait du le repousser mais au lieu de ça il l’avait laissé à nouveau entrer dans sa bulle. Et c’est à cause de ça que tout a basculé. A cause de cette faiblesse qui donne envie de vomir à l’architecte. Même encore maintenant en y pensant cela lui retourne les tripes. Il ne répond pas à la phrase de Stan. Accepter d’avoir Felipe dans la vie de Stan et en plus TOUJOURS. Cela lui parait impossible. A un moment ou à un autre il va y avoir la guerre. De toute façon Gabriel compte bien coincer le petit con juste pour lui faire passer un peu plus le message. Au cas il n’est pas compris la première fois. Et puis faut bien qu’il paie pour ce qu’il a fait. Il ne peut pas s’en tirer avec quelques bleus alors qu’il a sali Stan de la pire des manières. Gabriel ne peut s’empêcher de trembler pour la suite. Même les propos de Stan ne le rassurent pas. Il n’arrive pas à voir un seul point positif dans cette histoire. Tout ce qu’il voit c’est combien ils souffrent tous les deux. Une souffrance qui va avoir du mal à disparaitre même à s’atténuer. « Alors tu le prendras seul Stan. Parce que je ne pourrais jamais cautionner ça. Un cure putain quel effort. S’il arrive à la finir. » Il le laisse faire et plonge son regard dans le sien. Mais celui ci est plus marqué par la colère que par un autre sentiment. Il y a même une déchirure dans ses yeux. La trouille évidente de ce qui pourrait se passer encore. Stan essaie de faire comprendre à Gabriel ses intentions et ses attentes. Il ne compte pas laisser Felipe s’en tirer comme ça, mais il a du mal à le croire. Il c’était fait piégé une fois alors pourquoi pas deux. Pour Gabriel, Felipe n’est qu’un manipulateur et l’amour que Stan lui porte le rend fragile et surement prêt à tout accepter. Même le pire. Même s’il dit le contraire. « Il a plusieurs fois été injuste avec toi et tu t’es laissé faire. Revenant chaque fois. Il a fallut cet acte pour que tu le vois tel qu’il est. Mais tout ce qui c’est passé avant tu n’en as jamais tenu compte. J’avoue que pour le moment je me fie à ce que je vois. A ce que j’ai vu. Et je ne sais pas si tu arriveras à faire ce que tu dis Stan. » Son regard se fait plus froid un instant. « De toute façon s’il te refait souffrir une seule fois. Je lui réglerais son compte pour de bon. »

Et la discussion continue. Toujours difficile surtout quand Stan aperçoit les blessures de son oncle. Gabriel se sent de plus en plus mal. Refusant d’admettre la vérité par rapport à ces marques horribles. Gabriel s’éclipse dés que son neveu a fini de le soigner. Son corps ne supporte plus tout ça. Et il se rebelle. Puis il revient. Il tombe épuisé au sol. Avant de finir à bout de force sur le lit. La discussion l’a achevé et il n’a qu’une envie dormir. Ne plus penser à rien et laisser son esprit se perdre dans le vide. Il s’endort profondément. Sans penser à rien. Il veut juste oublier tous ses mots échangés. Toute cette douleur qui comprime sa poitrine. C’est la voix de Stan qui le tire de son sommeil sans rêve. Et la bonne odeur qui s’invite dans la chambre. Il y a plusieurs jours qu’il n’a pas bu de café et manger un plat qui sent aussi bon. Même si son appétit est des plus restreint sur le coup. Son estomac est encore tout retourné et l’effet de l’abus d’alcool est ancré dans ses veines. Mais Stan insiste avec douceur. « Je ne me sens pas trop bien pour avaler quoi que ce soit Stan. » Même si les odeurs sont alléchantes, difficile de trouver l’appétit après tout ce qu’il a imposé à son corps. Son neveu lui annonce ce qui se trouve sur le plateau. « J’ai dormi tant que ça. Parce que pour faire tous ces plats il a fallu que tu ailles aux courses et puis le temps de les cuisiner. » Il n’en revient pas d’avoir été inconscient autant de temps. Ces derniers jours il dormait à peine et là il a enfilé plusieurs heures de sommeil à la suite. Il n’en revient pas. Il ne veut pas que Stan se sente obligé de rester. Après tout il est assez grand pour se débrouiller, même si là il c’est laissé couler. Mais son neveu s’y oppose fermement. « Je crois que je n’ai pas le choix c’est ça. Tu ne vas pas lâcher prise. » Cela ravi le cœur de Gabriel de voir Stan si attentionné. De voir que malgré le mal qu’il lui a fait il est là à ses côtés dans ce moment difficile. Il sait que tout ne va pas être rose et qu’il y aura des moments douloureux car l’ombre de Felipe va planer sur eux. Mais à cet instant Gabriel prend juste en plein cœur le bonheur que son neveu lui offre par ses gestes simples et tendres. « Bon je vais essayer de manger un peu. Faut bien faire honneur à ce que tu as préparé. Même si je ne suis pas certain de tout avaler. » Il se redresse et s’installe contre les oreillers. Il attrape le plateau. Il boit quelques gorgées de café avant de s’attaquer au plat de saumon. Il mange doucement, il sait à quel point c’est difficile après plus jours de jeune de se reremplir l’estomac.



 
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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyLun 26 Juin - 21:42

Je lutte contre ton avis bien fixé sur Felipe ; je me bats sans relâche contre ton obstination à ne rien comprendre. J'affronte tes idées, ton ton implacable et froid lorsque tu évoques mon meilleur ami. J'ai beau t'expliquer mes raisons de vouloir lui accorder le pardon, ou aborder sa culpabilité pour que tu remarques que le regret l'assaille, tu campes sur tes positions. Tu ne te détaches pas de ta vision bien ancrée, et tu t'acharnes à être injuste, blessant, avec quelqu'un que j'aime. J'ai de la difficulté à tolérer tes mots, ton état d'esprit, mais je n'ai pas le droit de te le faire remarquer avec la même brutalité que toi. Tu me renverrais mes mots à la figure, et tu me prierais de foutre le camp de la villa. Je préfère nous éloigner de l'altercation, même si elle paraît inévitable lorsque j'entends les obscénités qui décrivent Felipe. Mes nerfs se crispent à tes remarques, tandis que je me fige de rage, pour tenter de contrôler mes émotions. J'ai une boule dans la gorge, formée par émotion, et je commence à perdre la capacité de communiquer correctement. Je prends sur moi pour te répondre. « Non. Il a morflé aussi. Tu ne connais pas sa vie Gab. » Je crois que mon ton se révèle plus glacial que je ne l'aurais voulu. Je ne contrôle plus tout ce que je te déclare, car j'ai une profonde envie d'exploser. J'essaye seulement de te faire comprendre qu'il ne faut pas juger l'individu, sans savoir ce qu'il se passe  Sa souffrance n'est peut-être pas comparable à un viol, mais perdre ses parents et devoir s'occuper d'une sœur handicapée n'a rien de satisfaisant. Il aurait pu s'en remettre au fil des années, c'est certainement que tu vas me sortir : ça n'explique pas sa malfaisance. J'aurais envie de te répondre qu'un enfant en ressort fragilisé et profondément démuni, surtout lorsqu'il ne possède pas de présences satisfaisantes autour de lui. Peut-être qu'il crée lui-même son cercle vicieux et son monde de brutalité. Peut-être qu'il aurait pu s'en éjecter. Mais je sais aussi une chose : je ne pourrais pas me relever avec facilité si je te perdais, là, maintenant, alors que j'ai encore besoin de toi pour me reconstruire. Je n'ose pas te l'avouer, je tente de m'exprimer le moins possible pour éviter de fondre en larmes. Si tu savais toutefois, la force de l'amour d'un parent... si tu savais comme elle est puissante, Gabriel, alors tu comprendrais qu'une fois soutirée à un môme, il se retrouve esseulé, anéanti et désorienté dans une vie qui ne lui appartient plus qu'à moitié. A-t-il eu vraiment le choix de souffrir, de s'entraîner dans cette pente vertigineuse ? Peut-être que j'ai manqué mon rôle d'ami. Peut-être que je ne l'ai pas suffisamment soutenu ; peut-être que j'aurais dû insister pour le glisser hors de ce contexte de dépendances et de prostitution. Peut-être, oui, mais les questions qui se soulèvent n'obtiendront pas de réponses, et il nous faut avancer, coûte que coûte, malgré le désespoir et la douleur. Cette dernière est imposante, cuisante, elle me donne l'envie de m'écrouler à chaque seconde, mais j'ai envie de me relever, et de vous aider à en faire de même.

« Tu dis n'importe quoi, désolé. Tu devrais juste le voir une minute, lire dans ses yeux... tu verrais... tu comprendrais à quel point il s'en voudra des mois entiers. Qu'il n'a plus aucune once de méchanceté. Même si tu peines à y croire, je t'assure qu'il ne me veut plus aucun mal. Il s'est complètement réveillé. Bien que ce soit trop tard, je te l'accorde. Il sait que c'est très grave ce qu'il a commis. Il le voit, il le sent. Il n'est pas bête Gab. » Je m'exprime avec franchise pour éliminer tes doutes ou ta rage erronée. Il suffit de l'apercevoir pour réaliser qu'il s'est transformé en une brebis égarée, au lieu de ce loup prédateur duquel tu t'appliques à faire le portrait. Finalement tu te révèles cynique pour décrire les efforts de Felipe comme minables et inutiles. Tu ne crois même pas en sa capacité de s'améliorer, tu piétines son initiative en affirmant qu'il sera sans doute incapable de finir sa cure. Tu es si dur et fermé que tu me laisses seulement un goût de frustration et d'oppression en bouche. « Cesse d'être aussi désobligeant s'il te plaît. Tu n'as pas envie de croire en lui, peut-être, mais garde-le pour toi. » Je n'ai plus envie d'entendre tes commentaires agressifs, emplis de haine, ils me dérangent. Tu n'es pas un exemple à suivre en ce moment, tu n'es pas l'homme que j'ai toujours connu. Tu laisses ton cœur être dépassé par ta colère. Tu es habité par la haine et il est impossible de te résoudre à la chasser. « Il est mon ami ! C'est normal ! » Je m'offense devant tes propos, car tu me reproches d'être présent pour lui. Certainement que la notion d'amitié est trop profonde pour moi, mais c'est tout ce que j'ai eu pour me raccrocher à la vie. Sans te compter. Alors c'est quelque chose d'important pour moi et je n'ai pas l'intention de lâcher ceux qui ont été un soutien imparable pour moi, à un moment de mon existence. Chacun son tour de s'apporter de l'affection et une écoute nécessaire ; ou même une épaule pour pleurer. « Je ne veux plus que tu le touches Gabriel. D'aucune façon et pour aucune raison. Sinon je ne remets plus les pieds dans ta vie. » Je te menace mais au fond je me demande si ce n'est pas ce que tu veux. Après tout, tu serais débarrassé du boulet que je suis devenu. Un sanglot me transporte à cette pensée.

Finalement les heures défilent, les actions se succèdent, avant que je te retrouve dans la chambre pour t'apporter un plateau repas garni des aliments que tu préfères. Du café, du saumon, du poireau, des fruits frais. Tu n'as pas d'appétit mais tu es prêt à te forcer quand même. Tu me poses quelques questions pour être éclairé sur la longueur de ton sommeil. « Quelques heures. Je dirais bien 5 ou 6 heures. J'ai rangé la maison aussi. » Je t'informe seulement, parce que c'était un véritable bordel. Tu as certainement dû tout emporter dans des pressions fermes contre les objets, lorsque tu t'es laissé baigner dans ta colère. J'ai tout ramassé car ça me semblait dans mes moyens, et préférable de retrouver un confort et un rangement intérieur. Cela te permettra de retrouver une stabilité, et peut-être que tu pourras plus facilement faire le vide de ton esprit. Tu n'aurais pas eu la force de tout remettre en place de toute façon. « Non. » Je te déclare d'un ton direct pour te préciser qu'en effet, je n'ai pas l'intention de lâcher l'affaire, et que je resterai près de toi jusqu'à ce que je l'aurais décidé. « Au moins un peu, ça serait déjà pas mal. » Tu attaques tout de même le plat, malgré l'envie qui s'est dissipée. Tu t'es repositionné plus droit, calé contre un coussin, pour être confortable lors de ta dégustation. Quant à moi, je m'installe au début sur le bord du lit, avant de m'allonger à tes côtés. La tête posée contre ton épaule seulement, pour te laisser la liberté de manger, je me permets toutefois de poser ma main contre ton ventre. Je dois quand même te gêner mais je m'en fous. J'ai besoin de te sentir tout contre moi, surtout après notre altercation. Je vis une période sombre et c'est essentiel que je me repose sur toi. Tu crois que j'ai oublié le viol, mais il reste là, à me grignoter les entrailles. Je sens parfois les coups de reins féroces de mon agresseur, son souffle chaud dans mon cou, et ses mains dégueulasses frôler mon corps. Je ne veux pas casser l'ambiance, alors je néglige toutes ces pensées sombres et cache mon visage dans ton cou. Je sens ton odeur, mais c'est toujours que de l'alcool et de la salissure. « Tu voudras jouer à la Playstation après, ou tu préfères te reposer ? » Je propose pour tenter de nous diriger vers un domaine plus positif. « Je t'aime... » Je souffle à demi-mot, tel un murmure, car j'aurais le besoin de te le répéter une paire de fois durant les prochains jours.
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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyJeu 29 Juin - 12:26



" On était comme deux blessés qui n'osent pas se toucher de peur de se faire mal. Et qui se contentent d'esquisser quelques gestes à travers leurs bandages, le plus doucement possible pour ne pas faire craquer les pansements."
 
Les mots de Gabriel et de Stan s’entrechoquent. Ils se percutent. Ils s’affrontent. Ils se livrent un combat avec pour enjeu Felipe. L’avenir du jeune homme se trouve pris entre leurs mots déchirant. Chacun à sa manière défend son point de vu. Opposant le bien au mal avec conviction et ferveur. Bataillant avec force chaque idée qu’elles soient positives ou négatives. Gabriel est rempli de haine et de rage, il en veut terriblement à Felipe pour être un vrai connard et à Stan pour être si faible, si aveugle. Stan laisse parler l’amour qu’il ressent pour les deux hommes. L’architecte pense que le meilleur ami de son neveu est une âme perdue à jamais. Stan au contraire croit en lui. Ce qui rend fou Gabriel. Ce qui blesse Stan d’avantage. Tout ce qu’ils réussissent à faire c’est à égratigner avec violence leurs cœurs déjà meurtris par l’absence et le mal causé. Leurs âmes saignent par tant de souffrance. Et aucun des deux ne ressort soulagé, ou apaisé dans ce combat sans armes mais bien plus destructeur. Cela les épuise physiquement et moralement. Gabriel ne voit pas d’issue positive à cette discussion. Il ne voit que la douleur que va engendre cette relation. Il a peur de perdre Stan. Peur de le voir souffrir à nouveau. Mais malgré ses dires son neveu campe dans ses positions. Il lui oppose une résistance qui le déstabilise et le rend fébrile. Il a du mal à le comprendre. Comment peut-il encore vouloir laisser une chance à son bourreau ? Comment peut-il aimer l’homme qui l’a sali et trahi ? C’est impossible pour Gabriel. Même par amour. « Et bien je dis n’importe quoi. Après tout c’est ta vie. Tu en fais ce que tu veux. Si souffrir et être traité comme de la merde te plait ..  libre à toi. Il pourra s’en vouloir toute sa vie entière. Je n’en ai rien à foutre. Il aurait du y réfléchir avant. » Pour Gabriel le loup affamé ne peut devenir une tendre brebis. La noirceur a bouffé une fois son âme l’entrainant au fin fond de l’enfer. Il est certain que Felipe y retombera. Peut être pas demain, ni dans un mois. Mais la drogue et sa rage sont comme une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Un jour elle retombera et Stan sera encore une fois éclaboussé par toute sa méchanceté et sa haine. Il soupire aux paroles de Stan. Il ne veut entendre raison, ni écouter son oncle. Gabriel se demande au fond ce qu’il est venu chercher en venant le trouver. Il croyait quoi qu’il allait tirer un trait sur cet acte affreux et pardonner à Felipe. Jamais. « Okay je ne dirais plus rien. Et tu es mon neveu. Mais bon tu le préfères croire en sa rédemption qu’en mes avertissements libre à toi. » La discussion tourne en rond. Aucun des deux ne veut rendre les armes. Gabriel comprend bien que c’est comme s’il parlait dans le vent. Stan reste sourd à ses mots et aveugle face à la vraie nature de son meilleur ami. Cela le rend faible. Lui arrache les tripes et le cœur. Il préfère ne pas penser au futur car il a peur qu’il soit teinté de violence, de noirceur et de tristesse. Il ne voit rien de bon dans cette relation amicale, qui c’est transformé au fil des années en relation amoureuse. Pour lui c’est malsain et cela le restera. « Pourquoi tu es venu alors ? » Il sent son cœur finir de se briser. De se broyer. Cela lui soulève les entrailles. Et puis tout s’enchaine. Avec un gout d’amertume et de haine dans la bouche. Gabriel sent que sortir de cet abime sera difficile et délicat.

Mais ce combat l’a épuisé. Anéanti. Et Gabriel tombe dans le sommeil après avoir lutté et perdu contre son pauvre corps. Au moins pendant qu’il dort il ne pense pas. Il ne souffre pas. C’est un peu comme s’il mourrait. C’est la voix de Stan qui le réveille. Et la bonne odeur de ce qu’il a préparé. « Cinq  à six heures. Bon sang. Tu n’avais pas à le faire .. en plus c’était vraiment bordélique. Mais merci. » Il n’y a plus de colère dans la voix de l’architecte. Mais il reste bouleversé par les mots qu’ils ont échangé. Son regard est troublé, marqué par la peine et la douleur que cette situation entraine. Il se sent mal jusqu’au plus profond de son âme. Il s’installe confortablement. Il se rend compte que Stan ne compte pas le lâcher et qu’il compte bien rester en sa compagnie tant qu’il sera dans cet état. Gabriel se dit qu’il vaudra mieux que le sujet Felipe soit évité. Sinon cela risque fort de finir en catastrophe. Car l’architecte ne va pas changer d’avis de si tôt. Et il compte bien aller voir le connard pour mettre certaines choses au point. Et le mettre en garde de ce qu’il l’attend s’il joue au salopard avec Stan. Même si son neveu l’a menacé de ne plus remettre les pieds à la villa s’il touche à Felipe. Mais sa priorité c’est Stan et il se doit de le protéger contre des charognards comme son meilleur ami. Il se met à manger. Il y va doucement. Chaque bouché est pénible. Mais il est conscient qu’il lui fait manger pour s’en sortir. « C’est vraiment délicieux Stan. » Il ne finit pas tout le plat, mais dévore la salade de fruits. Il avale également son café. Stan se pose contre lui. La chaleur de son corps contre le sien, l’apaise. C’est un doux remède aux maux qu’il c’est infligé durant ses derniers jours. Et durant ses dernières heures. Gabriel passe, entre deux bouchés, sa main dans les cheveux de Stan. Il a mal pour lui car il se doute que certaines choses doivent le perturber. Que l’acte violent qu’il a subit doit encore le mettre à mal à chaque seconde. Il sourit à sa demande. « Une partie de Play pourrait être sympa. Mais avant je vais aller me doucher. Cela va me faire le plus grand bien. En plus je sens un peu le bouc là. » Il se met à rire légèrement, cela fait pas mal de jour qu'il n'a pas eu ce réflexe. « Puis si je me repose trop la journée, je ne dormirais plus cette nuit. Et il est temps que je reprenne un rythme de vie normal. Ou que j’essaie au moins. » Ils restent un moment l’un contre l’autre. Gabriel serre Stan d’avantage. « Je t’aime aussi Stan. » Il pose un baiser sur son front. Un moment de tendresse après toute cette haine ne leur fait pas de mal. Puis Gabriel se lève. Même s’il est encore faible. Il réussit à aller dans sa chambre pour prendre des affaires. Puis il file dans la salle de bain. Il laisse la porte ouverte au cas où il ne se sente pas bien. Mais l’eau chasse ses douleurs d’une certaine manière. Quand il sort il se sent mieux. Même si son cœur et son âme ne sont pas tout à fait apaiser. Il va falloir du temps pour cicatriser toutes les blessures que ce combat à engendrer. Puis il rejoint Stan au salon. « Wahouu !! La maison a meilleure allure. Merci Stan. Et vraiment désolé pour tout ça, je n'avais pas le droit te t'imposer ce bordel avec ce que tu viens de traverser. Je ne suis qu'un pauvre con égoïste. » Gabriel baisse les yeux gêné sur le coup par toute cette horreur qu'il a étalé aux yeux de Stan. Il reste encore quelques traces de la colère de l’architecte, mais il les effacera petit à petit. Et puis ce n’est pas à Stan de réparer ce qu’il a détruit ou abimé. Il ne peut s’empêcher de penser à Erwin. Cela lui serre le cœur. Avec lui aussi l’épreuve va être compliquée. Mais chaque chose en son temps. Il vient s’installer sur le canapé au côté de son neveu. « Bon prêt à perdre. » Il lui sourit. Un instant il oublie. Il ne cherche que le positif. Même si cet instant va être éphémère car rien encore n’est vraiment fini.



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MessageSujet: Re: (gabriel) need you tonight.    (gabriel) need you tonight.  - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 18:55

La conversation devient trop brutale, mélangée à un soupçon de hargne incontrôlable. Tu ne sais pas gérer tes émotions, contrôler tes pensées qui se glissent hors de ta bouche. J'entends tout ce que tu crois réellement, et je dois admettre que la douleur est vive. L'image que tu possèdes de moi est dure à entendre, mais je laisse couler tes mots sans les laisser me transpercer le coeur. C'est en tout ce que je veux te démontrer, seulement ce dernier se fragilise, s'anéantit au fil des minutes qui s'égrainent. « Oui, libre à moi. » Je conclus avec froideur et agacement, pour donner un aperçu de ma liberté d'agir. Je ne suis plus un gamin même si je me comporte souvent comme tel. Même si je cherche constamment ton soutien et ton amour. Ne pas obtenir ton approbation pour une fois me rend fébrile. Je déteste cette sensation d'être à des kilomètres de toi. Tu me souffles finalement une phrase qui me brise le coeur et qui veut dire beaucoup. Tu sembles avoir la véritable intention de détruire Felipe, en plus de refuser ma présence. « Parce que je t'aime, gros idiot. » J'aurais voulu le hurler à travers la pièce, mais ça se transforme plutôt en un murmure inaudible. Tu ne l'entends pas, je crois, car tu t'éloignes de la chambre et échappes à mon emprise. A cet instant, j'ai l'impression que c'est la fin de ce nous si cher à mon cœur.

Il faut plusieurs minutes avant qu'une réconciliation se réalise. J'ai envie de tout mettre à plat et toi aussi je crois. Je m'applique pour apaiser ton cœur, même légèrement. « C'est à cause de moi que tout était en bordel, alors un peu, si. » Je souffle en te regardant sincèrement, car j'ai conscience que tu t'es emporté à cause de notre altercation à l'hôpital. Elle t'a foudroyé le cœur même si on ne l'a pas encore évoqué. Tu manges ensuite le repas que je t'ai concocté. C’est vraiment délicieux Stan. Je me contente de sourire à ton compliment. Sourire qui s'agrandit lorsque je sens tes mains se poser dans mes cheveux. Une douce chaleur envahit ma poitrine à ton contact. Lorsque tu termines ton plat, on s'adonne à une étreinte pleine de douceur qui nous rassure tous les deux. Je te sens beaucoup plus calme que toute à l'heure. Tu décides ensuite de prendre une douche, car il semblerait que tu pues le bouc. Je ris à cette remarque, parce qu'il est vrai que tu ne possèdes pas ton odeur habituelle. « Oui, c'est vrai. » Je n'ai pas l'intention de te contredire, et te laisse disparaître sous la douche après avoir obtenu ton accord pour une partie de jeu vidéo. J'ai même reçu le je t'aime que j'attendais. C'est un son sublime qui résonne à mes oreilles. J'ai le cœur beaucoup plus léger quand j'installe tout. J'envoie un message à Felipe pour ne pas qu'il s'inquiète, puis je te vois revenir. « Ça t'a fait du bien ? » Je t'interroge avec un sourire chaleureux, avant de te laisser prendre place et t'excuser à propos du rangement. Tu sembles ébloui mais surtout coupable de m'avoir fait bosser après ce que j'ai vécu. Il faut bien se relever. Même si j'ai juste envie de m'écrouler au sol. J'ai envie d'être fort pour toi Gabriel. « Ce n'est pas grave, tu sais. » Ma main se referme contre ton poignet pour t'apporter l'affection nécessaire.
« Prêt à te laminer surtout. » Je ris en te donnant un coup d'épaule à ta taquinerie. Tu y réponds favorablement. Et on s'entraîne vers une pente plus délicieuse, satisfaisante. Je sens la joie m'inonder peu à peu, et nos rires finissent par envahir la pièce, puis nos cœurs. Pour éponger un peu la souffrance qui reste vicieusement ancrée.
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