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  Combattre nos démons - Gabwin

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MessageSujet: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyVen 14 Avr - 23:19



" Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué."

Gabriel est tranquillement allongé dans son canapé. Il regarde un film en fumant une cigarette.  Il a le corps détendu même si son esprit reste torturé. Il essaie d’apprécier sa soirée, même s’il n’a pas gout à grand-chose. Il voulait passer une partie de la soirée en compagnie de son amant virtuel. Mais il a préféré éviter, il faut dire que lorsqu’il est avec lui il ne peut s’empêcher de penser à Felipe. Et cela n’arrange rien par rapport aux tensions qui déjà l’assaillent. Du coup il traine devant la télé, un moyen aussi de se vider la tête. Ou du moins d’essayer. Car il y a toujours autant de chose qui le préoccupent et le déchirent. Mais il n’y parvient pas trop, en plus il trouve le film complètement débile. D’un coup son téléphone vibre. Il sursaute. Surpris vu l’heure tardive. Et il l’est encore plus quand il voit que c’est un SMS d’Erwin. Il y répond tout de suite pour savoir ce qui en découle. Il comprend rapidement la situation, même s’il reste étonné. Mais il ne se pose pas de question. Il rassure son ami en lui disant qu’il se sera vite prêt de lui. Il se lève, file dans sa chambre pour se changer. Pas question de sortir en vieux pantalon de survêt et torse nu. Il enfile un jean et un pull. Il éteint la télévision en revenant dans le salon. Puis il sort de chez lui pour rejoindre le plus rapidement possible Erwin au centre ville. Durant le trajet il se pose un tas de question. Erwin boit mais pas au point de ne pas pouvoir ramener sa voiture. Cela le perturbe. Il sait qu’il est mal en ce moment, mais il le sait fort. Et il lui a confirmé lors de leur dernière rencontre. Aurait-il craqué face à tous ses problèmes ? La mort de Jane et le mutisme de Connor. De lourd poids à porter tous les jours et ce depuis des mois.  Cela le tracasse. Mais il n’a pas le temps de se poser trop de question, il est déjà dans la rue du bar. Il se gare, récupère sa veste et sort de sa voiture. Il s’avance vers le bar et pousse la porte. Il y a encore trois quatre personnes mais vu l’heure c’est un peu logique. La fermeture doit être proche. Il voit Erwin assis seul à une table. Il a l’air d’avoir le regard complètement ailleurs. Il s’approche. « Salut. Ça va ? » Il pose sa main sur son épaule. Il le trouve pâle. Le regard hagard embrumé par l’alcool. Combien de verre a-t-il bu ? Trop. Beaucoup trop pense Gabriel. « Tu as un peu abusé. » Il lui sourit, ce n’est pas un reproche, juste une douloureuse constatation. Il s’assoie un instant à ses côtés. Il se demande ce qui a pu se passer pour déclencher une attitude pareille. Même si il se doute qu’il n’a pas du falloir grand-chose vu son état d’esprit. « Tu veux boire un café avant de partir. Ou tu veux rentrer. » Gabriel ne veut le brusquer. Même s’il pense qu’il serait plus sage de partir tout de suite. Il laisse sa main sur son épaule en signe de soutien. Parce qu’il sent qu’à ce moment il en a vraiment besoin.

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Dernière édition par Gabriel de St Roc le Dim 16 Avr - 14:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptySam 15 Avr - 20:46

Combattre nos démons


Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué.
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L’heure est tardive. J’en perds la notion du temps tant les minutes se sont égrainées depuis mon arrivée. J’ai enchainé les verres sans en prendre conscience dans l’espoir utopique de noyer ce mal être profond dans les effluves embaumeurs de l’alcool. Une mauvaise habitude que j’ai prise depuis le décès de Jane. Cela me permet de relâcher toute cette pression exercée sur mes épaules. Si en accoutumé, je me donne à cet exercice dans la solitude la plus totale, je n’ai pas pu le faire ce soir. Sans doute ais-je besoin de la compagnie de quelqu’un pour évacuer tout cela, mais aucun ou aucune des potentiels prétendants ne sont parvenus à obtenir mon attention. Leurs traits délicats ou virils, bien que plaisants, n’ont rien éveillé en moi. Peut-être qu’au fond : je ne sais pas moi-même ce que je recherche. Cette sensation de vide m’oppresse constamment, mais m’angoisse à cet instant. J’ai du mal à réfléchir, tout est si confus dans mon esprit. Ma raison m’intime que j’ai assez bu pour la soirée, mais ma prévenance naturelle m’oblige à entrevoir mon incapacité à rentrer chez moi. Il faut dire que je ne pensais pas m’enivrer de la sorte. Ainsi, je cherche mon téléphone. Mon esprit et embrouillé, mais je m’efforce de me concentrer pour trouver notre conversation dans nos messages. Je pourrais t’appeler, mais je crains que ma voix hésitante ne te trouble et éveille une angoisse en toi. Ce n’est pas le but de mon initiative. J’ai juste besoin que tu me ramènes chez moi, s’il t’est possible de venir. Je ne veux pas que tu te sentes obligé, alors je m’efforce d’avoir des propos cohérents, quitte à prendre de nombreuses minutes à t’écrire et te répondre. Tu me confirme rapidement que tu arrives et un sourire se niche naturellement sur mes lèvres. Premier sourire de la soirée, qui me semble sincère. Je me sens un peu gêné de me présenter de cette manière. Toi qui me connait avec l’alcool heureux, la confrontation risque d’être brutale. Alors, je m’efforce de reprendre contenance, mais l’appel de mon verre encore rempli se fait plus fort. Le mal-être qui m’habite est trop conséquent pour qu’il en soit autrement. Et le temps défile sans que j’en prenne conscience. C’est la pression de ta main sur mon épaule qui m’extirpe de mes pensées. Mon regard embrumé rencontre le tien. Je m’y perds un instant sans m’en rendre compte et bafouille. « Salut, Gaby ! Merci d’être venu. » Ma voix est tremblante, un peu pâteuse. Ta remarque m’arrache un sourire gêné. Mon rire fébrile s’échappe de mes lèvres avec fragilité. « Je crois aussi. » J’admets sans détour en venant me maser le crâne. « J’avais besoin de décompresser, mais je ne sais même pas ce que je cherchais en réalité. » Ma main glisse dans mes cheveux alors que je penche mon regard vers le tiens. « J’ai bien envie de partir tout de suite. Je crois qu’un café m’empêcherait de trouver le sommeil. » Je suis très sensible à la caféine. Et le repos est plus ce que je recherche que le contraire. Le contact de ta main sur mon épaule est rassurant. « Mais peut-être que tu veux boire quelque chose ? » Je te questionne en venant presser ta cuisse de ma main libre. Je te souris tendrement, bien que l’esprit hagard et un peu aigri. Ta compagnie semble avoir toujours des effets bénéfiques sur moi.  

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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyDim 16 Avr - 14:54



" Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué."

Durant le trajet qui le mène au bar Gabriel se laisse envahir par un tas de questions. Bien trop même. Son esprit est déjà complètement submergé par tout ce qu’il traverse en ce moment. Et contre lequel il lutte chaque jour avec difficulté. Voir Stan dans cet état le fait souffrir de plus en plus. Surtout qu’il ne trouve aucune issue, il a même l’horrible sensation de tourner en rond. Son neveu campe sur ses positions par rapport à Felipe. Et en retour lui ne démord pas des siennes.  De plus quand ils abordent le sujet cela finit à chaque fois en éclat de voix qui rendent la douleur plus intense. Alors Gabriel garde le silence malgré ses envies dévorantes d’ouvrir sa gueule. Il se laisse bouffer par toutes ses craintes. Ses peurs. Et il accuse le coup avec violence. Ce qui le détruit peu à peu. Mais à cet instant c’est son meilleur ami qui l’inquiète. Cela le préoccupe sérieusement. Il trouve assez bizarre la situation. Et il languit de le retrouver pour se rassurer et avoir des réponses. Il rentre dans le bar. Et pas besoin de mot pour comprendre. Le regard d’Erwin suffit à augmenter sa douleur. Putain mais c’est quand que cette descente en enfer va s’arrêter et qu’ils vont enfin pouvoir souffler. Il reste calme. Lui apportant rapidement son soutien dans un geste simple et amical. Il se sent encore une fois impuissant face à la vision de son ami anéanti. Et son cœur se serre d’avantage comme pris dans un étau. Il le sent étouffer sous le poids de la douleur que cette situation lui inflige. Mais il se doit d’être fort. Pour Erwin. De plus il y a ce trouble qu’il ressent quand leurs regards se rencontrent. Ce trouble qu’il a déjà éprouvé l’autre soir quand il a retrouvé Erwin chez lui. Quand il lui a glissé ses mots. Ce trouble qui se fait plus intense quand il pense à son ami mais pas en tant qu’ami.  Cela le chamboule. « De rien c’est normal. » Gabriel essaie de garder une voix stable. Quoi que pas sur qu’Erwin remarque quoi que se soit. Il a l’air tellement paumé. Il essaie d’imaginer la dose d’alcool qu’il a du ingurgité. Cela lui parait presque impossible. Il lui sourit. Il ne veut pas rendre la situation plus pénible. Il se doute que pour Erwin cela doit être compliqué de se montrer ainsi devant lui. « Tu risques fort d’avoir un sacré mal de crâne demain. Pourquoi tu ne m’as pas appelé avant. Parler t’aurait peut être fait plus de bien. Enfin pas grave je suis là maintenant. » L’architecte ne sait plus trop que penser. Il comprend son besoin de décompresser mais là Erwin n’en tirera rien de bon. Au contraire il n’a fait que s’enfoncer d’avantage. Et il se doute qu’il en a conscience il y a qu’à voir comment son corps réagit. Le malaise est là, il l’enlace et Gabriel a peur que l’alcool ne rende tout cela encore plus délicat. « Pas de souci dans ce cas on va rentrer. Tu vas même venir dormir à la maison. Il n’est pas question que tu dormes seul chez toi vu ton état. Et pas de commentaire. » Il ne cherche pas à lui imposer quoique ce soit, mais sa voix est ferme. Pour faire comprendre à Erwin qu’il n’a pas d’autre choix. Il renforce son étreinte sur son épaule comme pour le rassurer. Et puis il ne veut pas qu’il coule plus. « Non je m’en ferais un à la maison. Ne t’inquiète pas. L’important c’est toi. Tu as réglé la note ou pas. » Il regarde vers le bar pour voir si son ami doit quelque chose. Il se chargera de le prendre en charge si c’est le cas. Gabriel porte à nouveau son attention sur Erwin. « Tu vas arriver à te lever. Vas y doucement cela risque de tanguer un peu. Et dis-moi si tu as envie de vomir. » Il passe son bras sous les siens pour l’aider à se soulever et pour qu’il est un appuie s’il venait à se sentir mal. Ils sortent en marchant doucement. Il a la sensation que chaque pas pèse pour son ami. « L’air frais va te faire du bien. » Il le tient avec force Fait attention aux expressions de son visage. Il n’a pas envie qu’il tourne de l’œil. Ils sortent enfin du bar. Il lui laisse le temps de prendre l’air. « Ça va ? Ma voiture est à deux pas. » Son regard se perd dans le sien. Le visage de Gabriel est tout proche de celui d’Erwin. Il peut même sentir son souffle frôler sa chair. Encore une fois il est saisi par des sensations envoutantes. Un frisson vient même caresser sa peau. Les lèvres d’Erwin sont si proches. Et l’envie de les embrasser si forte. Gabriel se sent perdu. Déchiré entre le désir et la raison. Pourquoi faut-il que tout soit si compliqué en ce moment ?

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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyDim 16 Avr - 20:11

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Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué.
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« Je pense également, mais c’est fait. » Je déclare dans une voix quelque peu pâteuse pour tenter de dédramatiser la situation. Je perçois dans ton regard cette lueur d’inquiétude que tu ne masques pas dans ton discours. « Je ne sais pas. » J’admets simplement en écho à tes questionnements. « Je ne sais pas si j’avais envie de parler ou quoi que ce soit de cet ordre. En réalité, je n’en ai aucune idée. » J’ajoute quelque peu perdu dans le chaos émotionnel dans lequel je me trouve. Cela me met mal à l’aise, car je ne suis pas dans un tel état en accoutumé. Il m’arrive rarement de m’égarer de la sorte. Sans doute que j’aurai pu juste appelé un taxi, rentrer sans faire de vague et à cet instant, je me dis que cela aurait été plus simple, mais j’avais peut-être au fond l’envie de te voir. Ta présence est rassurante, je mets de côté la douleur latente qui comprime ma poitrine. Ta sollicitude me touche. J’ai conscience de l’affection que tu me portes et cela m’est très précieux, plus que je ne l’affiche, car ma réserve m’en empêche. J’essaye juste de te rassurer en prenant soin aux paroles que j’exprime, mais je sens que mon état est sans doute pitoyable à voir et cela créé un malaise réel. Je préfère amoindrir le massacre et rentrer chez moi. Seulement, tu préfères me conduire chez toi. Je te fixe quelque peu perdu, mais n’opère pas de résistance. « D’accord, mais je vais bien, je t’assure. » Je tente de calmer ton angoisse que ces paroles révèlent. Je me suis juste un peu trop enivré, perdu dans mes pensées, mais je ne suis pas en train de perdre la tête. Du moins, je n’en ai pas l’impression. « Passer une nuit chez toi, ne me fera pas de mal, je pense. » J’ajoute en venant faiblement te sourire. Je t’invite à prendre un café si tu le désires, mais tu décline ma proposition. Ta question me fait me réfléchir. J’ai la tête lourde, ce qui ne me permets pas d’apporter une question précise. « Euh… » J’hésite, ferme les yeux pour tenter d’entrevoir si j’ai réglé mes verres. « Je ne crois pas, non. Je vais aller payé. » Seulement, en essayant de me lever, mes jambes se dérobent et mon champ de vision se met à tourner. Cette sensation est désagréable, mais devient habituelle. Je ne dis mot, me rassoit immédiatement sur la chaise et appelle juste le serveur pour m’assurer de mon ardoise. Il arrive rapidement et je sors naturellement ma carte de crédit pour le payer, sans faire attention au montant qu’il m’annonce. Mes doigts tremblent légèrement, j’ai du mal à m’en saisir, mais tu viens à mon aide. « Merci. » Je murmure, légèrement honteux de mon état. Cela n’est pas dans mes habitudes. Je sens que le réveil va m’être douloureux. Tu m’aides à me relever par la suite, ce que je m’applique à faire pour te solliciter le moins. Cela tangue, je dois bien l’avouer, mais je prends appui sur le bar et après un léger moment de doutes, je parviens à faire quelques pas, de manière lente. J’ose à peine imaginer l’état dans lequel je suis. Je te souris pour tenter de te délier de cette angoisse, mais je sens que c’est peine perdue ce soir. « Ça va aller, c’est les premiers pas les plus difficiles. » Je m’efforce d’être rassurant lorsque nos regards se croisent. Seulement, la lueur pénétrante de ton regard me coupe dans mes pensées. Je sens ton souffle s’évanouir sur mon visage et mon esprit s’embrouille cruellement. Mon regard se trouble tandis que je repense à cette fébrilité qui nous habite depuis notre dernière rencontre. Je déglutis et finit par te sourire. « Ne t’inquiète pas, cela va aller. On continue ? » Je te murmure simplement en tâchant de m’extirper de ce sentiment qui me prend en otage. Je suis déjà assez confus comme ça.

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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyLun 17 Avr - 16:55



" Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué."

Gabriel est dérouté et perdu face à Erwin. Il ne sait que penser de cette situation douloureuse. Presque déroutante et gênante. Ils ont partagé des choses. Même des choses intimes. Mais là, il a du mal à supporter l’image que lui renvoie Erwin. Il ne lui en veut pas. Il n’éprouve pas de honte. Il est juste chamboulé. Il a du  mal à comprendre pourquoi il a entendu d’être au bord du gouffre pour l’appeler. Il essaie de cacher toutes les émotions qui s’entrechoquent avec violence au creux de sa poitrine. Mais cela lui est difficile. Il ne veut pas blesser Erwin. Ni l’accabler d’avantage. Gabriel tient trop à lui pour ça. Et il lui égratigne surement le cœur, sans le vouloir, vu comme il réagit. « Désolé .. laisse tomber .. tu m’as appelé c’est l’essentiel .. le reste je m’en moque. » Enfin pas le fait qu’il est bu autant. Car cette idée le mine et le tue. Gabriel sait qu’il n’a pas la vie facile en ce moment. Que de voir Connor dans cet état doit le tuer lui aussi. Mais il cherchait quoi en buvant autant ? L’alcool ne résoudra rien. Comme la violence qu’éprouve l’architecte face à Felipe. Parfois on a besoin d’échappatoire pour croire que l’on va s’en sortir. Que tout est surmontable. Avant de comprendre que seule une main tendue peut nous sortir du trou dans lequel on se plonge. Pour Gabriel il est impensable de laisser Erwin seul pour la nuit. Il ne dit rien, mais au fond de lui il a peur qu’il fasse une connerie. Ou du moins qu’il dérape. Du coup il ne lui laisse pas le choix par rapport au fait qu’il compte le ramener chez lui. « Oui et puis le lit de la chambre d’ami est super confortable. » Ils décident de partir, l’architecte ne veut pas imposer plus à son ami. De toute façon vu son teint pale il sera aussi bien dans un lit, qu’assit sur une chaise en attendant que Gabriel boive un café. Vient le problème de l’addition. Erwin ne sait plus s’il a payé. Logique qu’il est la tête embrouillé. Gabriel ne peut s’empêcher de penser au nombre de verre qu’il a du ingurgiter. Ils ont déjà pris des cuites ensemble, mais Erwin n’a jamais était dans un état aussi pitoyable. Gabriel le voit essayer de se lever mais son ami se ravise en s’asseyant à nouveau en attendant le serveur. L’architecte ne relève pas à l’annonce du montant de l’addition. Il fait celui qui ne remarque pas non plus les doigts de son ami qui tremblent. Il l’aide juste comme doit le faire un ami sincère. Gabriel sent bien dans son merci à quel point toute cette situation lui pèse. Il le réconforte d’un sourire. D’une main amicale contre son dos. Sa voix est douce quand il lui répond. « De rien. » Pour l’architecte, Erwin n’a même pas besoin de dire merci. C’est dans la logique de leur relation. Avec un peu de difficulté ils sortent du bar. Gabriel soutient Erwin. « Oui comme quand on apprend à marcher. » Un léger rire s'échappe des lèvres de l’architecte. Il essaie d’apporter une pointe d’humour à la situation. Et puis il sent Erwin tellement mal que cela lui serre le cœur. Il cherche à se rassurer sur son état en plongeant son regard dans le sien. Mais c’est autre chose qu’il  voit. Un trouble déroutant qui le déstabilise un instant. Il se demande si Erwin l’a remarqué. Surement pas vu son état. L’alcool doit lui brouiller l’esprit sur pas mal de chose. « Bien sur que l’on continue. On va même finir par partager un pas de danse. » Il veut faire disparaitre ce sentiment qui s’empare de sa poitrine. Un sentiment violent qui l’étreint et le laisse terriblement désemparé. Comme si c’était le moment d’être pris par des envies charnelles. Ils traversent la rue et il appuie Erwin contre sa voiture. Le temps qu’il sorte la clé et qu’il déclenche l’ouverture automatique des portières. Puis il l’aide à rentrer dans l’habitacle et attache sa ceinture. « Voilà tu es bien installé ? » Puis il ferme la porte et passe du côté conducteur. Il soupire avant de rentrer dans sa voiture. Il s’installe au volant et démarre. Il se tourne vers Erwin. Laissant encore une fois son regard se perdre dans celui de son ami. « Je suis vraiment content que tu m’aies appelé. Même si de te voir ainsi me brise le cœur. Je savais que tu étais mal .. mais à ce point c’est flippant Erwin. » Puis il regarde la route et s’engage. « C’est la première fois que tu te bois autant. » Il questionne doucement. Sans reproche ou jugement. Il se fait juste du souci pour lui. Le reste de la route se passe en silence. Ce qui n’empêche pas l’architecte de surveiller son ami du coin de l’œil. Ils sont rapidement devant la villa de celui-ci. Il gare la voiture au plus prêt de la porte. Gabriel sort rapidement et revient côté passager pour lui ouvrir la porte. « Aller le fêtard on est arrivé. » Encore une fois il passe son bras autour de lui pour le soutenir. Gabriel ouvre la porte et pour pouvoir la refermer il laisse Erwin s’appuyer au mur du couloir. « Tu veux aller directement te coucher ou tu veux rester un peu dans la salon. Te coucher tout de suite risque de te faire tourner la tête. » Ils avancent doucement. Gabriel est à nouveau troublé par le fait d’avoir Erwin contre lui. Putain pourquoi l'envie de l'embrasser voir plus vient encore lui titiller l'esprit.



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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyMar 18 Avr - 19:43

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Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué.
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Je me sens mal de te placer dans une telle situation, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai tout de suite pensé à toi, sans me questionner et au fond, je m’en veux de t’impliquer et ajouter plus de tracas dans ton existence déjà bien chamboulée par les histoires de Stan. Tu te montres bienveillant et je t’en suis reconnaissant. Mes pensées sont embrouillées, si confuses, que j’agis de manière étrange sans même m’en rendre compte. Je n’ose pas imaginer l’état dans lequel je suis. Tu m’aides à garder pied, use d’une prévenance dans tes actions, tes regards ou même tes paroles. Cela me permet d’être détendu. Cela m’amuse même légèrement. J’ai cette aisance à ne pas révéler ta folie. Je ne pense pas que tu aurais le même comportement si j’avais été Stanislas. Ta vanité naturelle n’aurait pas supporté l’idée d’être tenu à l’écart, mais tu l’acceptes quand il s’agit de moi. Peut-être t’es-tu habitué à ma nature ? J’esquisse des sourires à tes remarques, un rire fin traverse même mes lèvres à une de tes remarques. « Peut-être, mais un autre jour. » L’idée m’intrigue. Je ne m’imagine pas échanger des pas de danse avec toi. Cette idée est saugrenue, bien que troublante. Ce serait si singulier, non ? Je ne me sens pas en mesure de réfléchir à tout cela, d’ailleurs mon esprit s’embrouille et mon trouble s’accentue lorsque nos regards se croisent. Je ne sais pas ce qu’il se passe entre nous, mais il m’est difficile d’y réfléchir de manière posée, d’autant plus dans mon état. Alors, je cesse de songer à tout cela. Je me concentre sur mes actions dans l’espoir de soulager l’aide que tu m’apportes. Tu me conduis à ta voiture, m’aide à m’installer et on finit par prendre le chemin de chez toi. Le silence s’installe entre nous. J’ai le regard quelque peu égaré par les effluves de l’alcool qui me happent dans des pensées légères, coupées de tout. Je lutte pour éviter de sombrer dans mes ténèbres, bien que ma fébrilité se fait plus conséquente face à ce silence improvisé. Fort heureusement, tu le romps, mais tes propos me font poser ma tête contre l’appui tête de mon siège. Je relève ma tête pour amoindrir mon émotion et inspire profondément. Je me sens incapable de te mentir. D’autant plus désormais que tu me vois dans un tel état. « Désolé. Je ne voulais pas t’inquiéter. » Je murmure en penchant mon regard brillant de douceur à ton égard. Ma main se perd naturellement sur ta cuisse sans même que j’en prenne conscience. Un contact qui dure quelques secondes, empli d’une douceur que je ne masque pas à ton encontre. « Non, ce n’est pas la première fois, mais je ne dépasse pas mes limites. Normalement, je le fais quand je suis seul. Je ne sais pas pourquoi j’ai fini dans un tel état, dans ce bar. » J’admets dans une voix faible en inspirant profondément. « Je n’avais sans doute pas envie d’être seul, ce soir. » J’ajoute sans en être véritablement certain. Je ferme les yeux pour tenter d’amoindrir cette confusion qui m’habite et on arrive chez toi. Tu quittes la voiture, vient m’aider à m’extirper de mon siège. Ton bras s’enroule autour de mon torse pour me soutenir et cette proximité est désarmante, tout comme la lueur de ton regard ou la chaleur de ton souffle contre mon visage. « M’assoir ne pourra pas me faire de mal, comme boire de l’eau. » Je murmure en venant plonger mon regard dans le tien. Je déglutis face au trouble qui m’assaille et je m’efforce de te sourire alors qu’on se dirige vers le salon. Seulement, j’ai du mal à me concentrer. J’ai l’impression que tout tangue plus profondément. Je m’accroche parfois à des remparts de murs pour continuer d’avancer. On fini par arriver au salon, je m’apprête à m’asseoir, mais j’évalue mal la distance et je manque de m’écrouler. Sauf que tu me retiens en me serrant fermement contre ton corps auquel je me retiens par réflexe. Cette proximité frontale me brouille l’esprit et par la force de tes bras, tu me cale sur le canapé. « Désolé. » Je murmure faiblement lorsque je te sens t’éloigner de moi. Nos visages sont proches. Ton regard rencontre le mien et la profondeur de ton regard m’électrise. Je t’observe avec attention, le souffle court tant je suis perdu dans ma contemplation. Je me pince la lèvre et sans pouvoir maitriser ce geste qui me surprend moi-même, ma bouche retrouve la tienne pour une faible étreinte. Le contact est furtif, léger, empli de ma reconnaissance. A cet instant, je n’ai que ce baiser pour te montrer ma reconnaissance. Il n’y a rien de sexuel dans celui-ci. Il me prend au dépourvu et rend ma fébrilité que plus profonde.  

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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyMer 19 Avr - 10:41



" Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué."

Gabriel avait bien compris qu’Erwin allait mal. Mais là, il saisit toute l’ampleur de son mal être. Il le prend en pleine gueule un peu, comme si une bombe venait d’exploser. Il s’en veut d’avantage de ne pas l’avoir vu plus tôt. Et de l’avoir ennuyé avec ses soucis alors qu’il se noie dans les siens. Il se fait plus présent du coup. Tant dans ses gestes que dans ses paroles ou ses regards. Cela le fait souffrir de voir son ami si détruit. Il essaie de garder la tête hors de l’eau car il est pris par le remord et bien d’autres sensations qui viennent piquer son cœur sans crier gare. Il cherche à faire de l’humour pour dédramatiser cette situation, horrible à ses yeux. Pourquoi n’a-t-il rien vu avant ? Aveugler par ses propres problèmes. Stan. Felipe. Il en a oublié son ami, son frère de cœur, son âme sœur d’une certaine manière. Il est rongé par un mal être qui se distille doucement au creux de ses veines. Il a presque envie de se frapper tellement il est en colère contre lui-même. Mais il ne dit mot, enfin il cherche juste à faire sourire Erwin car il ne peut lui en vouloir de l’avoir tenu à l’écart. Il l’aime trop pour ça. Comme il aime Stan, mais avec lui il ne supporte pas de passer à la trappe par rapport à ce qui se passe dans sa vie. Quelle contradiction par fois. Accepter de l’un ce que l’on ne tolère pas chez un autre. Il sourit à son tour. Les imaginant faire un tour de piste, même si cela lui semble dérisoire. « Attention je pourrais te prendre aux mots. » Gabriel répond du tac au tac sans vraiment prendre conscience de ce qu’il dit. Il pense juste au fait que danser avec Erwin serait agréable. Avoir son corps contre lui comme à cet instant. Cela le trouble d’avantage. Il l’aide à rentrer dans la voiture. Puis passe du côté conducteur pour démarrer. Il ne peut s’empêcher de parler de son angoisse par rapport à la situation. Même si ce n’est pas le moment. Car cela pourrait rendre son ami plus anéanti. Mais il ne peut s’en empêcher. « Ce n’est pas grave .. logique que les amis soient là en cas de coup dur. » Leur regard se croise un instant. Et la main d’Erwin se pose sur la cuisse de Gabriel. Il est habitué à ce geste, pourtant ce soir comme l’autre soir cela l’électrise. Cela va au-delà d’un geste amical dans ce qu’il ressent. Putain il se passe quoi dans sa tronche pour que cela le chamboule autant. Son corps lui fait quoi pour que cette main le rende fébrile au point de réveiller des envies du passé. Des envies qu’il croyait oubliées. « Un appel au secours de ton subconscient peut être. Tu essaies de rester fort mais là tu n’y arrives plus. Alors certaines choses prennent le dessus pour te faire comprendre que tu as besoin d’aide bien plus que tu ne veux le croire. » Sa voix est presque faible sur le coup. Il pense à tous ces soirs ou Erwin a bu seul luttant contre ses démons. Luttant contre lui-même. Un combat de tous les jours qui l’épuise. Il laisse son regard glisser sur lui. Il ne peut s’empêcher de penser à l’adolescent plein de vie qui avait sur le séduire au point que d’ami ils étaient devenus amants. « Tu avais secrètement envie de me voir peut être. » Il sourit, il ne sent même pas compte que son sourire est plus aguichant qu’autre chose. Surement que ses pensées l’ont influencé. Puis il le laisse se poser le reste du trajet. Son esprit vagabonde dans ses souvenirs. Dans leurs souvenirs. Et cela le rend  plus fébrile. La proximité du corps d’Erwin le trouble encore une fois alors qu’il l’aide à rentrer dans la villa. Bordel il n’a vraiment pas besoin de ça à cet instant. Il faut qu’il garde la tête froide. « Okay je t’installe sur le canapé dans ce cas. » Et son regard qui vient encore percuter le sien. Son souffle sur sa peau comme une caresse. La chaleur de son corps presque incendiaire. Le cœur de Gabriel s’emballe d’avantage face à toutes ces émotions intenses et bouleversantes. Pourvu que son ami ne s’en rende pas compte. Car il a l’impression qu’il bat à tout rompre. Et l’étreinte qui se fait plus forte quand Erwin manque de tomber. Gabriel le retient d’avantage mais son regard se voile d’un désir qui n’a pas sa place à cet instant. Il s’en veut sur le coup pourtant ils sont si prêt l’un de l’autre. Comment résister à ce désir brulant ? Qui le frappe comme une évidence sanglante. « Pas grave. On est habitué au corps à corps. » Et ses mots qui en disent trop. Ou pas assez. Et puis il y a cet instant ou le vide se fait. Il n’y a que les lèvres d’Erwin face aux lèvres de Gabriel. Il n’y a que leurs souffles mêlés. Il n’y a que leurs regards perdus et troublés. Il y a ce lien invisible. Cet envie indéfinissable et pourtant délicieuse. Et puis … Ce geste .. Ce contact fuguasse .. Ephémère .. Délicat … Envoutant .. Enivrant … Déroutant .. Ce baiser désiré .. Ce baiser partagé … Gabriel ferme les yeux. Il laisse son esprit s’envoler ..  Le temps n’a plus d’emprise .. Il est ailleurs .. Et la réalité revient comme un souffle sans trop qu’il ne comprenne comment. Il reste un moment perdu dans le regard d’Erwin. Le gout de ses lèvres sur les siennes. Comme une gourmandise exquise à demi dévoilée. Il s’écarte de lui ne sachant plus vraiment quoi faire. Tout se mélange dans sa tête. C’est terriblement déroutant.  Sur le coup il en voudrait presque plus. Mais il se ravise. Il n’a pas les idées claires et Erwin non plus. « Je … je vais te chercher .. un verre d’eau. » Il se demande comment il réussit à sortir ces mots. Il part dans la cuisine ayant besoin de s’éloigner de lui. A cet instant il pourrait commettre quelque chose d’irréparable. De complètement débile. Il s’appuie contre l’évier. Les idées en bataille. Le cœur au bord du gouffre. Il se sent complètement paumé. Il passe sa langue sur ses lèvres recherchant encore le gout de ce baiser si singulier. Il ferme les yeux. Il prend une grande respiration. C’est juste l’alcool pense t-il. Rien d’autre. Ou le manque. La peur. Le vide. L’absence. La douleur. Ou l’envie. Le désir. Non cela ne pas être l’envie ou le désir. C’est idiot de penser cela. Il sert deux verres d’eau. Respire à nouveau et se dirige vers le salon. Il regarde Erwin et lui tend son verre d’eau. « Tiens cela va te faire du bien. » Il s’installe à ses côtés laissant une certaine distance. Par peur. Ou par respect. Il n’en sait rien. Il ne sait plus rien. Tout ce qu’il sait c’est que ce baiser à un gout de trop peu. De pas assez. Et ça. Cela le rend encore plus fébrile et plus chamboulé.



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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyMer 19 Avr - 20:00

Combattre nos démons


Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué.
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On essaye de rendre la situation plus légère en usant de paroles réconfortantes pour l’un comme pour l’autre, sans y parvenir réellement. J’ai conscience que mon état doit susciter ton inquiétude et cela me peine, car j’aurai aimé pouvoir t’en préserver. Ce que je ne manque pas de te signifier lorsqu’on retrouve ta voiture, mais tu ne t’en formalises pas, trouve cela logique en vue de notre relation. Cela m’arrache un fin sourire. Je t’en suis reconnaissant, vient même doucement presser ta cuisse de ma main dans ce geste, devenu si naturel entre nous. J’essaye de chasser ces pensées qui encombrent mon esprit, mais tu demandes des explications que je ne peux pas te refuser. L’explication que tu évoques à ma réponse, a son sens. Cela me chamboule et je me sens incapable d’y répondre tant je me sens perdu dans tout ça. Je sens que cela te pèse. Ta voix est si faible. Cela me comprime la poitrine, mais je ne trouve pas les bons mots. Alors, je tâche juste de répondre à ton sourire lorsque tu évoques mont envie secrète. « Démasqué ? » Je questionne en lâchant un petit rire, mais les effluves de l’alcool m’enivre que je retombe dans le silence jusqu’à qu’on arrive chez toi. Notre proximité est déroutante. Je n’arrive pas à me l’expliquer, mais j’ai la sensation d’être de nouveau troublé par les mêmes sensations que par le passé. La lueur de ton regard me désoriente tout comme le contact de ton souffle contre ma peau a un effet embaumeur sur mon cœur. Tout semble basculer au moment où je perds l’équilibre. Tu me maintiens contre toi et m’aide à m’asseoir sur le canapé. Mon esprit s’embrouille et cette proximité me pousse à franchir une barrière jusqu’alors jamais dépassée. Cette action est incontrôlable, déroutante et désarmante. Elle se veut innocente, emplie d’une douceur et d’une affection que je te porte depuis tant d’années. Ce baiser est furtif, aussi léger que le frôlement et contact d’un papillon sur la peau. Mon rythme cardiaque s’accélère et des frisons glissent le long de mon échine. Je m’éloigne de tes lèvres assez rapidement, plus perdu que jamais. Je ne sais pas comment expliquer ce geste. Je m’en trouve incapable et tu ne sembles pas t’en formaliser puisque tu finis par t’éloigner à ton tour pour chercher à boire. Le malaise est profond. Je te sens tout aussi égaré que je ne le suis. Je me pince la lèvre, sent la chaleur singulière de tes lèvres contre les miennes. Je me sens partagé, tiraillé et incapable de mettre un mot ou une émotion sur ce que je suis en train de ressentir. Ma fébrilité éclate lorsque je te vois prendre la direction de la cuisine. Mon cœur bat promptement dans ma poitrine et ma confusion est si profonde que je ne vois pas les minutes s’égrainer. Tu finis par me rejoindre et c’est tout naturellement que je viens prendre le verre que tu me tends. Mes doigts tremblent, tandis que ma gêne s’accroit. « Merci. » Je te murmure dans un petit sourire, sans trop savoir quoi dire. J’ose à peine soutenir ton regard et je me contente juste de boire le verre pour tenter de faire baisser de façon utopique le taux d’alcoolémie qui me happe avec force. Je me pince la lèvre, glisse mes doigts derrière ma nuque pour tenter de contrebalancer les battements effrénés de mon cœur. « Je crois que j’ai un peu trop bu. » Je lâche avec douceur comme une forme d’excuse pour ce qu’il vient de se passer. « Mais ça fait du bien de t’avoir à mes côtés. » Je murmure dans un fin sourire en venant trouver ton regard. Je te fixe avec douceur et bienveillance, avec cette pointe de gêne, car je perçois ton trouble. J’ai comme la sensation que certaines choses changent entre nous, comme si une fine barrière est en train d’être franchie, comme par le passé. Et cette idée me trouble terriblement, car je n’y suis pas préparé. Je ne l’avais même jamais envisagé.  

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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyJeu 20 Avr - 16:06



" Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué."

Gabriel essaie de ne pas se laisser gagner par le trouble qui se fait plus présent. Il profite du silence du trajet en voiture pour réfléchir. Sur les mots et les regards échangés. Sur cette situation. Mais pas évident de vraiment donner un sens à tout ce qui se passe dans sa tête. Erwin a pas mal abusé de l’alcool. Et lui est complètement à l’ouest. Alors certaines choses sont surement faussées. L’essentiel pour le moment c’est de penser au bien être de son ami. Et de voir comment il peut l’aider. Car il constate son échec sur ce niveau là. Et cela le rend plus fragile. Il prend comme une grande claque dans la gueule. Il voit ses faiblesses et ses failles. Elles étaient flagrantes au prêt de Stan et elles apparaissent plus tranchantes au prêt d’Erwin. Et il n’a rien vu venir. Aveuglé par autre chose. Comment a-t-il pu passer à côté de cette situation qui lui saute au visage ? Il soupire. Las et épuisé. Il a la sensation que tous ce à quoi il tient est en train de partir en fumée. Mais il ne compte pas baisser les bras. Il compte se battre coute que coute. Même si il en perd la santé. Ils se retrouvent rapidement dans la villa. Pour Erwin chaque pas est une vraie galère. Et encore une fois il est troublé par son ami. Trop prêt. Trop .. Et leurs lèvres, comme une caresse, se frôlent.  Et son esprit s’embrume. Une vague de chaleur l’inonde. Gabriel ne cherche pas à comprendre. De toute façon qu’est ce qu’il y aurait à comprendre. Ce n’est qu’un baiser. Un merci plus intime. Rien de déguiser. Il préfère s’éloigner pour masquer son sentiment de perdition. S’il reste il est bien capable de rendre ce geste plus intense. Il s’isoler. Reprend ses esprits ou du moins essaie. Car tout s’embrouille encore plus. Le désir vient le ronger. Lui rappelant que par le passé il y a cédé sans barrière. Mais le temps a passé. Ils ne sont plus des adolescents à la découverte de leur limite. Et jamais durant toutes ses années il n’avait vu Erwin autrement qu’en ami. Même si le temps où ils furent amants a été des plus délicieux. Une fois apaisé il revient dans le salon. Leurs doigts s’effleurent quand Gabriel tend le verre à Erwin. Il le sent trembler. Il pense que lui aussi est encore sous le choc de ce baiser. Mais l’architecte ne veut pas relever, ne voulant pas le mettre mal à l’aise. C’est assez compliqué comme ça, pas la peine d’en rajouter. « De rien. » Son regard vient à nouveau se perdre dans le sien. Il ne peut s’empêcher de le trouver séduisant quand il se mord la lèvre et qu’il passe sa main derrière sa nuque. Gabriel le trouve même terriblement sexy. Il a du mal à contrôler son cœur qui se fait plus rageur dans sa poitrine. « Et en plus tu as osé le faire sans moi. Tu imagines la fête si on avait été tous les deux dans cet état. Le pas de danse aurait été de mise. » Il le taquine tout en souriant. Il veut casser cette drôle de gêne qui se glisse entre eux. Si en s’installant dans le canapé il avait laissé un peu de distance, il la brise. Se rapprochant à nouveau d’Erwin. Sa cuisse frôle même celle de son ami. Et leur regard se capte encore. « J’aime aussi t’avoir à mes côtés Er. »  Sa voix est douce, presque trop douce. Et à nouveau la proximité le chamboule et provoque une vague de chaleur dévorante. Gabriel voit aussi le trouble dans le regard d’Erwin. Et il n’a rien avoir avec l’abus d’alcool. Il avale difficilement sa salive. La main de Gabriel vient se poser sur la joue de son ami. Il laisse glisser ses doigts contre sa peau. Un geste tendre. Puis sa main se pose derrière sa nuque. Son regard se fait plus intense dans celui d’Erwin. Sa respiration s’emballe. Gabriel ne voit que les lèvres d’Erwin. Et c’est lui qui vient cueillir un autre baiser. Toujours tendre. Presque innocent. Mais sensuel vu la chaleur qu’il éveille chez l’architecte. Gabriel aurait pu s’engager dans une conversation pour comprendre pourquoi Erwin avait abusé autant. Il aurait pu chercher à savoir ce qui ne va pas pour qu’il en arrive à ça. Mais Erwin n’est pas en état de parler de cette situation. Et Gabriel non plus de toute façon. Par contre lui rendre son baiser était une évidence. Idiote peut être. Mais une évidence. Et tant pis pour le trouble qui se fait plus vorace. Le baiser prend fin et la main de Gabriel glisse dans le cou de son ami, descendant doucement sur son torse. Il ne cherche pas à l’allumer, il en a juste besoin. « Tu veux  … tu veux que je t’emmène dans la chambre ou .. ou tu veux discuter. »  C’est à son tour d’être embarrassé. Le regard de Gabriel est toujours piégé dans celui de son ami. Il se demande même s’il a envie de sortir de ce piège. Il faut dire que le bleu intense des yeux d’Erwin est apaisant. Et terriblement envoutant. Gabriel s’y noierait bien toute la nuit. « Désolé ..  je ne voulais pas abuser … c’est juste … » Il soupire complètement perturbé par cette soirée. « C’est juste que tu m’as donné envie .. envie de t’embrasser à nouveau. » Même si une autre envie lui caresse la peau. Gabriel ne sait plus trop où il en est. C'est comme s'il était happé par un trou noir, mais si d'habitude il a peur d'y tomber. Là il n'a aucune peur. Au contraire il se laisserait bien emporter par ce vide terriblement tentant. 


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MessageSujet: Re: Combattre nos démons - Gabwin    Combattre nos démons  - Gabwin EmptyVen 21 Avr - 12:53

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Que l’on fasse le mal, il avertit. Que l’on fasse le bien, il exhorte à la persévérance. Que l’on soit en difficulté ou en danger, il assiste, soulage et délivre. Un tel homme est, vraiment, un ami véritable et distingué.
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Le cœur au bord des lèvres, j’ai encore du mal à réaliser ce que je viens de faire. Je n’arrive pas à m’expliquer ce geste, cette envie saugrenue qui s’est immiscée dans ma poitrine et m’a dirigé vers tes lèvres. Cela m’échappe, me désarme, me tourmente et créé une fébrilité conséquente au sein de mon être malmené par les effets de l’alcool. Tout se complexifie dans mon esprit. Tout est flou et de lointains souvenirs refont surface sans crier garde. Tu me laisse un instant de répit, t’échappe de ce contact pour rejoindre la cuisine et cela m’apporte un peu de sérénité, bien que la confusion demeure totale. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, mais la chaleur délicate de tes lèvres contre les miennes a un curieux effet sur mon être. Je ne sais pas quoi penser de tout cela. Ces sensations sont trop fortes pour que je puisse être en mesure de les identifier. Même sombre, je ne parviens pas à y mettre un mot, un terme, une signification. C’est juste : toi. Il n’y a pas d’autres mots. C’est comme ça, cela n’a pas forcément besoin de trouver un sens. T’es le seul à m’apporter ce sentiment de plénitude en ta compagnie. Cela trouve son essence dans notre amitié et c’est comme ça. Dois-je vraiment sonder toute notre histoire pour mettre le bon terme qu’il convient ? Je ne sais pas. Je n’y suis jamais parvenu. Pas même lorsque Jane m’a questionné à notre sujet. Elle a toujours su qu’il y avait eu plus entre nous, qu’on avait juste décidé d’un commun accord silencieux de ne pas troubler l’harmonie de notre relation après ces nuits d’ivresse et de luxure. Cela s’est passé, cela m’a fait découvrir ma bisexualité, m’a nourri de douces saveurs, mais cela doit demeurer ainsi. Du moins, tu es juste l’évidence de mon existence. Tu es mon ami, mon complice et cela me convient. Pourquoi vouloir absolument y donner une signification autre que cela ? Je me rends compte que je me prends la tête pour rien. Surtout que cela ne changera rien vu mon état. Je suis bien trop ivre pour pouvoir songer de façon raisonnée et claire. Seulement, cette fébrilité est là, commune à nous deux et rend le malaise réel. Je tâche de m’en dérober, m’excuse indirectement de ce qu’il s’est passé, car il me semble devoir t’en donner. Tu essayes de me faire rire et il me semble évident qu’en ta compagnie, la soirée aurait pu avoir une note différente, à moins qu’on ne se fourvoie. Après tout, tu as tant de problèmes à gérer de ton côté et moi du mien. L’issue aurait-elle été différente ? Je n’en suis moins certain sur l’instant. Je te souris, conscient de ton initiative pour rompre cette confusion, mais ton rapprochement a un effet tout contraire. Je ne sais pas pourquoi je suis sensible à cela, ce soir. Cette intimité me retourne les tripes tout comme la teneur de tes propos. Cette déclaration d’amitié met du baume au cœur et mon regard prend une teinte attendrie face à l’affection que je te porte. Mon sourire se fait plus sincère, mais s’effrite sous la caresse de tes doigts sur ma joue, ma nuque. Je me sens tout chamboulé, sent ma chair frémir sous cette douceur inhabituelle pour le coup. D’autant plus lorsque tu viens déposer à ton tour tes lèvres contre les miennes. Je savoure la douceur de tes lèvres contre les miennes. Je te laisse faire, le cœur renversé par toute cette fébrilité qui me domine. Je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’il se passe dans ton esprit, dans le mien pour que cette intimité s’instaure encore plus profondément qu’à cette époque révolue. Ton regard me chamboule, sa profondeur me retourne les tripes et je n’arrive pas à m’en détacher. Je demeure silencieux à tes propos. Je me sens complètement largué par tout ce qu’il se passe. « Ce n’est pas grave. » Je murmure dans un ton décontenancé. Je me pince la lèvre et un rire nerveux s’échappe de mes lèvres. « Je crois qu’on est un peu perdu tous les deux. » J’admets sans animosité dans ma voix. Le ton de ma voix est faible. Mon cœur bat fortement dans ma poitrine et je soupçonne que tu dois en avoir conscience puisque ta main se trouve près de lui. Je t’offre un léger sourire bienveillant. « Tu veux bien m’amener dans la chambre ? » Je te demande avec douceur. « Dormir ne pourra pas nous faire de mal. » Je te déclare comme pour tenter de mettre un terme à toute cette confusion qui nous consume. Cela fait trop d’émotions pour une nuit. Je me sens complètement démuni et cela me bouleverse totalement.

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