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 Danser avec l'enfer - Gabwin

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MessageSujet: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyDim 14 Mai - 12:21



" La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."

Cela fait deux jours que Gabriel a coupé tout contact avec le monde extérieur. Il a fermé ses volets et n’allume son téléphone que pour envoyer des messages d’Erwin. Depuis qu’il est parti de l’hôpital il déverse sa rage sur tout ce qui l’entoure. Il crie comme un fou à s’en faire péter les cordes vocales. Et tout ce qui se trouve sur son passage vole en éclat. Ou finit en miette. Même ses croquis si précieux. Il vide ses bouteilles de vin les unes après les autres. Il ne cherche pas à se souler, juste à perdre la tête pour oublier. Il est secoué par des sanglots parfois violents qui le laissent vidé une fois qu’ils cessent. Les crises de larmes s’enchainent. Et ses hurlements résonnent comme des appels au secours. Mais il n’en tient pas compte pour preuve il a refusé d’aller voir Erwin ou que celui-ci vienne. Il se laisse happer par ce tourbillon et il glisse dans un abime sans fond. Les mots tranchants de Stan tournent en boucle dans sa tête. Et la vision de ce baiser partagé lui donne la nausée. Comme a-t-il pu lui faire ça ? Il voudrait pouvoir le détester mais pour ça faudrait lui arracher le cœur et les tripes. Alors il cherche à combattre cette douleur lancinante par d’autre douleur plus violente. Il se détruit peu à peu. Sans penser à demain. D’ailleurs il y a-t-il un demain pour lui, vu qu’il a perdu ce qu’il avait de plus précieux. Pourtant il s’accroche à des bribes du passé en allant dans la chambre de Stan ou dans le cabanon. Lieux qui pour le moment ont résisté à la tempête que sa rage éveille. Le sommeil le fuit ou plutôt Gabriel l’évite. Il ne veut pas se laisser berner par des rêves, sa raison est assez perturbée. Alors il cherche à combler le vide comme il peut. Mais rien y fait bien au contraire.

13H Gabriel allume son ordinateur, pris par une envie de luxure. Il va sur le site de Delicioso Angel. Mais personne. Le vide. Aucune connexion possible. Aucun apaisement face à la rage qui le submerge. Alors il balance son ordinateur contre le mur de sa chambre. « Fais chier .. je ne peux même pas compter sur lui. Quel connard. » Et il retourne dans le salon, explose d’avantage sa rage, la vaisselle qui se trouve là fini en mille morceaux. Puis il file dans la salle de bain, envoie valser les affaires posées sur la tablette. Et il voit son rasoir. Il se regarde dans la glace, on dirait que son visage à pris dix ans. Pourtant cela ne fait que deux jours qu’il se perd dans cette folie. Il regarde à nouveau la lame. Et il la saisit. Il joue avec insistant sur la peau de ses doigts. Puis il la fait glisser sur sa chair le long de son bras. Il s’entaille doucement sans chercher à aller profond. Il ne veut pas se vider de son sang, il veut juste ressentir une autre douleur pour oublier celle de son cœur. Il fait pareil sur le deuxième bras, son souffle accélère. Il se laisse glisser contre le mur froid de sa salle de bain. Il ne sait pas combien de temps il reste comme ça. Un frisson le fait revenir à la réalité. Il regarde ses bras. Le sang. Son sang. Il se lève et se met sous la douche tout habillé. Il laisse couler l’eau. Il s’entoure d’une serviette et retourne au salon. La vision qui s’offre à lui est presque apocalyptique. Il reste silencieux, dépité et brisé. Il attrape son portable regarde l’heure. 17h. Il relit les messages d’Erwin, les larmes viennent souiller son regard. Il retourne à la salle de bain. Entoure ses bras de bandages, puis il va s’habiller dans sa chambre. Il met un survêt et un pull noir et large à manches longues. Il ne veut pas qu'Erwin se doute de quoi que se soit. Il sort de la villa pour aller au cabanon. Sans réfléchir comme le refait un robot.

17h45 Gabriel entre dans la pièce. Il regarde le lit et il ne peut s’empêche de penser au corps nu de Felipe étendu sur les draps. Il le maudit une fois de plus. Il reste posé contre le mur un instant avant de se laisser glisser. Épuisé. Triste en à crever. 18h Il envoie un message à Erwin, il a besoin de le voir, pas spécialement de lui parler. Juste le voir pour se rassurer. Pour ne plus douter de tout ce que son cœur lui gueule. Pour ne pas couler d’avantage. Et il attend appuyer au mur. Les yeux perdus dans le vide. L’esprit lacéré d’images confuses. Le cœur déchiré par toute sa rage. Le temps s’écoule doucement. Et puis la porte s’ouvre. Gabriel n’ose même pas lever les yeux vers son ami. « Salut. Merci d’être venu. » Ses mots sont si faibles qu’il se demande si Erwin les aura entendu. Il sent son cœur accélère preuve qu’il est encore vivant. Même si pour lui cet organe d’une certaine façon est mort. Il ne sait que dire. Il ne sait que faire. Les larmes reviennent. Un gout amer s’invite dans sa bouche. Et la douleur s’infiltre d’avantage dans chaque parcelle de sa chair. Il tremble. Poussé par la douleur et par la peur.


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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyLun 15 Mai - 17:38

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"La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."
   
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L’impuissance qui ronge ma poitrine est profonde. Elle se mêle insidieusement à une frustration qui me rend particulièrement instable. J’ai préféré laissé Connor aux parents de Jane pour éviter de lâcher mon agacement sur lui, sans en prendre conscience. Je préfère rester seul dans de telles circonstances. Je pense qu’une part de mon être est blessé par ton mutisme, ta manière de m’écarter de ta vie en jugeant que je ne le mérite pas. Je suis ton ami, bordel ! Cesse de vouloir me protéger, alors qu’on sait parfaitement que je suis le plus solide de nous deux. Une part de moi a du mal à encaisser les propos que tu as pu tenir au cours de ces derniers jours. Nos échanges de SMS ne font qu’accroitre cette irritation qui grignote ma poitrine, car j’ai la sensation que tu te fais du mal pour rien. Ton obsession pour Felipe, te rend barge comme je l’avais pu l’évoquer par le passé. Au lieu de penser à toi, tu es sans doute en train de te pourrir la vie, car ce gamin a une influence certaine dans ta psychologie. Tu en deviens hargneux vis-à-vis de ce gamin que tu as élevé comme étant ton fils. Bordel Gabriel ! A quoi tu t’attendais lorsque tes poings ont cogné Felipe ? Tu croyais sincèrement que Stanislas allait te laisser faire sans rien dire ? Malgré ce qu’il a fait, il reste son meilleur ami et je suis loin d’être aveugle, je vois bien qu’ils tiennent à l’autre, plus que tout. Autant Stanislas que Felipe. Je n’ose pas envisager la violence de cette scène. Les hématomes perceptibles sur la peau violacées de ce gamin, me font comprendre que tu as perdu toute raison. Tu as laissé ta hargne dévorer tout ce qui était raisonné en toi et tu n’es plus qu’une âme rongée par l’envie de te venger, détruit, car tu es persuadé que les propos exprimés de Stanislas par la peur et la douleur que tes coups ont enclenchés dans sa psychologie. Cette idée me rend tremblant, empreint de cette sensation de mal-être qui me comprime dans la poitrine. Je t’en veux de m’imposer cette frustration, cette douleur contre laquelle je suis impuissant. Je pourrais venir vers toi, contraindre une rencontre, mais j’ai peur qu’un échangé passionné ne fera que rendre la situation plus complexe. Alors, je t’en veux en silence, te maudit à chacun de tes SMS, car tu demeures particulièrement ancré sur tes positions. Tu n’es qu’un pauvre con, fier, borné et trop passionné. Tu laisses trop tes émotions prendre le contrôle de ton âme au point d’oublier ta raison. Tu me donnes cette envie de te bousculer, de te hurler dessus pour que tu entrevois ta connerie, que tu fasses machine arrière et accepte la vérité. Arrête de laisser ta putain de fierté dévorer l’homme que j’aime tellement. Seulement, ai-je réellement ce pouvoir ? Je ne sais plus. Par le passé, tu serais venu à moi pour apaiser ta blessure ? Comme avec ta sœur, tu serais venu cracher ta hargne dans une voix emplie de sanglots. Une fois de plus, je t’aurai pris dans mes bras et j’aurai tenté d’encaisser toute ta douleur en t’offrant une douceur singulière. Parce que oui, ta douleur m’est insupportable, bon sang ! Et je ne sais pas trop quoi en penser. Tout cela me bouleverse.

Alors lorsque je reçois ton SMS, mon cœur se met à palpiter. L’inquiétude se fait encore plus forte, car je n’ai aucune idée de l’état dans lequel je vais te trouver. Seulement malgré cette appréhension, je prends la route, roule jusqu’à ta demeure dont je connais le chemin par cœur. J’ai aucune idée de ce que va être ma réaction à te revoir : colère, soulagement, tristesse ou peut être tout à la fois. J’inspire profondément pour me donner de la force, ouvre le portail de ta demeure pour rejoindre le cabanon que tu as construit pour celui que tu as tendance à renier comme ton fils. On sait bien que ce n’est que chimère. Pourquoi le nier, Gabriel ? Tu l’aimes comme un dingue ce gosse. Il est ta vie et il faut juste accepter qu’il ne veuille pas suivre la voie que tu avais envie qu’il prenne. Ne laisse pas ta haine, ta frustration et ta douleur te faire perdre ce qu’il y a de plus important dans ta vie : ce gamin. Je finis par pousser la vitre de la baie vitrée. Je m’invite à l’intérieur de ce lieu qui appartient à Stan. Le lieu semble serein, contrairement aux âmes qui l’habitent actuellement. Je finis par identifier ta silhouette dans la pièce. Tu me salue sans même m’accorder un regard. « Salut Gab. » Je déclare dans une voix hésitante, troublée par l’émotion qui me prend la gorge. « Tu es en un seul morceau, c’est déjà ça. Ou presque... » Je déclare faiblement comme pour tenter de me rassurer, sans pour autant empêcher mon amertume de s’exprimer. Parce que je t’en veux Gab de ton silence et de ton incapacité à suivre mes paroles sensées. Putain, j’ai peur pour toi, bon sang ! Surtout quand je vois l’état pitoyable dans lequel tu te trouves. Je me rapproche de toi doucement, sans rien dire, bien incapable de le faire, car seules des remontrances s’emmagasinent dans ma tête. Cela me déchire le cœur de te voir dans cet état, alors exprimes-toi, car sinon je vais avoir du mal à contenir tout cet émoi que je subi depuis tant de jours, par ta faute. Par ta foutue faute, Gab !

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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyMar 16 Mai - 14:33



" La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."

Gabriel rentre dans le cabanon hésitant et perdu. Il est déchiré par tout ce qu’il éprouve. Un mélange de rage et de détresse lié au rappel de la vision de Felipe sur le lit et aux sentiments qu’il ressent pour son neveu. Il a durant quelques minutes du mal à respirer. Il se laisse glisser contre le mur face au lit. Il a plus qu’à attendre son ami. Il tire sur ses manches en espérant qu’Erwin ne remarquera rien. Que les bandages qu’il a mis sur ses plaies seront fiables et que le sang ne se fera pas voir. Même s’il a choisit un pull sombre. Il se doute déjà que la réaction de son ami risque d’être mitigé face à son comportement. Il retiendra peut être même sa colère face à sa détresse. Mais s’il voit ses blessures pas sur qu’il ne s’en prenne pas plein la figure. Au final Gabriel redoute cette rencontre. Même s’il  a énormément besoin de la présence d’Erwin pour un tas de raisons. Des raisons confuses qui le perturbent de plus en plus et avec plus de violence chaque jour. Surtout quand il essaie d’y voir clair. C’est même pire là. Il reste assis bloqué contre ce mur, il ne veut pas bouger. De toute façon il n’en a pas la force et encore moins l’envie. Il veut juste voir la porte s’ouvrir et s’emparer du regard clair d’Erwin. Pourtant quand celui-ci arrive il n’a pas le courage de le regarder dans les yeux. Il a peur. Il tremble même. Que va-t-il penser de lui ? Il se doute qu’il doit se sentir blesser. Voir rejeter par sa façon de faire. Mais il avait besoin de vide et de solitude. Même si cela le met encore plus au fond du trou. Tout aurait pu être si simple s’il était allé voir Erwin après ou avant le commissariat. Il sait qu’il aurait trouvé une épaule pour s’appuyer et une oreille pour l’écouter. Mais non, il a préféré jouer au loup solitaire. Et éloigner tout ce qui pourrait le raccrocher à la vie. Alors maintenant qu’il est là juste à ses côtés. Il ne sait comment agir. Ni quelle posture adopter. Il sent bien que son ami est autant perturbé que lui quand il le salue en retour. De quoi finir de le mettre mal à l’aise.  « Oui on va dire ça comme ça .. à l’extérieur en tout cas je suis en un seul morceau .. à l’intérieur je ne préfère même pas y penser .. » Sa voix est faible, mais un peu plus audible que pour ses premiers mots. Il ose alors relever la tête et croiser son regard. Il voit tout de suite la douleur que celui-ci éprouve face à cette situation. Il le voit s’approcher et il se met à trembler d’avantage. Il aimerait lui dire tellement de chose. Mais il a du mal. Tout reste bloqué dans sa gorge. Pourtant il n’a jamais eu de mal pour parler avec Erwin. Il ne lui a rien caché non plus. Et là tout lui semble si difficile. Si douloureux. « Assois-toi. » Il a besoin de le sentir contre lui à cet instant. Besoin de le toucher. De retrouver son odeur. D’entendre le battement de son cœur. Il est troublé à pensant à tous ces besoins qu’il éprouve. Et il sait qu’ils sont bien plus profonds que ça. Ils lui prennent les tripes. Ils inondent ses veines. Irradient ses reins. Assomment son cœur. "Bordel Gabriel tu es complètement fou." « Tu vas bien ? Enfin si on peut aller bien dans de telles circonstances .. je sais que tu m’en veux. »  Sa voix se fait plus claire. Son regard plus insistant dans celui d’Erwin. Puis il vient poser sa tête contre son épaule et il laisse les larmes et les sanglots s’emparer de tout son être. C’est tellement violent qu’il a la sensation de défaillir.  Il ne contrôle plus son corps livré à des spasmes qui l’empêchent même de respirer. « Désolé .. » Un murmure troublé. Il reste contre lui se vidant des dernières larmes que contenaient encore ses yeux. Pourtant il a la sensation qu’elles ne cesseront plus jamais.  


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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyDim 21 Mai - 15:06

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"La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."
   
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Mon sarcasme s’exprime face à l’amertume profonde que ton entêtement engendre au creux de mes reins. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir cette frustration me dévorer les entrailles. Mes nerfs sont trop à fleur de peau pour être contenu. Je t’en veux d’avoir maintenu une barrière infranchissable entre nous, de t’être entêté à nourrir ton cœur et ton âme de pensées néfastes en te persuadant de leurs véracités. J’ai essayé de t’en extirper, mais tu n’as rien voulu savoir, alors il m’est impossible d’être compatissant face à ce type de comportement. « C’est de ta faute. Pourquoi as-tu refusé de m’écouter ? Pourquoi m’as-tu considéré comme un ennemi et m’as-tu repoussé ? » Ma voix est emplie de froideur mêlée à cet agacement qui me rend tremblant. « Regarde ton état, putain, Gab ! » Je déclare quand je suis en mesure d’entrevoir tes traits. Cela me retourne les tripes de te voir dans un état si lamentable, d’entrevoir que tu t’es enfermé dans un schéma très nocif pour toi en gardant cette douleur au fond des tripes. C’est douloureux de te voir dans un tel état de perdition. Cela en est insupportable, si tu savais. J’inspire profondément pour contenir mon émoi, éviter de craquer face à toi. Pourtant face à ta fébrilité, la mienne éclate à son tour. Je suis pris de frisons, de tremblements incontrôlables face à la lueur perdue de ton regard. Cela me retourne les tripes avec violence et je me sens contraint de lâcher prise, prendre place à tes côtés. Pourquoi tu te tourmentes de la sorte ? Ne peux-tu pas accepter l’évidence et laisser la lumière envahir ton cœur endommagé ? Je m’assis à côté de toi, sans chercher à mettre de distance entre nous. Tes propos m’arrachent un rire nerveux. « Oui, je t’en veux, Gab. » Je t’avoue sans aucune gêne, le regard ferme, mais brillant d’émotion. « Non, je ne peux pas aller bien quand tu te comportes comme un con, que tu te refermes sur toi et reste sourd à tous mes mots. Je t’en veux de laisser ta putain de fierté et folie te dévorer les tripes de cette manière. De laisser cette putain de hargne te faire perdre l’essence même de ton existence. De m’éloigner pour me protéger alors que tu sais très bien que je suis le plus solide de nos deux. De me laisser assister à ce spectacle pitoyable en ressentant cette putain d’impuissance. Non, je ne vais pas bien, Gabriel. » Ma voix est assassine, emplie d’une passion que je suis incapable de contenir. Mes paroles sont acerbes, tranchantes, car je suis plus que jamais à fleur de peau. Je te déteste d’éveiller tant de confusion au fond de mon cœur et de mes tripes. Putain, Gab ! Dans quel état tu te mets pour ce gamin, qui t’aimera toujours, en restant ancré à cette haine pour un autre ? L’émotion me prend la gorge avec violence. Je sens les larmes obstruées mes paupières, mais ma fierté m’empêche de les exprimer. Alors lorsque ta tête percute mon épaule et que tes larmes se font connaitre, j’ai comme cette boule au ventre qui me retourne les tripes et me pousse à agir. Je ne peux pas rester de marbre face à ta douceur. Ma main se loge dans ta nuque et tes cheveux pour t’administrer une douceur nécessaire. Mon autre bras vient se loger contre ton épaule pour te prendre dans mes bras, te serrer avec force. « Tu es con de te faire tant de mal. Pourquoi nier que tu as mal Gab ? Pourquoi nier l’évidence : que tu l’aimes à en mourir ? Lui, il t’aime à en crever et tu lui manques. Et on en a rien à foutre de Felipe, là ! C’est ton gosse. Il a besoin de toi et tu as besoin de lui, de tes amis, alors cesses de faire le con et reprends-toi, car je ne te le pardonnerai pas de sombrer dans la démence. Je te préviens. » Mes paroles demeurent dures, mais ma voix est tiraillée par la violence de l’affection que je te porte et la douleur que tes pleurs engendrent en moi. Ne lâche pas la main que je te tends, Gab.

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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyDim 21 Mai - 21:15



" La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."

Gabriel comprend rapidement qu’Erwin lui en veut. Et que l’échange risque d'être douloureux et agité. Mais vu l’état ou il se trouve il se dit qu’il peut encore encaisser. Il n’est plus à ça prêt. De toute façon il est détruit. Au fond de l’abime. Stan l’a piétiné, écrasé. Erwin ne pourra pas faire pire. Mais le son froid de sa voix rend l’instant encore plus horrible pour Gabriel. Il pensait pouvoir encaisser, d’un seul coup il est moins sur. « Je ne t’ai pas considéré comme un ennemi .. ni repoussé Erwin .. j’avais juste .. » Il soupire anéanti. Laisse sa phrase en suspend. Besoin d’être seul pour souffrir d’avantage. Besoin d’être seul pour laisser exploser sa rage vu qu’il n’avait pas pu la libérer totalement face au connard. Stan l’ayant protégé. Besoin d’être seul pour souffrir en silence, même si ses cris ont déchiré la nuit. Et il n’avait pas envie que son ami le voit dans cet état lamentable. Voir pitoyable. D’ailleurs il ne se gène pas pour le lui faire remarquer. « C’est rien j’ai mal dormi. C’est tout. » Il ne dit pas qu’il a plus bu que manger. Plus pleurer que respirer. Qu’il a fait saigner sa chair pour apaiser la douleur affreuse de son cœur. Qu’il a bousillé le salon pour ne pas finir de se bousiller lui. Mais a-t-il sérieusement besoin de lui dire ? Même s’il ne se doute pas de tout, il doit voir qu’il n’a pas que son sommeil qui a morflé. Erwin est loin d’être bête, Gabriel le sait. L’architecte veut juste éviter de rendre l’échange plus douloureux. C’est déjà assez pénible. Mais il avait besoin de le voir. Même pour prendre sa colère et sa rage en pleine gueule. Mais l’émotion vient enlacer Gabriel, le rendant plus fragile, plus fébrile. Il a du mal à cacher ce qu’il éprouve. Il a du mal à cacher cette déchirure qui a ouvert un fossé dans son cœur. Et il sent que son ami est troublé. Il lui en veut mais il est troublé par la douleur qu’il s’inflige. Mais Gabriel a besoin d’elle pour ne plus penser à Stan. A ce qu’ils se sont dits. A ce qu’il a fait à Felipe. Même si il n’a aucun regret et qu’il recommencera  s’il l’occasion lui en est donné. Et les mots d’Erwin coule comme de l’acide dans ses veines, il s’en doutait mais qu’il lui dise c’est encore plus horrible. Il l’écoute en appréciant sa présence près de lui. Il se laisse envahir par la chaleur de son corps. Putain pourquoi cela le bouleverse autant. Il essaie de garder les idées claires mais difficile avec les mots d’Erwin. Avec les émotions qui le submergent. Toutes ces tristes vérités que les paroles de son ami déversent le laissent plus démuni que jamais. S’il n’était pas assis au sol, il se serait écroulé d’un coup. Il tremble. Se sent même pris de nausée. Il se demande s’il a bien fait de lui dire de venir. Au final c’est encore plus de souffrance qu’il ne le pensait. Il n’ose même pas répondre tellement il est désarmé. La voix d’Erwin perturbe Gabriel, il sent passer tellement d’émotion qu’il a l’impression d’être pris dans un tourbillon. D’être aspirer dans un trou noir. Même respirer devient dur. Alors il se laisse aller, pose sa tête contre l’épaule de son ami et laisse les larmes parler pour lui. Sa force vitale l’abandonne. Il baisse les bras un instant devenant aussi fragile qu’un gosse perdu. C’est alors qu’Erwin pose sa main avec douceur contre la nuque de l’architecte. Et il l’entoure de son autre bras pour le serrer fortement. Gabriel se sent emporter par un frisson qui le ravage encore plus que la douleur qu’il ressent. Et les larmes se font plus abondantes face aux paroles d’Erwin. Oui pourquoi nier ce qui est si évident ? « Je ne nie pas que j’ai mal .. j’essaie juste de lutter contre cette putain de douleur. Je l’aime en à crever oui, c’est pour ça que c’est si horrible. C’est comme du poison. Rien ne peut stopper son effet. Je n’ai pas signé pour cette douleur parce qu’il joue au con en choisissant le diable. Et je ne peux pas avoir rien à foutre de Felipe. C’est le responsable de tout ça. Il n’aurait jamais du pointé sa gueule à l’hôpital. Du coup c’est moi qui me retrouve comme le pestiféré et lui devient le sauveur. Putain Erwin tu as conscient à ce à quoi je dois faire face. Je ne veux pas sombrer dans la démence je veux juste rayer Stan de ma vie. Juste anéantir tout l’amour que j’ai pour lui. Le piétiner comme il a piétiné le mien. Je lui manque il avait qu’à réfléchir avant de me traiter comme il l’a fait. » Sa voix fait faite plus rageuse. Pas question de pardonner à Felipe même de l’oublier. Pas question de pardonner à Stan. Par contre Gabriel aimerait l’oublier. LUI. Tout serait plus facile s’il n’était pas autant présent dans son cœur et dans son âme. Comme tatoué au fer rouge. Et les larmes se font plus fortes et il entoure à son tour Erwin de ses bras. Collant sa tête au creux de son épaule. Il sait qu'il se bat contre des chimères.


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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyMer 24 Mai - 10:57

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"La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."
   
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« Besoin d’agir comme un con en te repliant sur toi pour souffrir et te tuer à petit feu ? Je l’ai très bien compris, merci. » Je lâche avec froideur, car cette situation me frustre profondément. Je t’en veux de n’avoir pas accepté ma main, de m’avoir repoussé quand tu en avais vraiment besoin. Je n’ose imaginer ce qu’il s’est passé dans ta tête ces derniers jours, les choses que tu as pu faire pour évacuer cette douleur qui te dévore les tripes. Tu es vraiment un homme borné ! Tu me mets dans un état de confusion qui me rend plus faible que jamais et me rend amer, car j’ai comme la sensation que mon utilité dans ton existence n’est plus vraiment celle du passé. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai du mal à l’encaisser, à la cautionner. Te voir dans cet état déchire mon cœur et accroit considérablement ma fébrilité et ma colère. « Bien sûr, prends-moi pour un con. » Je lâche avec colère, car je ne me sens incapable de rester de marbre face à ce spectacle désarmant. Pourtant si mes paroles sont dures, mais elles reflètent le chaos qui dévore ma poitrine. Je ne m’éloigne pas de toi, au contraire, je prends place à tes côtés, mais ne peut contenir le fond de ma pensée. J’ai besoin d’évacuer toute cette douleur que ton refus d’aide a engendré en moi. Mes paroles te rendent plus démunis que jamais, mais je ne compte pas partir pour autant. J’ai juste envie de te secouer, que tu cesses de te convaincre de choses erronées. Putain, Gab ! Ne laisse pas ta haine détruire tout ce qu’il y a de merveilleux en toi. Je ne peux pas te laisser faire, je ne peux pas l’accepter. Jamais ! Alors contre toute attente, je te donne une douceur nécessaire, qui me vient naturellement. Je t’enlace avec douceur, mais force, caresse des points sensibles qui pourront te faire lâcher prise. Pleure, crie, expulse cette douleur hors de ton cœur, mais pas pitié ne pense pas que c’est la vérité, que tu es désormais réduis à être que cet homme empli de douleur. Tu es loin d’être ça, tu es plus fort que tu ne l’imagines. Seulement, malgré mes paroles, tu demeures borné. Putain, Gab ! Tu ne comprends pas que te concentrer sur ta fierté ne va pas t’aider ? Bien au contraire, tu adoptes un comportement aussi destructeur que Felipe a eu avec Stan. « Tu t’entends parler, Gab ? » Je te lâche en venant te dégager légèrement de mon cou pour plonger mon regard dans le tien. « Tu te rends comptes que tu désires le faire souffrir autant qu’il te fait souffrir ? Putain, Gab ! C’est ton gamin. Quand vas-tu comprendre que la douleur qui t’a infligé le détruit tout autant que toi ? Quand vas-tu comprendre qu’il a le cœur tout aussi en charpie que toi ? Quand vas-tu comprendre que tu fais souffrir tous ceux qui t’aiment en te bornant de la sorte ? Il a besoin de toi, comme j’ai besoin de toi, bon sang ! » Je te hurle en te secouant malgré moi. Mon regard est brillant de cette fébrilité que je ne maitrise plus. Mes membres tremblent légèrement. « Il ne mange plus, semble être retombé dans l’anorexie. Ils vont être obligé de le placer sous perfusion s’il ne reprend pas des forces. » Ma voix est tiraillée, parce que je veux tenir mon rôle d’ami, mais c’est difficile de gérer, car tout ça me flingue le cœur par la même occasion. « Tu veux vous entrainer tous les deux dans la chute, quitte à le regretter ? » J’ajoute comme pour tenter de toucher ton cœur et faire ressortir le meilleur en toi. « Car tu sais tout autant que moi que tu le regretteras et cette douleur-là, Gab… Tu ne pourras encore moins l’effacer de ton cœur. Elle te hantera. » Ma voix se fait plus douce, car je suis à deux doigts de craquer. Cette situation me prend tellement les tripes, qu’elle me vide de toute énergie. Cela a été un enfer de résister à mes bouteilles d’alcool, mais j’ai comme l’impression qu’une fois que je serai parti d’ici, si tu t’entête dans cette voie, j’y trouverais dedans que le moyen d’évacuer toute cette douleur qui tapit mes veines.

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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyJeu 25 Mai - 17:40



" La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."

Gabriel ne finit pas sa phrase, trop déchiré pour parler de ce qui lui emprisonne le cœur. Ces choses là sont difficiles à dire. A un ami sincère encore plus. Elles sont douloureuses et amères. Il a même honte de certaines. Il ne cherche pas à évincer Erwin, même si c’est l’impression qu’il donne. Il a surtout peur le faire souffrir. Mais sur ce point là c’est loupé, le mal est fait. Et le ton froid qu’il emploie lui fait bien prendre conscience du poids que son comportement pose sur le cœur de son ami. Comme les mots qui franchissent ses lèvres lui font voir la noirceur de cette situation dans laquelle il s’enlise. Il ne répond pas. Pris à la gorge. Il se sent démuni et terriblement gêné. Sa tête va exploser, tout tourbillonne. Il est sur d’avoir raison et compte bien camper sur ses positions. Même si cela va le détruire d’avantage. Et qu’il risque d’entrainer les gens qu’il aime dans sa chute. Gabriel ne sait pas si Erwin est en colère ou s’il est désorienté par sa détresse. A cet instant il ne sait plus rien. La douleur l’accable comme la peine, la rancœur et la rage. Il voudrait tout effacer. Tout réécrire. Il voudrait comprendre là où il a fautait. Mais il est épuisé. Et la présence d’Erwin rend toute envie de penser impossible. Il ne sait plus à quoi s’accrocher. « Je ne te prends pas pour un con. » Il a mal dormi. Mais pas besoin de s’étaler sur les raisons de ce sommeil envolé. C’est comme un cercle vicieux et il n’en voit pas le bout. En tout cas pas pour le moment. Il voit juste le trou noir dans lequel il tombe avec violence. Et tout son corps l’abandonne quand Erwin se pose à ses côtés. Il laisse couler ses larmes. Et le contact du corps de son ami contre le sien est apaisant. Même s’il emmène d’avantage de chaos dans son esprit et dans son cœur. Surtout quand il l’enlace. Ses bras deviennent un étau protecteur dont Gabriel cherche la chaleur. Il n’a plus envie de sortir de cette prison délicieuse. Mais au lieu de lui dire qu’il est bien là et qu’il voudrait y rester tout le reste de sa vie. Il se laisse emporter par sa rage. Encore bien trop vorace. Bien sur qu’il s’entend parler. Les mots hurlent même dans sa tête. Le regard d’Erwin retrouve celui de Gabriel. L’architecte frissonne. Déstabilisé par la profondeur des yeux de son ami.  Mais il est vite remis dans l’horreur de la situation par la voix et les gestes d’Erwin qui le secoue comme pour le faire réagir. « On ne peut pas changer ce qui a été fait. Et Stan m’a pris pour un con en défendant son bourreau. J’aurais du faire quoi ? Sauter de joie en les voyant se rouler une pelle. Et les féliciter. Dire à Felipe qu’il avait bien fait de traiter Stan comme une sous merde. Putain Erwin tu voudrais que je cautionne un viol et que je ferme ma gueule. NON. » Gabriel s’écarte de son ami. Être prêt de lui embrouille ses pensées. Il veut rester lucide par rapport au problème Stan Felipe, même s’il le l’est plus tout à fait. Il se sent mal. La voix d’Erwin résonne dans sa tête la martelant encore et encore. « Et tu veux  que je fasse quoi ? Que je retourne à l’hôpital alors que l’autre est là prêt à prendre son cul  à la moindre occasion. De toute façon pourquoi voudrait-il me voir ? J’ai défoncé la gueule de son pauvre petit Felipe. » Il dit ses mots sur un ton dégouté. Cela l’écœure jusqu’au plus profond de ses tripes de les voir ensemble. Même si les mots d’Erwin le percutent avec force, rendant cet échange bien plus douloureux. Et cette souffrance ajoutée à celle qu’il éprouve déjà lui donne envie de hurler. « Je ne vous demande pas de me suivre. De toute façon Stan s’en sortira mieux sans moi. Il a l’autre. Si je reviens dans sa vie il faudra que Felipe en disparaisse et Stan ne le voudra jamais. Alors ça ne sert à rien. Et toi tu es assez fort pour ne pas couler. » Dans ce moment d’horreur Gabriel revoit des images pleine de douceur. Elles pourraient prendre le dessus et le poussaient à faire un pas vers Stan. Vers Erwin. Mais cela fait l’effet contraire, car pour lui ce bonheur a été bafoué. A cet instant l’architecte est heureux de ne pas être tombé amoureux. Ou de ne pas s’être laisser prendre au piège. Même si quelqu’un à toujours d’une certaine manière gardé son cœur prisonnier. Mais là son cœur est en miette. Et il n’est pas prêt de se recoller. Gabriel reste silencieux un instant surpris par le ton de la voix de son ami. Il tremble. Il essaie de reprendre le dessus, il ne pense pas aux conséquences que son acte risque d’engendrer. D’ailleurs il en découle déjà quelque unes vu que Stan ne mange plus et qu’Erwin est complètement perdu. Mais il est trop aveuglé par sa haine, sa colère, sa douleur qu’il ne réalise pas qu’il peut tout perdre. Notamment Stan et Erwin. « J’apprendrais à vivre avec. En tout cas je ne compte pas pardonner pour le moment. Ni faire un pas vers lui. Pour moi Stan n’existe plus. Et je ne t’en voudrais pas si tu me tournes le dos. De toute façon là il ne reste plus rien du Gabriel que tu connais. Il est mort en sortant de cette chambre d’hôpital. » Gabriel détourne le regard. Ramasse ses jambes contre sa poitrine et les entourent de ses bras. Il pose sa tête sur ses genoux et ferme les yeux. Il tremble. Il essaie de contenir ses émotions. Il essaie surtout de contenir cette envie de se perdre dans les bras d’Erwin. De chercher sa chaleur. L’odeur de sa peau. Peut être même ses lèvres. Il se ferme à tout et surtout au besoin charnel qu’il ressent et qui s’impose bien trop à cet instant. Non il ne peut pas succomber. Pas maintenant. Pas avec Erwin. Il préfère qu’il croit qu’il le repousse. Même s'il en crève et il va en crever.


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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptyDim 4 Juin - 16:31

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"La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."
   
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Je ne réponds pas à ta remarque. À quoi bon le faire après tout. J’ai du mal à reconnaitre mon meilleur ami sous tes traits tirés et marqués par la rage. Mon inquiétude est si intense que j’ai du mal à la contenir, à garder mon amertume au fond de mes tripes, car j’ai la sensation que tu me glisses entre les doigts. Je déteste ce sentiment d’impuissance qui tapit mes entrailles avec violence. Je te le fais savoir sans pouvoir me contenir. Il y a des choses que je ne cautionne pas. Je ne peux pas accepter ton déni face à la souffrance, ta manière de vouloir subir tes douleurs sans te battre et obtenir mon aide, tout comme cette tendance à me croire plus faible que toi. Cela m’horripile au plus haut point. Et tu ne cesses de creuser le trou dans lequel tu te plonges, sans prendre en considération le monde qui t’entoure. Tu t’es enfermé dans une bulle hermétique dont je suis totalement étranger. Je le perçois totalement dans ta manière d’agir, de penser, de parler. Tu t’es renfermé sur toi-même et j’ai bien la sensation qu’il n’y a que toi, qui pourras te sauver, te permettre de rebondir dans cette impasse. Je commence à être limité dans mes possibilités. Mes efforts sont vains et ça me rend dingue. Alors, j’explose, t’énonces des vérités dans l’espoir que ta raison m’entendra et te fera réagir. J’espère que tu percuteras certaines choses, mais rien n’y fait. Tu demeures fermé à toute autre émotion que la rage qui te consomme. Cela me met hors de moi. « Je n’ai pas dit ça, non plus. Désolé, mais je ne cautionne pas ce que tu as fait, Gabriel. Tu laisses juste cette histoire te détruire et te faire perdre toute humanité. » Je rage entre mes dents sans quitter un instant ton regard. Tu ne comprends pas que te concentrer sur ça, va t’engloutir dans des abimes dont tu ne ressortiras pas indemne ? Putain, Gabriel ! Il faut que tu te relèves si tu veux survivre. Seulement as-tu envie d’être sauvé ? Je commence à en douter… « Il est ton fils ! Tu es son père ! Celui qui l’a toujours aimé coute que coute ! Celui qui doit l’aimer sans jamais le juger !!! » Je te crie, car c’est ma vision de concevoir ma paternité. Je ne pourrai jamais en vouloir à Connor. Je ne pourrai jamais le laisser dans une situation complexe sans lui apporter le soutien qu’il mérite. Je ne suis pas parfait ! Je ne lui demanderai jamais de l’être, mais il pourra toujours compter sur moi. C’est la promesse que je me suis faite. C’est le rôle que tu as toujours tenu avec Stanislas. Ta place est à ses côtés, qu’importe si tu ne peux plus voir Felipe, qu’importe la blessure que ses mots ont eue sur ton cœur, ou les tiens sur le sien. Ce n’est pas en te tenant loin de lui que cela s’améliorera. Tu ne fais que rendre ta situation insoutenable en agissant de cette manière. J’essaye de te faire comprendre l’importance que tu as dans la vie de ton gamin qu’importe votre dispute. Je tâche de te faire comprendre que ta situation m’impacte plus que tu ne l’imagines. Tu me mets hors de moi. Ma respiration est vive, mes nerfs à fleur de peau plus que jamais. « Tu sais quoi ? Tu n’as pas envie d’être sauvé, Gabriel. » Ma voix est sombre. Tu atteins mes limites et ma franchise explose. « Tu préfères rester enfermé dans ta baraque à te laisser consumer par la rage. Tu n’as pas envie d’aller mieux. Tu n’as pas envie de te battre. Tu as juste envie de te laisser dévorer par tout ça, te placer dans une position de victime en te donnant bonne conscience. Tu es dans une situation où tu n’en as rien à foutre des gens qui t’aiment. Tu refuses toutes les mains qui veulent se tendre vers toi. Tu me rejettes. Tu refuses d’aller vers la seule personne qui peut te permettre d’aller mieux. Tu prétends des choses erronées comme si c’était des vérités. Tu es TELLEMENT borné !! » Je te crie sans prendre des pincettes, car ta situation me prend tellement les tripes que je découvre un aspect de ma personnalité que j’ignorais totalement. J’en tremble tellement tout cela me chamboule. Tout est de ta faute. Mes prunelles sont empreintes de larmes de rage que je maintiens difficilement. Tes dernières paroles me font perdre pied. J’en reste choqué. « Non, il est mort parce que c’est ce que tu désires, Gabriel. Tu es dans cette situation, car c’est ce que tu veux. Tu peux décider de ce que tu veux devenir. C’est ton choix, mais n’espère pas que je vais rester là à te regarder sombrer sans rien dire. Tu vas apprendre à vivre avec ? C’est toi qui vois. Je sais ce que je dois faire de mon côté. Veiller sur lui à ta place, parce qu’au fond de toi, je le sais, tu ne pourras pas t’en remettre s’il mettait fin à ses jours. » Tu es recroquevillé sur toi-même. Cette scène affligeante me retourne si violemment les tripes. Je me sens tellement impuissant ! C’est insupportable. J’attrape maladroitement une cigarette que je glisse entre mes lèvres. Je l’embrase avec mon briquet dans une action tout aussi difficile. « Putain Gabriel… » Je rage de nouveau en venant chercher ton regard. « C’est vraiment ce que tu veux : devenir cet homme empli de rage, isolé, qui ne ressent plus rien ? Tu crois vraiment qu’on peut vivre sans toi ? » Je te demande dans une voix épuisée. Le ton de ma voix est brisé par toutes ces émotions violentes. Je tire une longue latte de ma cigarette pour tenter de réduire mes tremblements. « Moi, je ne crois pas. Je suis incapable de tenir mon rôle de père en te sachant dans cet état. Cela fait une semaine que je ne dors plus, que je n’ai pas vu Connor et j’enchaine les verres pour éviter de sentir toute cette frustration m’étrangler la poitrine. Je suis fort, mais je ne pourrai pas supporter de te perdre. » Je déclare en me relevant face à ma tirade. C’est la dernière chose que j’ai à te dire. Je ne sais pas quels vont être les impacts, mais tu le sauras. À toi de voir. « Je ne te pardonnerai pas de m’abandonner à ton tour. » Ma voix est ferme, plus sincère que jamais. Je me dirige vers la porte, car je ne suis pas certains de l’impact que je peux avoir dans cette nouvelle vie que tu te battis. J’ai comme la sensation de dire adieu de nouveau à une personne qui m’est chère et encore une fois, c’est trop dur. Ma pudeur m’oblige à m’éloigner de nouveau de ce mal trop déchirant. Une douleur quasi similaire à celle que j’ai enduré à cause de Jane.

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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptySam 10 Juin - 16:42



" La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."

Les mots d’Erwin glissent sur l’âme de Gabriel comme des gouttes d’eau acide. L’architecte les entend, mais il ne peut les accepter. Il reste sourd à l’appel de son ami. Il se mure dans la douleur et la haine. Elles deviennent les maitres de ses paroles. De ses pensées. A cet instant il se moque des souffrances qu’il inflige à Stan. Même des souffrances qu’il inflige à Erwin venu lui tendre encore une fois une main secourable. Il ne pense qu’au mal qu’il ressent et qui le dévore petit à petit avec rage. Il se laisse couler. Les larmes et les émotions emprisonnent ses yeux voilés. C’est peine perdue. Il veut juste oublier. C’est impossible et il le sait. Pourtant Erwin ne lâche pas prise, il devient même plus hargneux face à la dérive de Gabriel. Ses mots viennent heurter son esprit avec violence pourtant il a la sensation qu’il ne les entend pas. Ils passent juste comme un coup de vent. Ils atteignent l’architecte mais l’impact reste invisible au milieu de toutes ses émotions contradictoires. Il voudrait pouvoir lutter contre tout ce qui l’assaille. Mais la force lui manque. La volonté aussi. Il préfère rester dans sa douleur. Il préfère couler dans l’abime qu’il creuse d’avantage. Que d’être sauver. Et Erwin tape juste. Et les mots font mal parce qu’ils sont vrais. Ils lui percent le cœur de part en part.  Il sait qu’il fait également souffrir son ami en réagissant ainsi. Mais pardonner ou effacer lui est impossible. Impensable. Comment le pourrait-il ? Même s’il aime Stan comme un fils. Et face aux barrières que Gabriel dresse, Erwin joue sa colère. Il vient lui prouver à quel point il rend toute cette situation plus horrible et plus destructrice. « Je n’aurais pas du t’appeler. Au final ta présence rend tout cela bien pire. Tu n’as aucune idée de ce que je traverse. Le mal que ça fait d’avoir été trahit, bafoué par la personne que j’aimais le plus. Stan a choisi. S’il souffre .. Felipe n’aura qu’à l’aider. Il va le remettre sur ses pieds et puis il lui plantera un couteau dans le dos .. il n’est bon qu’à ça ce connard. » Sa voix se fait plus agressive. Il ne réfléchit même pas à ce qu’il dit, ni au poids de ses mots. Tout ce qu’il voit c’est cette scène. Ce baiser. Ce contact. Après ce viol. Tout ce qu’il voit c’est que Stan est faible et qu’il se laisse enfoncer par un connard. A cet instant Gabriel se fout de tout perdre. Il a tout perdu à la seconde ou son neveu a choisi son bourreau. Il se lève avec difficulté, affaiblit par ce qu’il fait endurer à son corps depuis quelques jours. Il tremble. Mais il arrive à faire face à Erwin. Son regard est presque provocant. Ils se sont parfois chamaillés par le passé. Mais là, la déchirure va être dévastatrice pour leur amitié. Gabriel le sait, il en a conscience mais il n’arrive pas à faire face à cette tempête qui le met à mal. « Si c’est ce que je désire .. je ne vois pas pourquoi tu t’opposes. Qu’est ce que cela pourra faire que je ne m’en remette pas ? Je préfère le savoir mort qu’avec ce connard. » Sa voix est ferme. Mais sonne faux, il est trop buté pour l’admettre. Il s’appuie contre le mur. Sa respiration est vive. Chaque geste est douloureux. Mais il ne vacille pas. Pourtant il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il s’effondre au sol. Cela lui demande un effort surhumain de reste là face à Erwin. De le repousser avec rage. De mettre à mal le lien profond qu’il les unit. Que va-t-il sortir de tout ça ? « En effet je ne veux plus rien ressentir .. pour personne .. au moins plus de souffrance .. c’est surement pour ça que je ne me suis jamais laissé piéger par l’amour .. sauf avec Stan .. connerie monumentale vu comme il me remercie. » Il voit bien que tout cela bouleverse avec force Erwin. Il l’est également. Il se rend compte à quel point il tient à lui. Son cœur crie même un mot qu’il ne peut accepter de vraiment exprimer. Non il ne peut pas aimer Erwin. Il est juste son meilleur ami même si un lien plus puissant les a unis dans le passé. Il met plus cela sur son mal être. Que sur un appel au secours de son propre corps. De son propre cœur. Les mots de son ami le troublent. Il y aurait-il un message caché ? Une façon détourné de lui avouer des sentiments cachés ? Non encore une fois c’est juste son imagination qui lui joue des tours. Pourtant quand son regard se perd dans le sien, le trouble est bien là. Il le ronge jusqu’à son âme. Mais Gabriel reste de glace. Même face à cette souffrance qui lui explose à la gueule. Il reste silencieux. Tiraillé par une décharge d’émotion. Mais il n’arrive pas à lâcher prise. A laisser sa rage glisser. Non elle est trop visée à ses tripes pour passer au dessus. « Tu ne me perdras pas .. et ne te détruis pas pour moi  .. je n’en vaux pas le coup .. je ne peux pas faire ce que tu ne demandes  .. je ne peux pas tirer un trait sur les mots de Stan .. sur ce qui a été fait .. j’ai besoin de temps .. pour digérer .. » Sa voix est blasée, il ne voit pas d’issue. En tout cas pas une comme Erwin voudrait. Combien de fois il l’a sorti du gouffre mais là, leur amitié parait impuissante face à cette situation. Et encore une fois il répète se sentant profondément coupable du malaise de son ami. « J’ai fais une erreur .. jamais je n’aurais du te demander de venir .. tu n’avais pas à endurer cela .. je suis désolé Erwin .. tu comptes pour moi bien plus qu’un ami, plus qu’un frère .. je crois que tu n’as même pas conscience de ce que j’éprouve vraiment .. je n’en suis pas conscient moi-même .. mais je n’ai pas la force et j’ai besoin de combattre mes démons tout seul .. c’est moi qui dois souffrir  .. pas toi. » Gabriel sait qu’une fois que Erwin aura franchir la porte du cabanon de Stan, le retrouver sera une épreuve rude et pleine d’embuche. Mais il ne peut pas faire autrement que de le laisser partir. Même si son cœur lui crie le contraire. Même si cela rendra les heures et les jours qui vont suivre plus douloureux et sombres. Mais c’est le prix à payer pour peut être oublier le mal qui enveloppe son âme. Et il sait que c’est le vide qu’il attend une fois qu’Erwin sera parti. Mais c'est la seule solution qu'il voit pour le moment. Même si elle lui brise le cœur et l'âme en mille morceaux.


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MessageSujet: Re: Danser avec l'enfer - Gabwin   Danser avec l'enfer - Gabwin EmptySam 10 Juin - 23:53

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"La rancune est une perte de bonheur; ris lorsque tu peux, excuse-toi lorsque tu devrais et laisse aller les choses que tu ne peux changer."
   
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« C’est certain que je ne peux pas comprendre ce que tu traverses. Ce n’est pas comme si j’avais perdu la femme de ma vie à cause d’une maladie incurable. Non, bien sûr que je ne peux pas comprendre ta putain de haine et cette hargne qui te ronge la poitrine. Cette putain de sensation d’être impuissant et acculé dans une posture de spectateur. Comme je ne me sens pas du tout impuissant de voir mon meilleur ami, mon roc se faire dévorer par une haine qu’il ne veut pas lutter et se perdre par la même occasion. Sans parler du fait d’être rejeté. Va te faire foutre, Gabriel ! » Ma hargne s’exprime avec violence. Le ton de ma voix est froid, cassant, bien différent à celui que j’use en accoutume. « Alors pourquoi m’avoir appelé Gabriel ? Pourquoi avoir pris cette peine, vu que je ne peux pas te comprendre et ne te sers à rien. » Je crache avec violence et colère. Tes paroles m’atteignent si durement que je ne peux contenir le flot de mes paroles. A cet instant tout l’affection que je te porte prend un chemin différent. Tu ne fais que rendre mes nerfs plus à fleur de peau que jamais. Jamais, je n’ai perdu le contrôle sur moi qu’à cet instant. Ta hargne me bousille le cœur et m’écœure à un point incommensurable. Je ne sais même pas si tu t’entends parler, mais cela ne ressemble en rien à l’homme que j’ai toujours considéré comme un frère et bien plus. Et cette sensation ne fait que s’accroitre par la violence de tes propos. Mon regard se fait sombre, plus ténébreux que jamais. Je serre mes poings pour éviter de devenir plus violent. Tu mérites pourtant que je t’en foute une, mais me retient suffisamment pour ne pas le faire. Je ne réponds pas à tes propos, ils risqueraient de rendre la situation plus électrique. Ta hargne est sans fin. Tu te contes tes histoires pour te convaincre alors que les idées énoncées sont fausses. J’enrage de te voir agir de manière aussi CONNE. Tu restes profondément sourd à mes propos. J’essaye de te rappeler à la raison, mais rien n’y fait, tu restes profondément fermé et fier. « Ne t’inquiète pas, je retiens bien la leçon. » Je te lance avec virulence. « Fais ce que tu veux Gabriel. Je vais survivre comme tu dis. Je te laisse gérer ça comme tu veux. Ce n’est pas mes affaires après tout. » L’amertume habite chacun de mes mots. Pas même la fin de tes propos ne parvient à me rendre moins agacé et frustré. « Quand tu voudras être sauvé tu me le diras. » Je te lance en passant près de toi, le regard sombre, le corps tremblant. « Si je suis important, Gabriel, tu as une curieuse manière de le montrer, car tu ne m’écoutes pas et ne cherche même pas à méditer sur mes propos. Tu en as strictement rien à foutre, comme de tout le reste. Tu veux être seul ? Je vais te laisser seul puisque c’est ce que tu veux. » Ma voix est amère tandis que je m’enfuis du cabanon, les nerfs à fleur de peau, plus agacé que jamais. Je ne suis pas prêt de te pardonner tout ce que tu viens de me dire. J’espère que tu en as conscience.

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