The beggining of everything +++ Gallavich

Ian&Mickey

The beggining of everything

Sur le coup, j’ai une montée de stress. J’ai déjà tiré sur des gens donc c’est pas vraiment ça qui me dérange. Nan, c’est le fait d’avoir peut-être touché Ian. Avec ce qu’il traverse et ce début de quelque chose entre nous, j’ai pas envie de tout mettre par terre avec une balle mal logée !

« Eh Gallagher, qu’est-ce que tu fous ? » Je fronce les sourcils en voyant que, allongé au sol, il ne bouge pas du tout. Un « fuck » finit par sortir de ma bouche et je saute de mon promontoire pour courir vers lui. Le pire, c’est que je n’ai vraiment pas fait exprès ! J’arrive vers lui à petite foulée et regarde tout son corps à la recherche d’une source de fuite de sang. Mais rien, le sol est niquel, seul le côté de son visage a un peu de sang. Je vois alors l’égratignure à son oreille et le frappe à la tête.

« Ptn t’es con Ian ! Fais pas des trucs pareils ! » Je le pousse pour le retourner et qu’il me fasse face. Il se croit vraiment drôle là ? J’ai paniqué en mon fort intérieur ! J’ai mon p’tit cœur qui fait boumboum rapidement.

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Je m'amuse à faire le mort quand je reçois un coup à la tête. J'éclate alors de rire en me frottant là où il m'a frappé. Enjoué, je dis alors «Putain, t'aurais du t'entendre! Ta voix tremblait presque!» puis le regarde, les yeux brillants et le sourire aux lèvres. De cette façon, par dessus moi, on dirait presque un ange descendu du ciel! Le soleil entour sa silhouette à la perfection! C'est presque fascinant! Lentement, je tend mon bras et caresse tout doucement sa joue, avant de lui repousser le visage et me relever en continuant de rire un peu. J'essuie mes fesses pleines de sable et dit «Oh, arrête de faire cette tête, Mickey... Je faisais que rigoler un peu!» puis lui fait un clin d'oeil «Tu tires très bien! Tu ferais un bon sniper, tu le sais?» Je me permet de lui dire ça car je sais très bien qu'il ne s’enrôlerait pas dans l'armée avec moi. Il traîne trop dans les trucs louches pour même seulement y penser! Jamais je ne lui aurais dit ça, sinon. Trop peur de le perdre, peut-être? J'en sais rien ...mais je crois qu'au fond de moi, je veux juste le protéger de toute éventualité. Mordillant ma lèvre, je demande ensuite «T'as pensé à apporter de la bière ou faut faire un escale chez Cash? J'ai soif.» Biensur, je ne bois pas seulement que de la bière. J'suis pas fucking Frank. J'irais m'acheter du Gatorade aussi, au passage, si on en a pas déjà. Disons qu'alcool et médicament ne font pas bon ménage, dans mon cas ...mais bon. J'ai envie de me la couler douce après cet entraînement. Revivre un peu comme avant. Revivre ces moments calmes où nous passions nos soirées sous les estrades à baiser, boire et fumer des joints dans la tranquillité la plus totale.

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Je finis par rire aussi, même si bon, j’ai eu la pétoche. Ouai, moi, Mickey Milkovich, j’ai eu un peu peur. Mais juste un peu hein ! Je lève les yeux au ciel en le voyant si victorieux. « Tu ne paies rien pour attendre ! » Je ne réponds pas à sa réplique, je n’ai pas grand-chose à dire en fait. Avec toutes mes affaires, il est hors de question que je rentre dans l’armée ! Je n’aime pas qu’on me donne des ordres, alors vous imaginez la discipline là-bas…

« Il doit en rester derrière les estrades. J’en ai planqué la dernière fois. » Je le laisse dans le sable et vais checker derrière les estrades. Bingo, il reste au moins deux packs encore. On va pouvoir passer un bon moment ! Je lui fais signe de venir, en ouvre deux et m’assieds sur le rebord, sans intention réelle de parler.

Je regarde autour de moi puis mes yeux se posent sur Ian. Il est tout en sueur et c’est sexy. Je pense qu’il le sait. Je repense à cet entraînement et plus ça tourne dans ma tête, plus il devient évident qu’il veut rentrer dans l’armée. Sinon, pourquoi faire tout ça ? Je ne lui pose néanmoins pas la question parce que je sais que ça va le renfermer direct et que le bon moment passera. Avec sa maladie, tout peut se ternir dans crier gare.

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Je rigole bien à sa menace. Comme s'il me faisait peur. Ouais ouais. Amusé, je me relève en frottant un peu mes fesses pour y enlever le sable avant de le suivre derrière les estrades. Tout sourire, je dis alors «Ingénieux ...Tu m'épates, Milkovich!» pour ensuite en prendre une et boire quelques gorgées d'affilés. Putain, j'avais soif et ça fait du bien! Je m'assois ensuite à ses côtés et regarde au large. Silencieux. Je remarque ensuite qu'il me regarde depuis quelques instants et le pousse un peu en disant «Perv, avoue que m'imagines te baiser, à l'instant ...» avant de lâcher un rire et boire une autre gorgée.

Mon regard se repose vers le large et je redeviens sérieux en l'espace d'un instant. Je pense fuir avant qu'ils ne me forcent à aller en asile. J'aimerais pouvoir avoir le courage de le dire à quelqu'un ...au moins à Mick, mais je n'y arrive pas. Je sais qu'il va péter un câble et je n'ai pas la force d'argumenter avec lui. Surtout pas maintenant. Je prend alors un grand respire afin de clarifier un peu mes esprits et me retourne vers lui en disant «Après cette bière, ça te dit de t'entraîner avec moi? Faire une course, j'sais pas?» puis je me relève en reprenant mes étirements. Histoire de passer le temps et d'évacuer mon angoisse montante.

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« Pfff, te prends pas pour un Don Juan non plus ! » Je lui réplique en grognant presque. C’est mon côté ours mal léché, je sais qu’il aime bien ça et que ça le fait sourire. Il est bien plus mignon quand il sourit de toute façon. Mais là, tout de suite, je le vois plus pensif qu’autre chose et je me demande ce qui lui trotte dans la tête. Quelque chose en rapport avec moi ? Cela m’étonnerait. Je doute d’être le centre de son monde compliqué et tordu.

Je fais une petite moue et hausse les épaules pour accepter sa proposition, qui me semble pas mal. « Pourquoi pas ? Mais j’te préviens, ce n’est pas parce que j’ai des plus petites jambes que toi que je ne cours pas plus vite. Dans le domaine, j’suis un caïd. » Je lui fais un petit air de défi à la Milkovich et mets ma bouteille vide dans un coin, avant de m’étirer un peu les muscles des jambes. Ma vieille douleur à la cuisse se réveille mais je l’ignore facilement.

« On s’fait quoi, un tour de terrain, du style sprint ? » Cela me tente bien. Et puis, je suis plus efficace sur les courtes distances, même si je ne vais pas tout de suite lui dévoiler mon point faible. Mais même si je n’ai pas le physique d’un grand sportif, j’ai un mental en béton armé et rien que pour ça, je suis susceptible de gagner. On ne sait jamais !

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Je ris un peu à sa réplique en le poussant un peu. Légerement fort mais pas assez pour le faire tomber non plus. On s'amuse, c'est tout! Suite à cela, je perds pendant quelques secondes mon sourire, avant de le retrouvé et hocher oui de la tête en disant «Ce sont toutes ces années à courir pour te sauver des boeufs, uh?» et rit un peu avant de me pencher pour me préparer à courir. Air de défi au visage, je dis «Sprint, celui qui perd devra sucer l'autre!» comme si c'était un gros supplice, ouais!

Je regarde ensuite devant et mon regard devient limite noir. Concentré sur mon objectif. «Un tour de terrain seulement à go, okay!?» je le regarde en coin et instinctivement, je sais déjà que je vais gagner. Je serre les dents et dit «Un ...Deux ...Trois ...GO!» puis part à courir rapidement. Je sprint ...et plus les secondes défilent, plus je ressens ce que Jane parlait toujours, elle qui adore courir pour s'alléger les esprits. Je me sens peu à peu libéré... Même si l'angoisse reste toujours. En fait, elle se cramponne à moi comme une sangsue. .Alors que je le dépasse sans peine ni misère, je sens des larmes monter à mes yeux que j'empresse vivement d'essuyer. Il ne doit pas voir. Même si je suis à un bon deux mètre d'écart, je n'ai pas envie qu'il le remarque.

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Je ricane faussement à sa question et me mets en position, moi aussi, à ses côtés. Je n’ai pas vraiment envie de le laisser me battre pour le coup, même si la récompense qu’il vient d’annoncer me plaît pas mal dans les deux cas. Seulement, j’ai une fierté. Celle des Milkovich. Et un Milkovich, ça ne perd aucune bataille ! Alors je suis prêt à donner tout ce que j’ai pour lui prouver qui je suis, même si j’ai de petites jambes et que je suis bien moins entraîné que lui pour ce genre de sport.

Il donne le top départ et je lui emboîte le pas, mais pour à peine quelques secondes. Ses grandes pattes de géant finissent rapidement par me dépasser et je fixe son dos en me donnant toute la force possible pour au moins le talonner de près. C’est peine perdue mais bon, le gage ne me déplaît pas donc je n’en fais pas tout un drame. Derrière lui, je ne vois rien de ce qui se trame sur son visage ou dans sa tête et je continue de courir, me faisant distancer sans peine.

Au bout du tour de piste – bien sûr j’ai perdu – je souffle un grand coup, essoufflé et m’approche de lui. Là, je vois que ses yeux sont un peu humides et légèrement rouge. Je me demande si je dois poser la question ou laisser couler. Dans les deux cas, le malaise est présent. Je choisis alors ma meilleure arme pour détendre l’atmosphère.

« Une petite pipe, Mr. Le Grand Gagnant ? »

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Je sens ma gorge serrée alors que je ne devrais pas démontrer autant d'émotion. Surtout pas devant lui. Perdu dans mes pensés, j'en oublie presque le défi que j'avais proposé un peu plus tôt, alors quand je l'entend me demander si je veux une pipe, je le regarde avec pleins de questionnements dans le regard, jusqu'à ce que je me souvienne. Contrairement à ce que j'aurais fait habituellement, j'hoche simplement non de la tête en disant «Je ne veux pas rester ici. Partons, okay?» et prend ma bière avant de me mettre à marcher à sens inverse. J'ai juste besoin de marcher. Être ailleurs. Rester ici sur ce terrain commençait à me rendre nerveux. Sans doute car cet endroit me rattache carrément à Mickey ...et que si je veux partir, je dois commencer à me détacher lentement de tout.

Alors que je marche, je reçois un texto et lit «Tes médicaments!» avant de pousser un long soupire bruyant et remettre mon portable dans ma poche arrière. Putain, Debbie me fait de plus en plus chier avec ça! Elle me fait toujours des remarques et régulièrement vient me demander si je les ai prit ou non. Je crois qu'elle pense pouvoir me sauver, alors que personne le peut! et j'en ai marre qu'elle se prenne pour je ne sais quoi! Pour ma mère, tiens! Putain. Je rage tellement, intérieurement en ce moment! Glissant ma main dans ma poche, je prends ma bouteille de médicaments et la lance au bout de mes bras dans la rivière en criant ma vie. Putain ça fait du bien!

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Wow… C’est la première fois qu’il refuse une pipe, donc il doit vraiment être mal dans sa peau. Et moi, je n’ai pas le mode d’emploi pour savoir quoi faire en cet instant pour lui remonter le moral. Je ne sais même pas si c’est vraiment mon rôle et s’il ne prendra pas la mouche.

Il décide de partir et je le suis. Je sens bien que quelque chose a changé mais je ne mets pas le feu en poudre en posant de questions. Je me contente de marcher à côté de lui, sur mes gardes au cas où il décide de faire une connerie. Et la voilà, la connerie ! Il prend ce qui semble être une boîte de médicaments dans sa poche et la jette dans la rivière. Je comprends bien vite qu’il s’agit de ses médocs pour sa maladie et hésite entre lui gueuler dessus et ne rien dire. Mais je ne peux pas m’empêcher d’ouvrir ma grande gueule, c’est bien connu.

« Putain Ian, pourquoi t’as fait ça ? Tu sais ce que ça coûte ces merdes-là ? On dirait que t’as pas envie de rester avec nous. » Voilà, c’est sorti. Les craintes que j’ai depuis un bon moment, en fait. Qu’il s’en aille sur un coup de tête, parce qu’il n’aura pas suivi son traitement. C’est comme ça, faut qu’il accepte qu’il est malade ! Et ça ne nous enchante pas de le lui rappeler, moi et sa famille. Je peux les comprendre sur ça.
Je sens qu’il va déverser toute sa colère sur moi, voire que c’est la fin de notre liaison. Je m’étais juré de ne pas intervenir concernant sa maladie mais là, c’est un trop grand geste pour moi.

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J'ai la rage. En lançant mes médicaments au bout de mes bras, je me suis senti légèrement mieux l'espace d'une seconde. Seulement, mon énervement est revenu à vive allure en entendant le comment Mick agit. Je me retourne alors vivement vers lui en le regardant d'un air provocateur et dit «Arrête de faire comme si ça te dérangeais vraiment si je partais! Tu t'en fous, j'en suis certain!» puis je le pousse assez fort pour lui démontrer que je veux vraiment qu'il dégage. Je ne sais pas ce qui me prend, mais merde que je pète un câble en ce moment! Je sens mon sang bouillir dans mes veines. Mes tripes se serrer ...et mon coeur aussi.

Incapable de lâcher prise, je lui saute dessus en lui donnant un coup de poing au visage avant de le plaquer au sol une fois, pour ensuite me relever et lui tourner le dos en essuyant quelques larmes de mes joues. Ma respiration est rapide. J'ai envie de vomir. De crier. De pleurer. Je veux juste partir et je ne comprends pas exactement d'où me vient cette putain d'envie de lui faire mal, d'un coup. Je dois absolument partir, alors je lance reprend ma bouteille de bière, juste pour la lancer au bout de mes bras et l'entendre se fracasser au mur, avant de me mettre à courir vers chez moi. Partir. Faire ma valise. Quitter cet endroit pourrit. Ces gens qui me veulent que du mal!